L’impuissance de l’ONU – Libye, Yémen, Sahara Occidental, Syrie, Palestine, Nations Unies, pandémie,
Le constat est fait depuis de longues années. Les Nations unies ne sont plus en mesure d’assurer, seules du moins, la mission de paix dans le monde. Ce constat est d’autant plus regrettable que, relèvera le Secrétaire général de l’ONU , le monde est confronté aujourd’hui au plus grand nombre de conflits violents depuis 1945. «L’apparition de la pandémie de Covid-19, la crise climatique et les tensions géopolitiques n’ont pas arrangé les affaires de l’ONU. Bien au contraire. Elles les ont compliquées en faisant que les conflits deviennent plus complexes et plus longs. Pour autant, les Nations unies se refusent à abandonner le combat.
La paix doit régner et l’organisation onusienne veut se donner les moyens de pouvoir l’instaurer en place et lieu de l’insécurité et de l’instabilité qui prévalent dans nombre de pays. Mais pour ce faire, les Nations unies ont besoin du soutien des Etats membres. Mardi, 700 personnes de 155 pays, dont des ministres des Affaires étrangères et de la Défense, de hauts responsables d’organisations internationales, des universitaires et des journalistes se sont réunis pour une conférence virtuelle de deux jours à Séoul, en République de Corée, avec pour objectif de discuter notamment du renforcement des capacités technologiques et médicales des opérations de maintien de la paix des Nations unies selon le site de l’organisation.
«Alors que nous sommes confrontés à de nouvelles menaces et à des défis croissants, je vous exhorte à redoubler de soutien. Pour que les opérations de maintien de la paix des Nations unies réussissent, nous devons tous jouer notre rôle», a déclaré le SG de l’ONU, Antonio Guterres dans un message vidéo.
Sans surprise, des dizaines de pays se sont empressés d’annoncer des promesses de soutien. Mais ces pays qui se sont engagés à soutenir les efforts de paix sont-ils vraiment animés par une volonté sincère de voir les conflits qui ravagent le monde prendre fin ? Le doute est permis. Et comment ne pas douter alors que tout un chacun est parfaitement conscient que si les nombreux conflits auxquels a fait référence le chef de l’ONU n’ont pas été réglés à ce jour, c’est en raison des divergences entre les parties extérieures, parrains et soutiens des belligérants, qui privilégient leurs intérêts et font fi de ceux des peuples qui subissent ces conflits .
Le cas de la Libye est assez édifiant. Au Yémen et en Syrie, la situation n’est pas différente. Or, tant que les pays prédateurs n’auront pas satisfait leurs appétits voraces ou auront trouvé des arrangements qui leur permettent de s’approprier une part du gâteau, il est à parier que les conflits ne seront pas réglés. Pis encore, d’autres conflits éclateront sous d’autres cieux sans que l’organisation onusienne ne puisse changer la donne. Son Secrétaire général, actuel ou à venir, ne pourra que constater son impuissance et en faire part à chaque fois que cela lui sera possible.
Nadia Kerraz
El Moudjahid, 09/12/2021
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