La justice espagnole enquête sur l’affaire Pegasus

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Le ministère public écoutera le journaliste qui a déclaré avoir été espionné avec Pegasus.
Le ministère public espagnol lancera après l’été des enquêtes sur le programme d’espionnage Pegasus dénoncé par le journaliste espagnol Ignacio Cembrero, qui a été convoqué pour ratifier sa plainte et qui, selon Reporters sans frontières (RSF), était « très probablement » sous surveillance par le Maroc.

Le parquet général de la République ouvrira une enquête après l’été sur le programme d’espionnage Pegasus dont se prévaut le journaliste espagnol Ignacio Cembrero, convoqué pour ratifier sa plainte et qui, selon Reporters sans frontières (RSF), a été « très probablement » surveillé par le Maroc.

L’unité de lutte contre la criminalité informatique, dirigée par la procureure Elvira Tejada, sera chargée d’analyser la plainte déposée par Cembrero à la fin du mois de juillet, après avoir été récemment saisie par le secrétariat technique du bureau du procureur général, ont indiqué des sources juridiques à Efe.

Dans l’attente de nouveaux développements, le ministère public a pour l’instant convoqué le journaliste – le seul Espagnol jusqu’à présent soupçonné d’avoir été espionné – pour ratifier sa plainte, ce qui aura probablement lieu début septembre, comme Cembrero l’a lui-même expliqué à Efe.

L’action en justice qu’il a engagée n’est dirigée contre personne, mais demande plutôt une enquête sur les faits et l’identification des personnes à l’origine de l’espionnage dont il affirme avoir été victime par le biais de Pegasus, un programme de la société israélienne NSO qui a été utilisé par différents États pour surveiller les mouvements de différentes personnalités internationales.

Selon l’organisation Reporters sans frontières, M. Cembrero était « très probablement surveillé par le Maroc », un pays qui a d’emblée démenti toutes les accusations d’espionnage, qu’il a qualifiées d' »histoires surréalistes ».

Le Maroc a récemment engagé le cabinet d’avocats Ernesto Díaz-Bastién y Asociados (EDBA) dans le but « d’engager une action en justice devant les tribunaux espagnols pour la publication et la diffusion répétées » de « prétendues nouvelles fausses, malveillantes et calomnieuses » contre le pays, certains de ses citoyens et fonctionnaires « au sujet d’un prétendu espionnage illégal » des Espagnols.

C’est ce qu’a annoncé le cabinet d’avocats lui-même dans une déclaration dans laquelle il assure que le Maroc « n’a jamais acquis ni utilisé le programme Pegasus » et que « les informations diffusées récemment à ce sujet sont fausses et malveillantes ».

L’affaire a été révélée après la publication, le mois dernier, d’une enquête menée par un consortium de médias internationaux, coordonnée par l’organisation française Histoires interdites et avec le soutien technique d’Amnesty International, qui a révélé que des pays comme l’Arabie saoudite, le Maroc, le Mexique, la Hongrie, l’Inde et l’Azerbaïdjan ont sélectionné plus de 50 000 numéros de téléphone portable pour les espionner.

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