• « La Bataille d’Alger » projetée par les protestataires dans les universités américaines

    « La Bataille d’Alger » projetée par les protestataires dans les universités américaines

    Etiquettes : La Bataille d’Alger, étudiants, Palestine, Gaza, Israël, Université de Stanford, Guerre d’Algérie,

    Le célèbre film sur la révolution algérienne, la Bataille d’Alger s’est invité aux protestations étudiantes de l’université de Stanford, une des universités qui connaissent des campements de protestations contre l’agression et le génocide perpétrés par l’occupation sioniste contre les civils dans la bande de Gaza.

    La journaliste Khadija Benguenna, a souligné dans un tweet sur X que le film qui a remporté le Lion d’or au Festival de Vienne en 1966, met en lumière les méthodes du colonel Bigeard et du général Massu face à la résistance algérienne ».

    Benguenna que les scènes du film dépeignent la barbarie coloniale française en Algérie ressemblent aux images des crimes de l’occupation sioniste à Gaza.

    Le film est considéré par les experts militaires comme ayant une valeur militaire et est projeté dans les collèges militaires américains et adopté par le Pentagone comme programme d’entrainement depuis la guerre du Vietnam jusqu’à l’invasion de l’Irak.

    Le film de la Bataille d’Alger rappelle le prix payé pour la liberté et l’importance de ne jamais abandonner face à l’adversité ! c’est une histoire de résilience et de persévérance qui continue d’inspirer des générations. c’est un chapitre de l’histoire qui ne doit jamais être oublié.

    #Algérie #Israël #Gaza #Etudiants

  • Algérie : La diplomatie sportive en mesure de défendre les choix du pays aux niveaux régional et international

    Algérie : La diplomatie sportive en mesure de défendre les choix du pays aux niveaux régional et international

    Etiquettes : Algérie, diplomatie sportive, USM Alger, RS Berkane, Maroc, Sahara Occidental,

    Le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Brahim Boughali a affirmé, mardi à Alger, que la diplomatie sportive était en mesure de défendre et de promouvoir les choix de l’Algérie aux niveaux régional et international.

    Dans son intervention liminaire lors de la Journée d’études intitulée « Diplomatie sportive, performance et efficacité », M. Boughali a indiqué que « le sport est un phénomène social mondial qui transcende les frontières géographiques et les obstacles culturels, linguistiques et religieux, ce qui en fait l’un des mécanismes les plus flexibles pour la communication entre les peuples », ajoutant que « le sport a accédé à l’échiquier international et fait désormais partie de la diplomatie nationale ».

    Le président de l’APN a souligné que cette rencontre « vise à soulever les préoccupations et à faire des propositions devant contribuer à élaborer une vision globale pour renforcer la position de l’Algérie dans les fora sportifs internationaux et atteindre les objectifs de la diplomatie sportive conformément à la volonté politique du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, et ses efforts pour renforcer l’action politique et diplomatique dans notre pays ».

    Il a également indiqué que « l’Etat a accordé une attention particulière au sport à travers la construction de nombreuses infrastructures de base et la prise en charge des athlètes à l’intérieur du pays et à l’étranger pour atteindre les résultats escomptés et faire du sport algérien le meilleur ambassadeur de notre pays dans les fora sportifs internationaux », mettant en avant « le rôle du sport dans la formation de la pensée nationale et la construction de l’Etat national et la contribution des athlètes algériens dans la lutte contre le colonialisme français lors de la glorieuse guerre de libération ».

    « Le sport est devenu un moyen de compétition important entre les nations, tant pour l’excellence et la prééminence dans le classement des compétitions continentales et internationales que pour refléter la position et le poids des pays parmi les nations ».

    El Moudjahid

    #Algérie #Sport #Diplomatie #USMAlger #Berkane #Maroc #SaharaOccidental

  • Génocide en Palestine, les vrais coupables

    Génocide en Palestine, les vrais coupables

    Etiquettes : Génocide, Palestine, Gaza, Israël, Occident, Etats-Unis, Allemagne, France, Royaume Uni, armes,

    par Djamel Labidi


    Une question bouleverse le monde, et, en nombres de plus en plus grands, les juifs eux-mêmes: comment des israéliens, donc des juifs, peuvent-ils pratiquer un génocide alors qu’ils en ont été eux-mêmes les victimes ?

    Dans le génocide des juifs, au cours de la deuxième guerre mondiale, les pays européens, tous, ont participé à ce génocide d’une façon ou d’une autre, directe ou indirecte. Ils ont livré des juifs par trains entiers, ils ont confisqué leurs biens, jusqu’à la très respectable Suisse, icone de la neutralité, qui a drainé les avoirs juifs dans ses coffres-forts muets. Un pays européen, l’Allemagne, a organisé la mort de milliers de juifs dans des camps d’extermination. Elle livre aujourd’hui 30% des armes d’Israel (1) et la finance. L’Europe a été coupable de génocide de ses citoyens juifs. Israel ne cesse d’ailleurs de le lui rappeler, de le lui répéter.

    Du génocide des juifs à celui des palestiniens

    Aujourd’hui un génocide se déroule en Palestine. La Cour pénale internationale, elle-même, prononce le mot de génocide sans cesse dans son arrêt, et dit qu’Israel fait peser un «risque réel et imminent de génocide» (2) sur la Palestine. Mais Israel pourrait-il faire tout ce qu’il fait sans l’Occident ? Sans l’aide active, militaire, économique de l’Occident ? Qui a armé et arme Israel si ce n’est les États Unis, l’Allemagne, la France. Qui a établi un pont aérien pour livrer des milliers de tonnes de bombes «aveugles» à Israel (3) pour détruire Gaza et sa population, si ce n’est les États- Unis d’Amérique ? Qui s’oppose à tout cessez le feu à Gaza, si ce n’est les États-Unis? Qui s’oppose à l’existence d’un Etat palestinien, si ce n’est les États Unis et pendant longtemps l’ensemble des États occidentaux, d’une manière ou d’une autre ? Qui, depuis des décennies, s’oppose à l’application de toutes les résolutions de l’ONU sur la Palestine ? Qui a permis à Israel d’avoir la bombe atomique si ce n’est la France? Qui a attaqué l’Égypte, avec Israel, en 1956, si ce n’est l’Angleterre et la France ? Qui a volé à son secours contre les missiles iraniens si ce ne sont les pays occidentaux ?

    Qui, suivant le vieil adage de «diviser pour régner» à dresser les Arabes contre les Arabes? Qui les a amenés à se massacrer réciproquement ? Qui a amené le roi Hussein de Jordanie en 1970, et les phalanges libanaises en 1982 à se repaitre du sang palestinien ? Qui a fait des arabes des traitres aux arabes? Qui si ce n’est ensemble, ou tour à tour, les États-Unis, l’Occident et Israel?

    Qui finance totalement l’Etat sioniste, si ce n’est les États-Unis, à tel point que l’économie israélienne est, en fait, factice, et n’existerait pas sans les dollars américains, sans les subventions gigantesques au fonctionnement de l’Etat Israélien, de son économie et de sa machine de guerre, sans l’argent gratuit étatsunien. Celui-ci représente en fait un simple transfert direct de valeur vers Israel pour lui assurer un niveau de vie attractif pour l’émigration des juifs d’autres pays et faire la guerre. La double nationalité israélo-occidentale est d’ailleurs généralisée chez les israéliens. Elle est la preuve de ce lien organique, physique entre les différents pays occidentaux et Israel.

    Les États Unis ont une dette abyssale de 34 mille milliards de dollars, soit 124% de son PIB. Et ils continuent, sans aucune retenue, à inonder de milliards de dollars gratuits Israel.

    Qui donc est coupable ?

    La conclusion apparait soudain, terrible dans toute sa clarté. L’Europe, l’Occident continuent de se livrer à un génocide, hier comme aujourd’hui, mais désormais en Palestine. Ce sont eux la cause profonde de ce génocide, son catalyseur pourrait-on dire. Car sans eux Israel ne pourrait le commettre. C’est évident. On n’ose dire, formuler une telle hypothèse. Elle est impensable, et pourtant, elle s’impose. L’Occident, pas ses peuples mais ses dirigeants, est coupable. Pas seulement complice, comme certains voudraient le minimiser, mais coupable, pleinement coupable.

    L’Histoire se répète mais cette fois les victimes sont les palestiniens. Tout se passe comme si Israel et les Israéliens étaient chargés des basses œuvres de l’Occident qui ne veut pas se salir les mains. Les États-Unis et l’Occident peuvent même se permettre, de temps en temps, quand la protestation mondiale est trop forte, d’appeler «Israel à la retenue». Summum du machiavélisme.

    La Palestine est l’os dans la gorge de la domination, des États-Unis et de l’Occident, dans la région. L’empêcheur de tourner en rond. D’où cet acharnement incroyable, invraisemblable délirant, sans limites, même quand les caméras filment le génocide en action, en direct sur les télés arabes et les réseaux sociaux. « L’œil était dans la tombe et regardait Caïn» (Victor Hugo. poème «La Conscience»).

    Un exécutant

    Ne faut-il pas, désormais, «élargir la focale», comme on dit maintenant, et en arriver à penser cela, qu’Israel n’est qu’un exécutant. Tout s’éclaire alors, les tergiversations, les hypocrisies, les condamnations qui n’en sont pas, les accusations d’antisémitisme, paradoxe des paradoxes, contre les palestiniens, les soutiens qui vont encore plus loin que ce qu’on imagine, la terreur politique dans les pays occidentaux pour empêcher les voix antisionistes de s’exprimer jusqu’à voter des lois à ce sujet (par exemple loi Gayssot en France), la propagande, l’absurdité des arguments, le délire, la folie, la transformation du vrai en faux, et du faux en vrai, des victimes en coupables, les larmes de crocodile, les hommages aux morts du 7 Octobre pour cacher les dizaines de milliers de ceux de Gaza, les 10 000 enfants assassinés, l’obligation faites aux régimes arabes soumis d’acheter des armes occidentales, à coup de centaines de milliards de dollars, pour bénéficier de la protection étatsunienne et occidentale, contre leurs propres peuples, pour continuer de se vautrer dans le luxe et la luxure, les bases militaires installés chez eux à cet effet, l’assassinat de pays entiers, l’Irak, la Lybie, la Syrie, le Liban, l’acharnement contre l’Iran depuis 45 ans, coupable de refuser la domination étatsunienne dans la région et de soutenir le peuple palestinien.

    Depuis, 1948, depuis la création de l’Etat d’Israel la région n’est que sang, larmes, douleurs, malheurs et destructions .Peut-on dire que son existence a été un bienfait pour le Moyen Orient ? Israel a été la cause de 15 guerres.

    Sans parler des guerres indirectes, Irak, Liban, Syrie, et aussi du terrorisme dans le monde. Y avait-il un terrorisme irakien avant les agressions contre l’Irak? Y avait-il un «terrorisme dit islamiste» avant tous ces conflits au Moyen Orient? On pourrait d’une manière ou d’une autre relier tous ces conflits, tous les terrorismes qu’ils ont produits, à cette matrice, à ce conflit générique, originel d’un Moyen Orient dominé, opprimé, humilié.

    Quand donc tout cela va-t-il finir? Quand donc les peuples du monde, les peuples occidentaux comme les autres, pourront-ils enfin vivre sans cette pression permanente, sans l’utilisation permanente d’Israel pour diviser, opposer, dominer, prolonger au fond les tragédies de la deuxième guerre mondiale et en risquer une autre qui serait, «la solution finale» pour l’ensemble du genre humain.

    Notes

    (1) https://www.bbc.com/afrique/monde-68749213

    (2) La Cour international de justice précise en outre «qu’au moins certains des droits invoqués par l’Afrique du Sud au titre de la convention sur le génocide étaient plausibles». Le terme «risque» de génocide a tout son poids, un poids terrible. Car sur le plan juridique, le terme «génocide» n’est utilisé que lorsque celui-ci est achevé. Ordonnance du 26 janvier 2024 de la CIJ

    (3) 22 000 bombes au cours du premier mois du bombardement de Gaza Et au 4 janvier 2024 65000 tonnes de bombes et de missiles ce qui est supérieur au poids et à la puissance de 3 bombes nucléaires.

    Source : Le Quotidien d’Oran

    #Israël #Gaza #Palestine #Occident #EtatsUnis

  • Mouvement pro palestinien sur les campus américains et européens. L’autre Intifada

    Mouvement pro palestinien sur les campus américains et européens. L’autre Intifada

    Etiquettes : Israël, Gaza, Palestine, Etats-Unis, Columbia, Mouvement pro palestinien, campus américains, campus européens,

    Etats Unis, France, Australie et Allemagne, pour ne citer que ces pays, connaissent depuis quelques semaines un vent inédit de contestation des étudiants, en signe de solidarité avec la population civile de Gaza qui continue d’être la cible d’Israël. Des dizaines d’arrestations, des policiers face à des étudiants qui ne décolèrent pas, la situation est restée de jeudi à samedi tendue et rien n’augure, en effet, qu’elle puisse se raffermir du moins à court terme.

    Le mouvement estudiantin américain est sans cesse en ébullition en faveur de la cause palestinienne et en contestation des génocides commis depuis le 7 octobre par l’Etat sioniste dans la bande de Gaza où 14.000 enfants, et peut-être autant de femmes, ont été jusque-là tués sur un total de 34.000 victimes. Jamais pareille barbarie sauvage n’a été perpétrée en 200 jours, en temps de guerre, même du temps des nazis, durant la seconde guerre mondiale.

    Le peuple américain, particulièrement les étudiants, proteste vigoureusement contre la guerre injustifiée et aveugle que mène Israël contre les Palestiniens de Ghaza. Que se passe-t-il dans les campus américains? Des dizaines de tentes sont construites par les étudiants, affiliés à pas moins de 10 grandes universités américaines, pour dénoncer l’appui militaro financier des Etats Unis à Israël et appeler à la cessation de la guerre, eu égard à la catastrophe humanitaire que celle-ci a causée depuis le début des exactions, au moment où certaines informations parlent d’une montée des tensions dans 20 universités américaines.

    Les universités de Colombie, New York, Pennsylvanie et George Washington ne sont plus ce qu’elles étaient. Les mises en garde adressées par les administrations de ces universités ont été loin de calmer les tensions menaçant de recourir aux suspensions des étudiants manifestants et des enseignants pro palestiniens. Pour preuve, près de 200 manifestants pro palestiniens ont été interpellés samedi sur trois campus américains, lors de l’évacuation par la police de leurs campements, dernier épisode d’un mouvement étudiant qui s’élargit aux Etats Unis.

    Partie il y a dix jours de l’université Columbia à New York, cette nouvelle vague de soutien aux Palestiniens et contre la guerre que conduit Israël dans la bande de Ghaza, s’est propagée telle une traînée de poudre vers d’autres établissements aussi réputés comme celui de la Californie, au nord-ouest des Etats-Unis, en passant par le centre et le sud. Une centaine de manifestants pro palestiniens ont été brièvement interpellés par des policiers anti-émeute dans une université de Boston.

    L’établissement, la North Eastern University, a annoncé « l’interpellation d’environ 100 individus par la police », en précisant que « les étudiants qui ont présenté leurs cartes de Northeastern U, ont été libérés (…). Ceux qui ont refusé, ont été arrêtés ». Un campement de quelques tentes y a été démantelé par des policiers de l’université et des forces de l’ordre locales en tenue anti-émeute, selon des images diffusées sur les réseaux sociaux.

    A l’autre bout du pays, les forces de l’ordre de l’université de l’Etat de l’Arizona (ASU) ont « arrêté 69 personnes, samedi, après l’installation d’un campement non autorisé », a indiqué l’établissement, en accusant la « plupart de ne pas être étudiants ou membres du personnel de l’ASU ». Ces personnes seront « poursuivies pour intrusion illégale ». Et dans le centre des Etats-Unis, 23 personnes ont été interpellées lorsque la police, munie d’équipements anti-émeute, a évacué un campement installé à l’université de l’Indiana, a rapporté le journal Indiana Daily Student.

    La présidence de Columbia, épicentre new-yorkais de la mobilisation estudiantine, a de son côté renoncé à faire évacuer par la police un « village » de tentes de 200 personnes sur une pelouse de son campus. La situation s’est en revanche tendue à l’université de Pennsylvanie (UPenn), dont la présidente avait démissionné cet hiver après des déclarations devant le Congrès à Washington jugées ambiguës sur la lutte contre l’antisémitisme.

    A la suite d’ »informations crédibles de cas de harcèlement et d’intimidation », la présidence a ordonné le démantèlement immédiat d’un campement. En Californie, le campus de l’université polytechnique de Humboldt restera « fermé » pour le reste du semestre, et les cours auront lieu à distance, en raison de « l’occupation » de deux bâtiments, selon un communiqué. Et au Canada voisin, un campement a été érigé pour la première fois à l’université McGill de Montréal où le mouvement dure depuis février.

    L’établissement s’inquiète d’ »un risque d’escalade et de confrontation ».


    Les images de policiers anti-émeute interpellant des étudiants, à l’appel de dirigeants d’universités, ont fait le tour du monde. Elles font écho au soulèvement de campus américains durant la guerre du Vietnam. A travers un souvenir douloureux, celui de la Garde nationale de l’Ohio ouvrant le feu en mai 1970 à l’université de l’Etat de Kent, tuant quatre étudiants qui manifestaient de manière pacifique. Le pays compte le plus grand nombre de juifs au monde derrière Israël (quelque six millions) et aussi des millions d’Américains arabo-musulmans.

    Etudiants et activistes pro palestiniens seront toute la semaine traqués et empêchés de dresser leurs tentes ou exprimer leur soutien aux Palestiniens de Ghaza. La plupart d’entre eux seront interpellés puis relâchés sans poursuites. Dans ces rassemblements, des étudiants juifs de gauche et antisionistes soutiennent la cause palestinienne, keffieh sur les épaules, dénonçant même un « génocide » qui serait perpétré par Israël. Cette fièvre des manifestations n’a pas épargné les universités européennes comme celle de la Sorbonne à Paris où selon Wafa, un certain nombre d’étudiants ont manifesté à l’intérieur du bâtiment de l’université de Sciences Po dans la capitale parisienne pour dénoncer les violations de l’occupation contre le peuple palestinien. Certains de ces manifestants ont déployé le keffieh noir et blanc qui est devenu un symbole de solidarité avec Ghaza.

    De plus, les manifestants ont demandé à l’administration de l’université de « condamner » les actions de l’entité sioniste dans l’enclave palestinienne qui fait face à des massacres sauvages depuis le 7 octobre 2023. Et en Grande-Bretagne, chaque samedi, des manifestations de soutien à Ghaza ont lieu, à Londres et dans d’autres villes où des dizaines de personnes descendent dans la rue pour exprimer leur solidarité avec le peuple palestinien.

    Matt Beach, directeur du Centre politique britannique de l’Université de Hull, a déclaré dans un communiqué de presse que l’une des raisons pour lesquelles les manifestations violentes sur les campus britanniques ont diminué, par rapport à ce qui se passe aux Etats-Unis, « est que la majorité des manifestations en Grande-Bretagne sont pro-palestiniennes et se déroulent tous les samedis ».

    Des dizaines d’étudiants de l’Université de Londres ont manifesté en solidarité avec Ghaza, emboîtant le pas à leurs collègues étudiants américains, a-t-on ajouté de même source. Par ailleurs, dans la capitale allemande, Berlin, la police a enlevé les tentes installées par les manifestants devant le Parlement, forcé ces derniers à s’éloigner et a fermé la zone environnante pour empêcher d’autres manifestations d’avoir lieu. Les activistes ont installé leur camp le 8 avril, lorsque la Cour internationale de justice (CIJ) a commencé à examiner une plainte du Nicaragua contre l’Allemagne, pour avoir fourni une aide militaire à l’entité sioniste, rappelle Wafa.

    Le Haut-Commissaire des Nations unies aux Droits de l’Homme, Jeremy Laurence, a exprimé, samedi, son inquiétude face à l’arrestation de centaines d’étudiants lors de manifestations de soutien à la Palestine, dans plusieurs universités américaines. Dans une déclaration aux médias, M. Laurence s’est dit «très préoccupé par l’arrestation de centaines d’étudiants dans des universités américaines et par la répression policière des manifestations pro Palestine».

    Soulignant que le droit à la liberté d’expression et de réunion est fondamental, le responsable onusien a déclaré : «Toute personne a le droit de manifester pacifiquement et ceci ne devrait pas être empêché». Il a ajouté que «le Haut-Commissariat des Nations unies aux Droits de l’Homme suit de près les informations faisant état d’islamophobie lors des manifestations», appelant à condamner et à mettre fin à ces actes.

    Source : Le Carrefour d’Algérie

    #Gaza #Israël #Palestine #EtatsUnis #Etudiants #Columbia

  • Le G3 est né à Carthage : Le Maghreb de l’action succède au Maghreb des slogans

    Le G3 est né à Carthage : Le Maghreb de l’action succède au Maghreb des slogans

    Etiquettes : Maghreb, Algérie, Tunisie, Libye, UMA, Union du Maghreb Arabe, Mauritanie, Maroc, G3, Carthage, Sahara Occidental,

    L’acte de naissance de l’initiative tripartite algéro-tuniso-libyenne signe la diplomatie du pragmatisme. L’éclosion de cette nouvelle entité régionale est la démonstration que dans la politique, comme dans la vie, l’action est toujours préférable à l’inertie. «L’Accord de Carthage», «UMA bis», «Trio de Tunis», les observateurs se sont confondus en appellations sur le sommet qui a réuni les trois présidents algérien, tunisien et libyen. Les sceptiques étaient de sortie pour anticiper sur les résultats de cette trilatérale, lui prédisant le pire avenir. A savoir que le sommet ne se tiendrait pas. Reste que le 22 avril est une rencontre fondatrice d’une approche nouvelle.

    L’année prochaine, 2025, équivaudra à exactement 30 ans depuis que la mort clinique de l’UMA (Union du Maghreb arabe) a été actée, et que l’UMA n’existe plus sur le terrain. A l’époque, le ministre marocain des Affaires étrangères, Fillali, avait annoncé le gel de l’UMA et depuis, toutes les institutions de l’UMA ont été désactivées, à l’exception du secrétariat général de cette «Union» mis sous contrôle du Makhzen. Payé et utilisé par le Makhzen, selon le besoin pour légitimer ses actions par un pseudo-accord de l’UMA.

    Pour les amnésiques, en 1995, le MAE marocain Fillali a saisi par écrit ses homologues de l’UMA pour leur signifier le gel de l’Union maghrébine. Et depuis, sous prétexte du problème du Sahara Occidental, l’UMA a cessé d’exister. Si un secrétaire général de l’UMA a été maintenu, ce dernier a été bien pris en charge par le Palais Royal, se transformant en un diplomate marocain auxiliaire qu’un secrétaire général d’une Union maghrébine en mort cérébrale.

    De ce fait, la rencontre de Carthage est arrivée pour discuter du … cadavre. N’importe quel praticien aura la lucidité de conclure, après un coma aussi profond qu’irréversible, qu’une entité déclarée morte ne peut ressusciter après un aussi long décès cérébral. L’UMA est dans ce cas. Le plus ironique est que l’Algérie, tenue pour responsable de cet épisode, est celle qui a invité ses frères Maghrébins, à l’occasion du forum des chefs d’Etats des pays exportateurs de gaz organisé à Alger en mars dernier, à réfléchir à une autre voie, la Tunisie emboîtant le pas en organisant le sommet de Tunis.

    Le président de République, M. Abdelmadjid Tebboune, n’a jamais caché ses intentions dès qu’il s’est agi de coopération, d’échanges politiques et économiques, dans la confection de la feuille de route tripartite. Il avait précédé le sommet d’annonces telles que la création de cinq zones franches avec le Mali, la Mauritanie, le Niger, la Tunisie et la Libye précisément, même si dans le lot, certains de leurs gouvernements sont dans une attitude hostile. Une manière de baliser le terrain quand le voisinage recouvrera sa clairvoyance.

    D’ailleurs, aujourd’hui, tous les pays africains sont organisés en communauté régionale sauf l’Afrique du Nord, à cause du Maroc qui a privilégié des alliances avec l’entité sioniste et en s’invitant dans d’autres structures organiques du Machrek. Depuis 30 ans, les contributions, subventions et salaires de fonctionnaires de l’UMA sont un gouffre inutile pour les pays adhérents, perfusant une coquille vide. L’Algérie qui a pris les devants diplomatiques a, toutefois, assorti sa proposition d’une dynamique pragmatique incluant les dossiers les plus urgents, comme la sécurité des frontières communes, la lutte contre la migration irrégulière, le lancement de grands projets d’investissements communs dont énergétiques, la production de céréales ou le dessalement de l’eau de mer et les défis climatiques.

    Des groupes de travail conjoints ont été installés pour accélérer cette projection avec déjà la signature d’un accord pour la résolution entre l’Algérie, la Tunisie et la Libye du dossier des eaux souterraines communes dans la région du Sahara septentrional. Un dossier qui avait été source de conflits latents entre les trois pays depuis leurs indépendances respectives. La preuve en est que prendre le taureau par les cornes est l’esprit même de la Déclaration de Carthage.

    Maintenant, M. Abdelmadjid Tebboune, M. Kaïs Saïed et M. Mohamed Younes Al-Manfi ont eu l’audace de refuser le statu quo morbide de l’UMA pour se lancer dans une initiative résolue qui, non seulement a le mérite d’exister en G3, mais également de sceller une union stratégique pour s’adapter aux mutations régionales et internationales. Le G3 est, de ce fait, un premier pas, un embryon pour créer cette alliance des pays d’Afrique du Nord que la Mauritanie va rejoindre un jour. Leurs aspirations communes ne peuvent laisser indifférentes, ni l’Union européenne, du fait de la géographie et des ressources des trois partenaires, ni l’Union africaine, du fait de la profondeur de ce bloc compact, et encore moins, les pays professionnels de l’ingérence, qui vont mal digérer cet acte collectif de souveraineté.

    L’Alliance née à Carthage a déjà le mérite d’être une alternative régionale proactive qui s’imposera, avec le temps, comme un interlocuteur crédible et responsable face aux autres entités partenaires. Que l’on veuille ou pas, le Maghreb de l’action a succédé au Maghreb des slogans.

    APS

    #Algérie #Tunisie #Libye #G3 #Maghreb #Maroc #Mauritanie

  • Nourredine Ayadi décortique les enjeux géopolitiques au Nord-Mali

    Nourredine Ayadi décortique les enjeux géopolitiques au Nord-Mali

    Etiquettes : Noureddine Ayadi, Mali, Algérie, Accord d’Alger, Azawad, Touaregs,

    Dans son livre intitulé « Kidal vaut bien une guerre », Nourredine Ayadi donne une lecture géopolitique des contours du conflit malien et des enjeux stratégiques et de puissance qui le sous-tendent. Il procède à une véritable autopsie des différentes étapes du conflit.

    Mali est devenue un enjeu majeur dans le jeu de stratégies des puissances. Il faut en avoir saisi les dessous de cartes pendant de très longues années pour en maîtriser tous les éléments, et qui sont aussi étendus qu’enchevêtrés, pour pouvoir expliquer les enjeux. Et justement un homme comme Noureddine Ayadi en possède les outils, les aptitudes et l’expérience pour nous en parler en ès qualités.

    Noureddine Ayadi a été un diplomate et haut fonctionnaire de l’Etat dont la longue carrière diplomatique l’a amené à occuper les fonctions d’ambassadeur dans plusieurs pays et de représenter l’Algérie auprès de diverses organisations internationales. Ses premiers pas dans la diplomatie, il les a faits sous la supervision de l’ambassadeur Tayeb Boulahrouf, un des dirigeants historiques de la guerre de Libération.

    Il a été, notamment, Secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, Secrétaire général puis Directeur de cabinet de la présidence de la République et Secrétaire général de la présidence de la République sous Abdelkader Bensalah. Parmi ses autres hauts faits d’armes, citons celui d’avoir effectué un mandat comme Chargé de mission auprès du Premier ministre, sous‐directeur aux Affaires étrangères pour l’ONU et les Affaires du Désarmement (1993‐1994), directeur des Affaires politiques internationales (1995‐1997), ambassadeur d’Algérie en Argentine, au Chili, en Uruguay et au Paraguay.

    Concernant ses « affaires maliennes », en octobre 2009, il rejoint Bamako comme ambassadeur d’Algérie ; en 2014, il initie le processus de la Médiation algérienne dans le conflit malien qui a abouti à la signature, en 2015, de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger. Sous la direction du ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, l’ambassadeur Ayadi a assuré la gestion et la conduite opérationnelle des négociations, au point d’avoir souvent été qualifié d’architecte du processus de paix.

    Il a, en effet, été le coordonnateur et l’animateur de l’équipe internationale de Médiation, a assuré la présidence du groupe de négociation sur les questions politiques et institutionnelles et a dirigé le groupe de rédaction de l’Accord de paix et de ses annexes. Après la signature de l’Accord, il a présidé les trois premières sessions du Comité de suivi de l’Accord.

    D’où tout l’intérêt de lire son livre, d’une brûlante actualité. Dans son livre intitulé « Kidal vaut bien une guerre », Nourredine Ayadi donne une lecture géopolitique des contours du conflit malien et des enjeux stratégiques et de puissance qui le sous‐tendent. Il procède à une véritable autopsie des différentes étapes du conflit, de ses causes sous‐jacentes et de ses principaux protagonistes pour démontrer la nature et les prolongements géostratégiques du conflit et les jeux de recomposition qui ont imposé à un Mali impuissant un conflit dévastateur qui a mis en péril son unité nationale.

    Les milliers d’heures d’entretiens, de réunions et de discussions avec tous les acteurs ayant eu une influence sur les événements qui ont marqué cette tranche de l’histoire du Mali, le mettent en position de tirer, au niveau stratégique et à partir d’une perspective pour une rare fois non occidentale, de précieux et édifiants enseignements sur ce conflit et sur ses implications sur l’ensemble de la région saharo‐sahélienne.

    Source : L’Express, 29/04/2024

    #Mali #Algérie #Noureddine #Ayadi

  • 2ème match de la Coupe de la CAF annulé à cause d’un différend sur les maillots entre le Maroc et l’Algérie

    2ème match de la Coupe de la CAF annulé à cause d’un différend sur les maillots entre le Maroc et l’Algérie

    Etiquettes : Coupe de la CAF, maillots, Maroc, Algérie, Sahara Occidental, carte, USM Alger, RS Berkane,

    Pour la deuxième semaine consécutive, un match de la Coupe de la Confédération africaine entre le Renaissance Berkane et l’équipe algérienne de l’USM Alger a été annulé en raison d’un différend concernant une carte sur les maillots de l’équipe marocaine.

    La Confédération africaine de football (CAF) a attribué à Berkane une victoire de 3-0 lors du premier match de leur demi-finale, annulé dimanche dernier lorsque le club marocain a refusé de prendre le terrain après que les responsables algériens aient confisqué leurs maillots.

    Dimanche à Berkane, seuls les joueurs locaux ont pris le terrain et ils ont salué leurs fans alors que l’annonceur du stade informait la foule que le match avait été annulé.

    La télévision marocaine a rapporté que l’équipe du USM a quitté le stade juste avant le coup d’envoi prévu à 19h00 GMT.

    La dispute a commencé lorsque l’équipe marocaine est arrivée en Algérie la semaine dernière avant le match aller.

    Les douaniers ont confisqué les maillots de Berkane au motif qu’ils portaient une carte du Maroc incluant le Sahara occidental contesté.

    Peu avant le coup d’envoi du match aller, le directeur sportif de l’USM Alger, Toufik Korichi, a déclaré à la radio algérienne que le match ne serait pas joué car Berkane refusait de prendre le terrain avec d’autres maillots.

    L’ancienne colonie espagnole du Sahara occidental est largement contrôlée par le Maroc mais revendiquée par le Front Polisario soutenu par l’Algérie, qui cherche l’indépendance du territoire.

    L’Algérie a rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc en 2021, en partie à cause de ce problème.

    Avant le coup d’envoi dimanche, les supporters du Renaissance ont brandi une banderole avec une carte du Maroc montrant le territoire contesté. De nombreux fans agitaient des drapeaux marocains.

    Le samedi, les affaires étaient florissantes dans la boutique officielle vendant les maillots de Berkane.

    « Il y a une demande énorme », a déclaré Soufiane Al Korchi, représentant du distributeur officiel du maillot de l’équipe marocaine, ajoutant que « la carte fait partie de la conception officielle depuis trois ans ».

    La fédération algérienne de football a fait appel de la sanction de la CAF auprès du Tribunal arbitral du sport à Lausanne, arguant que l’organisme basé au Caire avait « validé la demande du club marocain, RS Berkane, de porter un maillot avec un message politique ».

    D’autre part et pour les mêmes raisons, l’Algérie a annulé sa participation dans les compétitions de gymnastique

    Avec AFP

    #Algérie #Maroc #USMAlger #RSBerkane #carte #SaharaOccidental #CAf

  • L’armée malienne confirme la mort du terroriste marocain Abou Houzeifa

    L’armée malienne confirme la mort du terroriste marocain Abou Houzeifa

    Etiquettes : Mali, Abou Houzeifa, Etat Islamique au Sahel, Maroc, MUJAO, armée malienne, terrorisme,

    – Neutralisé « au cours d’une opération de grande envergure dans le Liptako »

    L’état-major général des armées du Mali a confirmé, lundi, la mort Abou Houzeifa, dit Hugo,  »un important chef terroriste de nationalité étrangère impliqué dans de nombreuses attaques « , dont celle ayant coûté la vie à quatre soldats des forces spéciales américaines en 2017 dans une embuscade au Niger.

    « L’Etat Major Général des Armées informe l’opinion nationale et internationale que ce dimanche 28 Avril 2024, les FAMa ont neutralisé un important chef terroriste de nationalité étrangère au cours d’une opération de grande envergure dans le LIPTAKO (secteur de INDELIMANE) », a indiqué la même source, précisant que « l’identification et les indices recueillis confirment la mort de Abou Houzeifa dit Hugo un terroriste étranger de grande renommée auteur de plusieurs exactions sur les populations civiles innocentes et des attaques contre les forces armées des pays de l’AES (Alliance des Etats du Sahel) et des forces étrangères ».

    Selon l’état-major général des armées du Mali, la tête d’Abou Houzeifa « avait été mise à prix à 5 millions de dollars soit trois milliards quatre cent millions de franc CFA par le département américain pour sa responsabilité dans la mort des forces spéciales américaines à Tongo Tongo, au Niger en octobre 2017 ».

    La mort d’Abou Houzeifa avait été annoncée dans un premier temps dimanche par le secrétaire général du Mouvement pour le Salut de l’Azawad (MSA), Moussa Ag Acharatoumane.

    « Les FAMAs viennent de neutraliser au cours d’une opération terrestre l’un des plus grands chefs de Daesh, le tristement célèbre Abou Houzeifa dit Hugo, ce jour dimanche 28 avril 2024,dans la zone d’Indelimane (Talataye, Gao) », a-t-il déclaré sur son compte X.

    Pour rappel, l’état-major général des armées du Mali a annoncé, le lundi 22 avril courant, avoir neutralisé Alkalifa Sawri,  »un redoutable terroriste impliqué dans toutes les attaques » contre les forces de défense et de sécurité.

    « Ce redoutable criminel impliqué dans toutes les attaques contre les FAMAs, y compris des tirs d’obus et des braquages contre les civils le long de la route Tombouctou – Goundam était vivement recherché », a indiqué la même source, précisant que « ce terroriste a formellement été identifié avec un recueil de renseignements de grande valeur ».

    Le Mali est confronté à une crise multidimensionnelle depuis 2012, traduite notamment par des attaques terroristes et des conflits communautaires. La présence de forces étrangères n’a pas aidé à améliorer la situation sécuritaire, ce qui a amené les autorités militaires au pouvoir depuis 2021 à demander le départ des troupes françaises et onusiennes et de se retirer de la force régionale G5 Sahel.

    Avec Anadolou Agency

    #Mali #EtatsIslamique #Sahel #AbouHouzeifa #terrorisme #Maroc

  • Les activités de l’épouse du président du gouvernement, Begoña Gómez, selon El Confidencial

    Les activités de l’épouse du président du gouvernement, Begoña Gómez, selon El Confidencial

    Etiquettes : Begoña Gomez, El Confidencial, Pedro Sanchez, Affaire Koldo, Globalia, Air Europa,

    La recherche d’El Confidencial sur Begoña Gómez : les faits qu’elle-même ne nie pas

    Les exclusives de ce journal ont révélé des contacts avec un homme d’affaires du « cas Koldo » et le responsable de Globalia, sauvé par le gouvernement, ainsi que son soutien à un entrepreneur proche pour obtenir des contrats publics de plusieurs millions d’euros.

    Par Alejandro Requeijo

    L’enquête d’El Confidencial sur les activités de l’épouse du président du gouvernement, Begoña Gómez, se compose de huit chapitres qui ont entraîné l’ouverture cette semaine d’une enquête judiciaire pour trafic d’influence et corruption dans le secteur privé. La réponse du chef du gouvernement, Pedro Sánchez, a été de suspendre son agenda et de réfléchir à sa démission face à ce qu’il qualifie de campagne de harcèlement basée sur des informations fausses. Cependant, aucune des nouvelles publiées par ce journal n’a été démentie par le gouvernement ni par Begoña Gómez. La femme du dirigeant socialiste a exigé par écrit que le titre d’une information soit nuancé, mais elle n’a pas nié son contenu ni le reste des exclusives qui ont révélé ses relations avec des entreprises privées ayant reçu des aides et des contrats publics du gouvernement.

    La connexion avec le commissionnaire du « cas Koldo »

    La première nouvelle a été publiée le 29 février et a révélé que « le commissionnaire du ministère et Javier Hidalgo se sont réunis avec la femme de Sánchez pour lui présenter des affaires ». Ce commissionnaire est l’homme d’affaires Víctor de Aldama, qui était alors sous les feux de l’actualité pour sa participation au « cas Koldo », l’affaire de l’assistant de l’ancien ministre José Luis Ábalos enquêtée pour le versement de commissions. Dans le dossier de l’affaire, la relation commerciale d’Aldama avec l’entreprise Globalia, propriété de la famille Hidalgo, était mentionnée.

    Le gouvernement et Begoña Gómez n’ont pas expliqué la raison de ces réunions ni les questions qui y ont été abordées. Ce journal a contacté le Secrétariat d’État à la Communication pour obtenir sa version sur ce lien, mais n’a pas reçu de réponse. Ils n’ont pas non plus nié ces rencontres de Begoña Gómez avec la personne impliquée dans le réseau de corruption.

    Les rencontres ont eu lieu avant et après l’explosion de la pandémie en mars 2020 et ont coïncidé avec les adjudications de contrats d’urgence du ministère des Transports pour l’achat de masques examinés par l’Audience Nationale. Elles se sont également déroulées en parallèle avec l’opération historique de sauvetage de Globalia (et de sa compagnie aérienne Air Europa) avec 615 millions d’euros de fonds publics. Dans des déclarations à la presse, la vice-présidente du gouvernement, María Jesús Montero, a défendu Begoña Gómez en affirmant que « rencontrer des entrepreneurs » faisait partie de son travail. Elle a également demandé que les proches des politiciens ne soient pas impliqués dans le débat public.

    Parrainages de Globalia

    Un jour après la première nouvelle, ce journal a apporté plus de détails sur la relation de Begoña Gómez avec Globalia. Plus précisément, El Confidencial a publié que la compagnie des Hidalgo avait signé une convention de collaboration avec le Centre africain de l’IE de Begoña Gómez seulement quelques semaines avant que le gouvernement de Sánchez ne sauve Air Europa avec 615 millions d’euros. Le holding de Javier Hidalgo a même financé un événement de l’épouse du secrétaire général du PSOE à Londres et a parrainé des prix organisés conjointement avec le Centre africain de l’IE, auxquels Begoña Gómez a assisté. L’éclatement du Covid a empêché Hidalgo de financer d’autres événements publics pour l’épouse du président.

    El Confidencial a publié une autre information le 4 mars avec les dates exactes de deux visites que Begoña Gómez a faites au siège d’Air Europa à Pozuelo de Alarcón (Madrid). Les réunions se sont déroulées en secret, dans le bureau de Hidalgo, pendant les négociations avec le gouvernement pour le sauvetage de la compagnie aérienne de Globalia.

    Les rendez-vous ont eu lieu le 24 juin 2020 et le 16 juillet 2020. Air Europa a confirmé les deux visites de Begoña dans ses bureaux centraux. Entre ces deux dates, le gouvernement a créé un fonds de 10 milliards d’euros qu’il a finalement utilisé pour sauver l’entreprise du clan Hidalgo. De plus, il y a eu une troisième conversation par voie électronique.

    Un accord de 40 000 euros par an

    « Air Europa a convenu de verser 40 000 € par an au Centre africain de Begoña Gómez avant le sauvetage ». Tel était le titre d’une nouvelle exclusivité publiée le 15 mars, deux semaines après la première information. La nouvelle a chiffré l’accord de Globalia avec le Centre africain de l’IE. Sur les 40 000 euros annuels de parrainage, jusqu’à 15 000 euros étaient réservés à des billets en première classe pour la femme du président du gouvernement et son équipe.

    Le journal a eu accès au contrat confidentiel de la convention. Son authenticité a été à nouveau confirmée par Globalia et l’Institut d’Entreprise. Les autres 25 000 euros annuels versés par le holding touristique à l’institution éducative de Begoña Gómez devaient servir à parrainer deux projets touristiques d’origine africaine par an et à financer des événements et d’autres activités en relation avec les prix promus par Globalia.

    Pedro Sánchez ne s’est pas abstenu

    Les révélations journalistiques de ce journal touchent également le président du gouvernement. Sánchez n’a pas quitté le Conseil des ministres qui a sauvé Air Europa malgré les parrainages accordés par la compagnie à sa femme. La loi 3/2015 sur les conflits d’intérêts exige des membres du gouvernement qu’ils s’abstiennent dans les décisions pouvant bénéficier à leurs « conjoints » et prévoit des sanctions pouvant aller jusqu’à la destitution.

    Dans un argumentaire diffusé ces dernières heures par La Moncloa pour tenter de désamorcer l’enquête contre Begoña Gómez, le gouvernement souligne que le Bureau des conflits d’intérêts a déjà rejeté à deux reprises des plaintes du PP. Mais le gouvernement omet que l’archive s’est basée exclusivement sur un rapport de son propre Département de la Présidence.

    Selon le compte rendu du Conseil des ministres du 3 novembre, auquel El Confidencial a eu accès, ce jour-là a été spécifiquement approuvé l’accord autorisant « l’approbation de l’opération de soutien public temporaire demandée par Air Europa Holding SLU, Air Europa Líneas Aéreas SAU et Aeronova SLU », toutes filiales du conglomérat Globalia.

    La lettre de recommandation

    Le « cas Begoña Gómez » a pris une nouvelle dimension le 2 avril, lorsque El Confidencial a révélé un autre domaine d’activité de l’épouse du président qui a également suscité des soupçons quant à son impartialité et qui touche à nouveau aux deniers publics. La compagne du dirigeant socialiste a signé une lettre en juillet 2020 pour qu’un UTE composé de deux entreprises privées remporte un contrat du gouvernement de 7 millions d’euros.

    Il se trouve que l’un des principaux actionnaires de l’UTE gagnante était l’homme d’affaires et consultant Carlos Barrabés. Cette personne a contribué à rapprocher Begoña Gómez d’Air Europa en 2019 et a ensuite conçu et rempli de contenu le Master en Transformation Sociale Compétitive de l’Université Complutense de Madrid dirigé par la compagne de Sánchez depuis 2020.

    La deuxième lettre

    Comme dans les cas précédents, El Confidencial a fourni des documents pour étayer ces informations. Ainsi, le lendemain, il a élargi son enquête et a pu affirmer que Gómez avait signé une deuxième lettre pour que le consultant de son Master remporte 4,4 millions supplémentaires du gouvernement. L’information expliquait que l’épouse de Sánchez avait rédigé une deuxième déclaration de soutien à Carlos Barrabés pour un autre appel d’offres et que l’entrepreneur avait également remporté ce nouvel appel d’offres.

    Selon le dossier d’appel d’offres, 20 autres entreprises se sont intéressées à l’attribution, parmi elles des géants comme Everis, DXC Technology, Altia Consultores et Manpower. Cependant, l’alliance participée par Barrabés a fini par l’emporter sur tous ses rivaux avec une marge très serrée et a été officiellement proclamée vainqueur de l’adjudication le 2 août 2021. « L’UTE de Begoña Gómez a gagné par des centièmes en balayant dans la phase subjective avec sa signature », a titré ce journal dans une information ultérieure.

    La demande de rectification

    Cette expression « l’UTE de Begoña Gómez » – incluse dans la troisième des informations publiées sur son soutien à l’entrepreneur Barrabés – est la seule chose que l’épouse du président du gouvernement a demandé de rectifier dans tout ce que El Confidencial a publié. Elle voulait préciser qu’elle n’avait aucune UTE, ce qui était expliqué de manière adéquate dans le texte de cette information et des précédentes. La Cour suprême a déclaré à maintes reprises que la forme et l’intention avec lesquelles les journalistes abordent leurs nouvelles ne font pas partie du canon de la véracité de l’information, de sorte que le fait décrit dans le titre est vrai et légitime.

    De plus, elle a accusé El Confidencial d’avoir publié « une série d’informations sur sa personne contenant de multiples inexactitudes dans le but de semer la confusion et de me nuire professionnellement et personnellement », bien qu’elle ne précise pas exactement quelles sont ces prétendues inexactitudes.

    Un tribunal enquête

    La huitième et jusqu’à présent dernière publication pertinente pour l’affaire en exclusivité par El Confidencial est la judiciarisation de l’affaire. Il s’agit de l’ouverture d’une enquête au Tribunal d’Instruction n° 41 de Madrid pour un présumé délit de trafic d’influence à partir d’une plainte déposée par le syndicat Manos Limpias. Elle est basée sur les publications d’El Confidencial et d’autres médias que le juge devra maintenant étudier, ayant décrété le secret des actions.

    Pour l’instant, il n’est pas établi que Begoña Gómez ait été convoquée pour déclarer formellement en tant qu’investigée avec un avocat, mais cette étape est ce qui a poussé le président du gouvernement à envisager sa démission. À peine 24 heures plus tard, le Parquet a déjà fait appel de l’ouverture de cette enquête devant l’Audience provinciale de Madrid, qui devra décider si elle permet au juge de poursuivre ses investigations ou si elle lui ordonne de classer l’affaire.

    El Confidencial, 27/04/2024

    #Espagne #PedroSanchez #BegoñaGomez #CasKoldo #Globalia

  • Gazoduc transsaharien Nigeria-Niger-Algérie : Arkab met en avant le concret face à l’utopie

    Gazoduc transsaharien Nigeria-Niger-Algérie : Arkab met en avant le concret face à l’utopie

    Etiquettes : gazoduc transharien Nigeria-Niger-Algérie, gaz, Maroc, Europe, Espagne, Transsaharan Gas Pipeline, TSGP,

    Par Zine Haddadi

    «Transporter le gaz jusqu’au client final à Madrid via le gazoduc transsaharien équivaudrait à ouvrir un robinet.» Cette expression tirée des déclarations accordées par le ministre algérien de l’énergie Mohamed Arkab au journal espagnol El Independiente, avant-hier, résume l’avantage réel du projet du gazoduc transsaharien face au projet utopique du gazoduc transatlantique rêvé par le Maroc.

    Le Transsaharan Gas Pipeline (TSGP) provenant du Nigeria est déjà entré en phase de réalisation.

    Sur les 4000 km de longueur, il reste à réaliser 100 km du Nigeria au Niger. 700 km de l’Algérie au Niger (Tebboune a déclaré que l’Algérie est prête à prendre en charge cette partie, NDLR). Et la partie nigérienne qui est de 1000 km, comme l’avait déclaré Mohamed Arkab en marge de la tenue du 7e sommet du forum des pays exportateurs de gaz qui s’est déroulé à Alger en mars dernier.

    La capacité du TSGP va jusqu’à 30 milliards de m3 par an vers l’Europe pour un coût total estimé à 13 milliards de dollars pour l’ensemble du projet.

    «Aussi facile que d’ouvrir le robinet»

    Le ministre de l’énergie Mohamed Arkab est donc revenu sur le fait que le TSGP est un projet bien concret dont une bonne partie (2200 km sur 4000 km) est déjà une réalité.

    « C’est que nos infrastructures sont prêtes, et il s’agit de compléter celle des deux pays voisins (le Niger et le Nigeria). Une fois fait, apporter le gaz au client final à Madrid serait une question d’heures. Aussi facile que d’ouvrir le robinet », a expliqué Arkab.

    Depuis 2016, le Maroc tente de vendre un projet utopique de gazoduc transatlantique long de 7000 km et qui doit traverser 13 pays en partant du Nigeria et dont le coût s’élèverait à beaucoup plus que les 25 milliards de dollars annoncés.

    Le Maroc veut à tout prix convaincre le Nigeria de laisser tomber le TSGP déjà entamé avec l’Algérie pour transporter son gaz vers l’Europe via un gazoduc qui traverserait l’Afrique de l’Ouest en passant par les côtes mauritaniennes, celles du Sahara occidental avant d’arriver au nord du royaume pour finir à Cadix en Espagne.

    Néanmoins, le projet marocain risque de rester au stade de projet. L’adhésion du Sénégal, pays de passage du gazoduc rêvé par le Maroc, au forum des pays exportateurs de gaz lors du 7e sommet en Algérie a quelque peu douché les espoirs marocains de pouvoir réaliser le projet du gazoduc transatlantique.

    Les déclarations du ministre d’Etat chargé des ressources pétrolières du Nigeria, Ekperikpe Ekpo, sur « l’engagement et la détermination de son pays à concrétiser ce projet vital et stratégique » qu’est le gazoduc transsaharien en collaboration avec l’Algérie, ont éloigné encore plus la concrétisation du projet du voisin de l’ouest censé contrecarrer le TSGP.

    Le responsable nigérian a déclaré depuis Alger que le gazoduc transsaharien « renforcera les approvisionnements en gaz dans le marché mondial ».

    «Il n’y a pas matière à parler de compétition»

    Le Maroc veut croire et faire croire qu’il peut convaincre l’Espagne d’adhérer à son projet de gazoduc transatlantique, cependant le royaume chérifien ne peut rien changer au fait que l’Algérie est restée, malgré les turbulences qu’ont connues ses relations avec Madrid, le premier fournisseur de gaz de l’Espagne en 2023 avec 116.282 GWh, soit 29,2% du total reçu, et aussi de l’Italie, où il fournit 40% de la consommation.

    L’Algérie s’est imposée comme fournisseur privilégié du gaz pour l’Europe, notamment depuis la crise avec la Russie provoquée par la guerre en Ukraine.

    En Espagne, l’Algérie dépasse les États-Unis et la Russie dans le classement des fournisseurs de gaz en 2023.

    Entre une installation en phase de construction et un projet difficilement réalisable pour des raisons techniques et géopolitiques, comme le soulignait Baba Ahmed Moulay, professeur de géopolitique et des ressources en eau de l’université Alfonso X El Sabio, il n’y a pas matière à parler de compétition.

    Source : L’Algérie aujourd’hui, 30/04/2024

    #Algérie #Maroc #Nigeria #Gazoduc #gaz