Mots clés : Maroc, Algérie, France, visite du ministre de la défense français, Ahmed Gaïd Salah, Jean-Yves Le Drian,

Royaume du Maroc
Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération
Direction de la Diplomatie Publique
et des Acteurs non Etatiques

994​/DG9/1 19 ΜΑΙ 2014

A Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Chefs de Postes Consulaires

Objet: Visite du Ministre français de la Défense en Algérie

J’ai l’honneur de porter votre connaissance que la presse algérienne, parue ce lundi, a rapporté que le ministrs français de la Défense, Jean-Yves Le Drian. effectuera, à compter du mardi, une visite de deux jours en Algérie, au cours de laquelle il aura des entretiens avec plusieurs responsables algériens. La presse a rapportée, également, que cette visite sera suivie par celle du Ministre français des Affaires Etrangères, Laurent Fabius, le 8 et 9 juin prochains.

D’après un communiqué du ministère français de la Défense, cité par la presse algérienne, la visite du ministre français de la Défense « revêt une très grande importance ». Elle sera l’occasion d’un dialogue politique à haut niveau où seront, notamment, évoqués « les dispositifs de lutte contre le terrorisme au Sahel et la situation au Mali ».

L’AFP a révélé que le ministre français de la Défense sera reçu par le vice-ministre de la Défense, Ahmed Gaïd Salah, le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, et le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, avant d’être reçu par le président Abdelaziz Bouteflika pour la première audience du président algérien depuis sa réélection le 17 avril dernier.

Les discussions, relève l’agence, porteront sur la lutte antiterroriste dans le Sahel en particulier au Mali, à la lumière des développements récents en Libye où Alger vient de retirer temporairement son personnel diplomatique et consulaire en raison de « menaces d’attentat et d’enlèvement ».

Pour le quotidien algérien Info Soir, les visites des responsables occidentaux après le scrutin de 17 avril, démontrent que l’Algérie est devenue « un incontournable » dans le renforcement de liens de coopération en matière de la sécurité dans la région du Sahel.

Dans le même sillage, le journal algérien L’Expression, estime que la France, après son échec au Mali, est en train de chercher d’autres partenaires, en l’occurrence l’Algérie, pour « une conception régionale du contre-terrorisme », ce qui explique, selon la même source, le ballet diplomatique africain que connaît actuellement le pays, qui reçoit de nombreuses délégations qui viennent demander de « bénéficier de l’expérience algérienne en matière de sécurité ».

Par ailleurs, le quotidien algérien le Reporter a souligné que le ministre français de la Défense, dont le pays est en redéploiement de sa présence militaire en Afrique, devra également apporter des éclaircissements sur ce qui est appelé par les médias français spécialisés la «régionalisation du conflit sahélien».

Le journal a relevé que, sur les 6000 soldats positionnés dans plusieurs pays du continent, Paris compte en mobiliser 3000 pour la bande sahélienne, notamment, aux frontières algériennes, ce qui demande, selon la même source, « un échange d’informations, des précisions sur les intentions françaises et une coopération de confiance suffisamment affirmée pour éviter toutes susceptibilités ou malentendus, voire interprétations erronées».

Et d’ajouter, qu’avant Alger, Jean-Yves Le Drian était en janvier dernier à Washington pour se concerter avec les Américains au sujet du Sahel et du Mali et qu’il aurait été question avec eux de projets d’installation de «points d’appui» permanents à Gao et à Tessalit, à peu de distance des frontières algériennes.

Karim-MEDREK
Direction de la Diplomatie Publique et des Acteurs non Etatiques

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