Résumé
Une université d’été des cadres de la RASD à Boumerdés, financée par l’Algérie selon la note, a réuni des militants et des responsables sahraouis pour discuter de l’autodétermination du Sahara occidental. Les participants ont accusé le Maroc d’occupation, de répression et de trafic de drogue, tandis que des intervenants ont loué la « résistance » sahraouie et l’importance de la diplomatie pacifique. L’absence d’activistes étrangers et l’initiative de nettoyer les plages de la ville ont été remarquées.
Date : 06/08/2014
Monsieur le Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération
Destinataire principal : – Cabinet de Monsieur le Ministre
Destinataire CC : – Monsieur le Ministre Délégué
– Monsieur le Secrétaire Général
– Direction du Grand Maghreb et des Affaires de I’UMA
Objet : L’université d’été de formation des cadres de la » rasd ».
J’ai l’honneur de porter à votre connaissance que les séparatistes, fidèles à leur agitations annuelles tentent, pêle-mêle, de s’accaparer de la scène médiatique en organisant, sur ordre des bayeurs de fonds algériens, la 5ème édition de la « université d’été de formation des cadres de la rasd » à Boumerdés (50 km a l’Est d’Alger), du 03 au 21 août courant.
Lancé sous le nom «Akdim Izik», cet attroupement annuel est organisé sous le thème «la politique d’expansionnisme et d’exportation des drogues marocaines, une entrave à la consécration du rêve des peuples maghrébins.
Cette rencontre, chapeautée et financée par le « comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui » a regroupé un ramassis de séparatistes et leur mentors algériens, dont des chercheurs universitaires et autres représentants d’organismes et du mouvement associatif algériens, des représentant du ministère de l’Energie et des mines et de l’Entreprise Sonatrach, ainsi que l’Ambassadeur de la République d’Afrique du Sud à Alger.
Intervenant lors de la cérémonie d’ouverture, le dénommé Said Ayachi chantera, encore une fois, la même antienne en exhortant le peuple marocain à défendre « le droit et la justice au sahara occidental, afin de permettre au peuple sahraoui d’exercer ses droits légitimes à l’autodétermination et à l’indépendance » et à œuvrer pour que « le peuple sahraoui puisse vivre librement sur le sol de son territoire national souverain et construire un Etat démocratique ».
Pour cet activiste, qui vient de prendre les commandes de la CNASPS, « en permettant au peuple sahraoui de jouir de ses droits à l’autodétermination et à l’indépendance, les pays et les peuples de la région seraient en mesure d’établir une union du Maghreb arabe au service de la stabilité, de la coexistence et de la prospérité dans toute la région » avant de réitérer l’engagement du gouvernement et du peuple algériens à « soutenir toutes les questions de libération à travers le monde, y compris celle du Sahara occidental, sur la base des principes de la révolution du 1er novembre et l’adhésion de l’Algérie aux exigences du droit international »
Enthousiasmé, il criera à tue-tête que le peuple algérien « ne cautionnera jamais la politique répressive du régime marocain à l’égard du peuple sahraoui » avant de reprendre le langage du bois habituelle en rappelant que le conflit du sahara « n’est pas entre l’Algérie et le Maroc, mais bien entre un mouvement de libération, représenté par le Front Polisario et la Force d’occupation marocaine »
Pour sa part, le soi-disant membre du « secrétariat national du polisario, responsable de la centrale de l’orientation politique », le dénommé Salem Lebsir, s’obstine à dire que « les plans du régime marocain et ses approches pour des solutions en dehors de l’autodétermination ont échoué », tout comme ont échoué «ses tentatives d’occupation militaire ~~ par la force, sa guerre d’extermination, et ses manœuvres diplomatiques ».
De l’avis de ce mercenaire, ce présumé « échec » a engendré un « recul » de la part du régime marocain dans la poursuite des négociations, ainsi que son « rejet des visites de l’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU », au même titre que son « mécontentement » à l’égard du dernier rapport présenté par M. Ban Ki Moon au Conseil de sécurité international.
Partant ce constat, il affirmera qu’actuellement « l’ONU dit clairement qu’il n’est plus possible d’accepter le statu quo, et qu’il faut avancer vers une solution juste respectant la volonté du peuple sahraoui », signalant, au passage, que le secrétaire général de l’ONU, a fixé le mois d’avril 2015, comme échéance pour la prise d’une décision par le Conseil de sécurité, si « aucune avancée n’est constatée ».
Envenimé par la ténacité des séparatistes, lebsir se dit convaincu que « tous ces faits mettent le régime d’occupation marocain dans un véritable embarras », voire plus, il est « dans un isolement de plus en plus oppressant », au vu des « positions de soutien claires, au peuple sahraoui, exprimées par différents organismes, forums et tribunes internationaux ».
Saluant la détermination exprimée par « les sahraouis des camps et des terres libérées », il a estimé que la «résistance intègre dans les zones occupées, au sud du Maroc, et même a l’intérieur de ses terres (Maroc) est gérée de manière idéale, exprimant une volonté à toutes épreuves sur le chemin de la liberté jusqu’à l’indépendance ».
Dans le même contexte, et dans une communication intitulée « concept de la diplomatie de la résistance » Salah Saoud, professeur conférencier a l’Ecole Nationale Supérieure des Sciences Politiques (ENSSP) à Alger, affichera son optimisme et assure d’emblée, que « la résistance diplomatique pacifique est susceptible de consacrer le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, qui le menera vers l’indépendance totale ».
Le conférencier, qui a fait un exposé du concept de la résistance pacifique, ses principes et règles, comment la réussir et la manière de la rendre influente, a ensuite souligné l’importance de cette méthode de résistance dans le règlement du « problème sahraoui », tout en incitant la communauté internationale à assumer ses responsabilités et à prendre position aux côtés du « peuple sahraoui » et à le soutenir.
Lui emboitant le pas, le mercenaire Bachir Ismaili, dans sa communication sur le camp Gdeim Izik, expliquera que «les campagnes nationales et internationales pour la libération des détenus politiques sahraouis des prisons marocaines ont joué un rôle actif dans la mise à nu de la politique répressive de l’occupant marocain ».
Du reste, «le peuple sahraoui est parfaitement conscient de la situation sensible de la cause sahraouie » , et il est « prêt a toutes les options stratégiques qui se présenteront à lui, y compris l’intensification des moyens de résistance, sous toutes leurs formes, jusqu’a l’indépendance ».
Accusant le Maroc de pratiquer une politique « visant l’étouffement de l’identité sahraouie, en se basant sur des actions méthodiques s’appuyant sur une coalition entre les politiques marocaines et les narcotrafiquants », le mercenaire prédit “l’infructuosité » de toutes ces tentatives « mises en échec », grâce « à la haute conscience du peuple sahraoui, son unité et sa détermination ».
Enfin, il est à signaler que deux faits saillants ont retenu l’attention lors de cette parodie polisarienne, inaugurée par le soi-disant « ministre de la Construction et du Peuplement des terres libérées », le dénommé Balahi Essid.
– Premièrement : l’absence d’activistes étrangers acquis aux thèses des séparatistes et qui brillaient, lors des précédentes éditions, par leur acharnement à l’égard de notre pays, notamment l’« infatigable » Pierre Galand, sénateur honoraire belge, président de la « coordination européenne de solidarité avec le peuple sahraoui (Eucoco) ».
– Deuxièmement : une initiative qui a soulevé l’indignation de la part de certains médias locaux après la transformation des cadres de la rasd en « Agents d’entretiens » à qui leurs employeurs algériens ont confié le nettoyage de la plage de Boumerdés. A ce sujet le quotidien « الخبر » s’offusque et titre : « البوليساريو ينظف أوسخ بومرداس »
Très Haute Considération
Allal EL ACHAB
Source :
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