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Les garde-côtes algériens ont abattu deux touristes en vacances au Maroc qui auraient pénétré accidentellement dans les eaux algériennes sur leurs jet-skis.
Ils faisaient partie d’un groupe de quatre ressortissants franco-marocains qui étaient partis de la station balnéaire marocaine de Saïdia.
Un troisième membre du groupe a été arrêté par la garde côtière qui patrouille la frontière fermée entre les deux États.
Les deux nations ont une longue histoire de tensions, car elles continuent de revendiquer le Sahara occidental.
La frontière entre elles a été fermée en 1994, avec Alger rompant ses liens il y a deux ans. Elle a accusé le Maroc d’actes hostiles, une allégation rejetée par Rabat.
La fusillade a suscité l’indignation au Maroc après qu’un pêcheur ait publié des images d’un corps sans vie flottant en mer.
Mohamed Kissi était le seul du groupe de quatre à être revenu au Maroc, rapporte l’agence de presse AFP, citant les médias marocains.
« Nous nous sommes perdus, mais nous avons continué jusqu’à nous retrouver en Algérie », a déclaré M. Kissi, dont le frère Bilal a été tué. Il a déclaré que le groupe avait également épuisé son carburant.
« Nous savions que nous étions en Algérie parce qu’une vedette algérienne noire est venue vers nous » et ceux à bord « ont ouvert le feu sur nous », a-t-il déclaré.
« Dieu merci, je n’ai pas été touché, mais ils ont tué mon frère et mon ami », a-t-il ajouté.
M. Kissi a nié que le groupe ait tenté de s’échapper lorsqu’il a été découvert par la garde côtière, affirmant à la presse locale que son frère avait essayé de parler aux autorités avant d’être abattu.
« Ils ont arrêté mon autre ami. Cinq balles ont touché mon frère et mon ami. Mon autre ami a été touché par une balle. »
M. Kissi a ensuite tenté de nager jusqu’à Saïdia et a finalement été récupéré par la marine marocaine.
Son cousin, l’acteur Abdelkarim Kissi, a appelé les autorités marocaines à porter l’affaire devant les tribunaux internationaux.
« Ils ont tué Bilal Kissi, mon petit cousin », a-t-il écrit sur les réseaux sociaux.
« Sa seule faute était de traverser les eaux territoriales algériennes, il était en vacances avec ses amis. »
Abdelali Merchouer a été identifié comme la deuxième personne tuée.
Son corps est toujours en Algérie, selon le site d’information marocain Le360.
L’homme arrêté par la garde côtière algérienne, nommé Smail Snabe, aurait comparu devant un procureur mercredi, mais aucun détail n’a été donné.
Un porte-parole du gouvernement marocain a refusé de commenter la fusillade, déclarant à l’AFP que c’était « une affaire relevant de la justice ».
Il n’y a eu aucune réaction immédiate de l’Algérie.
Les deux nations partagent une frontière longue de près de 2 000 km, qui est source de tension depuis l’indépendance de la colonie française. Elle a été fermée en 1994 pour des raisons de sécurité après qu’un hôtel de la ville historique marocaine de Marrakech ait été bombardé par des militants islamistes.
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