Le Printemps Arabe serait-il en train de créer un état de dépression chez les chiens de garde du Makhzen? En tout cas, c’est la conclusion à en tirer des commentaires de la presse marocaine des derniers jours.
Malgré le scénario de distraction créé par les partis de la dénommée coalition gouvernementale, les échecs de la diplomatie marocaine sur le Sahara Occidental continuent à faire la une des médias marocains.
La nouvelle donne qui s’impose au niveau du monde arabe constitue un bouleversement dans la carte politique par rapport au conflit du Sahara Occidental. « Il s’agit d’un changement grave », selon le site makhzénien « Goud » qui cite le dernier rapport du Centre Caïrote d’Etude sur les Droits de l’Homme.
« Les positions de certains pays arabes connaissent un changement dangereux pour la question du Sahara dont le dernier est celui d’un centre égyptien qui a qualifié le Sahara de source principale des violations des droits de l’homme », ajoute la même source.
Goud rappelle que « cette position s’ajoute à celle du représentant de la Tunisie au Parlement Panafricain Bashir Chammam, qui a rappelé la nécessité d’un référendum pour l’autodétermination du peuple sahraoui au cours de la deuxième session ordinaire de la troisième législature du Parlement panafricain à Johannesburg, en Afrique du Sud. Il y a d’ailleurs l’intervention du Député soudanais, Mohammed Ali Mahdi, qui a invité les dirigeants africains à rompre leurs relations avec le Maroc en raison de la question du Sahara et ses pratiques contre les Sahraouis ».
Dans son rapport annuel, l’Institut Caïrotte pour les Etudes des Droits de l’Homme a considéré le Sahara comme source principale des violations des droits de l’homme, en plus des sévères contraintes imposées aux activités des associations sahraouies de défense des droits de l’homme, y compris en refusant de permettre ces organisations de s’enregistrer légalement. Les activistes des droits humains travaillant dans la région continuent à faire face à des arrestations arbitraires, des agressions physiques, et des procès inéquitables, a indiqué le même rapport.
« Le député tunisien a remarqué qu’il convient de tenir un référendum d’autodétermination loin des comptes politiques, car il s’agit d’une cause juste et il faut faire pression (sur le Maroc) en vue de mettre fin à cette situation inhumaine et inacceptable », a rapporté le journal marocain.
Les contenues des publications marocaines trahissent un état de panique et d’exaspération à mesure à mesure que se rapproche la tenue de l’inéluctable référendum d’autodétermination du peuple sahraoui.
Tandis que le royaume de Mohamed VI s’enfonce dans la crise, la cause sahraouie continue d’engranger les victoires et les avancées sur la sphère diplomatique.
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