Algérie. Opération rentrée scolaire

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La date de la rentrée scolaire enfin fixée au 21 septembre prochain, les responsables des Directions de l’Éducation du pays, les administratifs de l’Education nationale, les enseignants, les élèves et leurs parents intègrent donc cette information et s’en vont plancher sur ce qui les attend. Il va de soi que chaque acteur de la grande famille de l’Education nationale, qui représente une bonne majorité des Algériens, a ses propres soucis.

Les directions de l’Éducation ont l’obligation cette année d’intégrer la langue anglaise dans le premier palier de l’enseignement. Pareille opération n’a rien de facile. Il y a dans ce genre de processus un nombre important qui recommande une grande rigueur pour réussir le challenge. Cela sans oublier les imperfections administratives et pédagogiques qui surviennent à chaque rentrée scolaire. C’est dire la complexité d’un début de saison pour les cadres de l’Education nationale qui doivent faire tourner les écoles primaires, collèges et lycées des wilayas dont ils ont la charge.

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De leur côté, les enseignants, nouveaux et anciens appréhendent déjà la surpopulation des classes, un programme pléthorique, les problèmes des autres années qui continuent de s’accumuler et la sacro-sainte question du pouvoir d’achat qui anime l’ensemble des syndicats du secteur. Ces derniers voudront frapper fort dès la rentrée, histoire d’attirer l’attention des responsables du ministère des Finances qui confectionnent la loi des Finances 2023 où sont prévus les hausses de salaires annoncées par le président de la République.

Il faut dire aussi que dans cette grande famille de l’Education nationale, les parents d’élèves ont peut-être le plus mauvais rôle. Pris en tenailles entre une hausse impressionnante du coût de la rentrée scolaire et le niveau pédagogique de leurs enfants qui leur pose des soucis, le recours aux cours de soutien devient un passage obligé, greffant ainsi leur budget et les mettant dans une situation financière délicate.

Quant aux élèves, soumis durant deux années scolaires au régime de la double vacation et le « distantiel », il leur faudra retourner aux normes universelles. Ce ne sera pas de tout repos pour leur équilibre et cela risque de se faire sentir sur leur niveau. Ils ont les parents et les enseignants pour leur tenir la main, mais ce n’est jamais évident pour un cerveau d’enfant ou d’adolescent de passer d’un régime à un autre de manière subite.

Tout cela pour dire que la prochaine rentrée scolaire est spéciale pour tout le monde. Dire ça ne sera pas aisé, c’est une évidence. Ces ingrédients augurent d’une reprise plutôt stressante. Espérons que le dialogue et la concertation au sein de cette grande famille sera la norme pour la gestion des quelques semaines que durera l’opération rentrée scolaire.

Par Nabil G.

Ouest tribune, 30/08/2022

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