Algérie, Russie, Ukraine, OTAN, Etats-Unis, Occident, Maroc,
Il paraît révolu le temps où un simple froncement de sourcils des USA suffisait pour ramener dans le rang la moindre velléité de résistance ou de contestation de pays qui, dans un moment d’égarement sans doute, s’imaginaient dans un monde libre.
La fronde contre l’oncle Sam semble avoir gagné tous les continents. Le sommet des Amériques a vu un front de protestations contre l’exclusion du Venezuela, de Cuba et du Nicaragua, dont la retentissante déclaration de boycott du président mexicain.
Dans notre continent, on assiste à de nouvelles alliances avec la Russie, et au renforcement d’anciennes, nonobstant les menaces de sanctions étasuniennes. La pax americana a vécu. Le nouvel ordre mondial est en marche.
Et celui-ci a été rendu possible grâce au retour en force de la Grande Russie dans la scène internationale. Le conflit ukrainien aura révélé une réalité longtemps occultée, voire niée d’un occident fielleux et méprisant : la Russie est sans conteste une puissance mondiale incontournable. Le monde entier, les populations européennes en particulier, découvraient (pour certains avec stupeur) que la Russie est non seulement un acteur majeur dans l’approvisionnement en énergie (mais pas seulement) de tout un continent et contribue donc à sa sécurité énergétique, mais elle participe également à la sécurité alimentaire d’une partie de la planète. Quant à la fin prochaine de son opération spéciale en Ukraine, celle-ci ne sera que la confirmation d’un fait établi de longue date et qui n’est secret pour aucun analyste intellectuellement honnête : l’indéniable supériorité militaire de l’ours russe.
En réalité, le monde a basculé depuis le conflit syrien et la victoire russe contre l’OTAN. Or bien loin d’en prendre acte, l’organisation atlantiste a retenté l’aventure dans un terrain qu’elle jugeait plus favorable, l’ayant auparavant préparé ; sans plus de succès semble-t-il au vu de l’inexorable avancée du rouleau compresseur russe.
Les armes et mercenaires qu’elle s’entête à envoyer n’y changeront rien et n’auront d’autres effets que d’ajouter aux souffrances de la population ukrainienne, auxquelles nous compatissons, comme nous compatissons à celles du peuple syrien, palestinien, sahraoui, etc. Mais contrairement à la faction extrémiste au pouvoir en Ukraine, ces derniers n’ont provoqué aucune puissance et n’ont eu d’autre tort que celui d’exister ou de vouloir exister.
Durant cette épreuve et après son dénouement qui ne fait aucun doute, la Grande Russie n’oubliera pas ses alliés comme elle n’oubliera pas ses ennemis ou ceux qui lui ont tourné le dos. Et dans la première catégorie, on trouve bien évidemment et tout naturellement l’Algérie, son principal allié dans le continent, sur lequel elle pourra s’appuyer pour se déployer et gagner les uns après les autres les états africains à sa cause.
D’ailleurs ceux-ci doivent être conscients que la chute (bien qu’improbable) ou même un déclin de la puissance russe entraînerait (n’en déplaise à la propagande fallacieuse et mensongère occidentale) une période de prédation féroce et de recul sans précédent des libertés et de la démocratie.
L’Algérie en sait quelque chose, l’ayant vécu dans sa chair. Car il n’aura échappé à aucun observateur attentif que l’effondrement de l’URSS a été suivi par celui de son allié, l’Algérie. Les «jihadistes» ayant opéré en Afghanistan y seront transférés pour faire tomber l’allié traditionnel et un des bastions de la résistance anti-impérialiste.
Tous deux connurent donc une période de marasme économique et une longue lutte contre le terrorisme que l’on pourrait qualifier de descente aux enfers. Et comme une certaine communauté de destin semble lier les deux pays, le parallèle ne s’arrête pas là. Ainsi l’on projette pour notre pays une réédition de l’épisode ukrainien avec le pion Maroc faisant office d’homme-lige de l’impérialisme dans la région.
Or on ne s’allie pas avec le diable sans conséquences. Les potentiels candidats à ce type de partenariat sulfureux ne pourront ignorer les exemples de leurs prédécesseurs, car tous ont été témoin du peu de cas que les occidentaux accordaient à leurs accords ou traités, ainsi qu’aux dirigeants qui ont eu l’imprudence ou peut-être la naïveté de croire en une chimérique amitié avec ces derniers et leur prêtaient sans doute un tant soit peu d’honneur.
Qu’ils se le tiennent pour dit une bonne fois pour toute : les impérialistes ne laisserons aucune occasion à nos pays de se développer en toute autonomie car ce n’est tout simplement pas leur intérêt. Foncièrement racistes et profondément élitistes, ils ne sont pas amis des peuples, qu’ils méprisent et n’hésitent pas à sacrifier pour préserver leurs privilèges et faire perdurer leur domination.
Le retour de la Russie aura ainsi le mérite d’exposer, avec on ne peut plus de clarté, cette vérité axiomatique et de sonner l’heure de la révolte pour les peuples jusqu’ici écrasés sous le joug d’un occident de rapine et de destruction, car il porte en lui l’espoir d’un monde plus équilibré, plus démocratique, plus libre… en parfaite convergence avec l’action et la vision de l’Algérie du nouvel ordre mondial.
Miloud Boumaza
Né à Chlef
Comptable
Résidant en France, en région parisienne
La patrie news, 16 juin 2022
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