Belani: « Pas de normalisation avec le gouvernement de Sanchez »

Algérie, Espagne, Pedro Sanchez, José Manuel Albares, Maroc, Sahara Occidental,

L’Envoyé spécial chargé de la question du Sahara occidental et des pays du Maghreb, Amar Belani, a écarté toute possibilité de normalisation des relations bilatérales avec l’Espagne alors que le gouvernement de Pedro Sanchez est toujours aux commandes.

Le diplomate algérien, ancien ambassadeur de l’Algérie à Bruxelles, très au fait des rouages de l’Union européenne, n’a pas manqué de rappeler que les déclarations irresponsables du chef de la diplomatie espagnole Jose Albares ont torpillé toute possibilité de normalisation entre l’Algérie et l’actuel gouvernement de Madrid, précisant dans une déclaration au journal espagnol « El Confidencial », « nous devons attendre l’avènement d’un nouveau gouvernement en Espagne pour aller vers une normalisation ».

Poursuivant sa déclaration, il affirmera que « l’Espagne ne transgresse pas seulement les lois internationales mais a également foulé aux pieds les lois européennes qui ont établi que le Maroc et le Sahara occidental sont deux territoires distincts ». Il affirmera, dans ce contexte, qu’avec la fin du conseil législatif en Espagne, de nouvelles données prévaudront en Espagne notamment concernant le dossier du Sahara occidental.

Très au fait des arcanes de l’Union europeenne, il n’écartera pas l’annulation de l’accord de partenariat et de pêche entre le Maroc et l’UE ce qui conduira à une crise entre ces deux parties. Il y a lieu de signaler que la Cour européenne avait annulé, au mois de septembre dernier, les accords de pêche conclus avec Rabat, car ils avaient englobé, dans les zones de pêche, le Sahara occidental. Et même si ce verdict a fait l’objet d’un recours introduit par l’appareil exécutif de l’UE, Belani, voit dans son maintien, une question de temps seulement.

« À partir de là, les pays scandinaves, à leur tête la Suède, presseront l’UE et les États membres à se prononcer clairement sur leur respect des résolutions internationales », a-t-il indiqué, précisant qu’à partir de là aucun accord englobant les territoires du Sahara occidental ne sera signé et « il sera difficile pour les États membres de l’UE de soutenir la proposition marocaine pour le règlement du conflit ». Dans sa déclaration au journal El-Confidencial, Amar Belani n’a pas manqué de rappeler que l’Espagne, soutenant la proposition marocaine, a balayé d’un revers de la main sa responsabilité historique et morale, elle qui est considérée comme l’ancienne puissance administrative des territoires du Sahara occidental.

« Ses tentatives de justifier son revirement dans le dossier du Sahara occidental ne l’exonèrent pas de sa responsabilité qui reste engagée, « tant que les Nations unis n’auront pas mené, à terme, le processus de décolonisation des territoires du Sahara occidental». Et en attendant, le gouvernement de Pedro Sanchez se trouve chaque jour un peu plus isolé sur la scène politique espagnole. Il pourrait faire l’objet, dans les prochains jours, d’une procédure de défiance de la part de certains députés qui continuent de voir qu’il a commis l’irréparable en se mettant à dos l’Algérie et son peuple.

Aujourd’hui, plusieurs entreprises ibériques commencent à ressentir les effets de la rupture des échanges avec l’Algérie. L’économie espagnole, fortement impactée par l’épidémie et qui espérait une relance avec la reprise des vols et des rotations entre les deux rives de la méditerranée, a déchanté. Aujourd’hui, des personnalités politiques, des syndicalistes et des partis n’hésitent plus à dire que le salut du pays passe par le départ de Pédro Sanchez et son gouvernement.

Slimane B.

Le Courrier d’Algérie, 18 juin 2022

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