Algérie, Ramtane Lamamra, Emanuela Claudia Del Re, Mali, Sahel, Afrique,
La réponse au terrorisme et aux autres crimes doit être davantage économique et sociale que militaire.
La promotion de la paix et de la sécurité en Afrique, et plus particulièrement dans la région sahélo-saharienne, ont constitué les principaux sujets abordés par le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, et l’Envoyé spécial de l’Union européenne(UE) pour le Sahel, Emanuela Claudia Del Re, qui effectue une visite en Algérie. Une visite entrant dans le cadre du dialogue politique sur les questions de paix et de sécurité en Afrique, indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères. «Les discussions ont porté sur les perspectives de renforcement de la coopération entre l’Algérie et l’UE pour la promotion de la paix et de la sécurité en Afrique, et plus particulièrement dans la région sahélo-saharienne qui fait face à d’immenses défis d’ordre politique, sécuritaire et économique», ajoute le même document. Dans sa plaidoirie, Ramtane Lamamra a préconisé une approche globale posant les bases d’une vision continentale basée sur une histoire commune. L’objectif est de favoriser «des solutions africaines aux problèmes de l’Afrique». Toutefois, le «soutien plus actif des partenaires étrangers, dont notamment l’UE» est plus que souhaité, notamment en matière de financement et de transfert de technologie. En effet, gagner la guerre contre le terrorisme dans le Sahel ne passera pas sans une reprise en main réelle des souverainetés touchées par le conflit. La réponse au terrorisme et aux autres crimes doit être davantage économique et sociale que militaire. Il appartient aux populations locales de se saisir du problème. D’autant que la solution armée n’a jamais été la réponse au terrorisme. Pas de paix durable sans emplois, sans diversification économique et sans savoir.
Au-delà de la seule réponse en matière de sécurité, le développement, l’État de droit et la bonne gouvernance sont les pierres angulaires de la stabilité dans la région. Une approche valable, justement le Mali dont la situation a été abordée par Ramtane Lamamra et Emanuela Claudia Del Re, à la lumière «des efforts en cours visant, d’une part, à redynamiser le processus de mise en oeuvre de l’accord de paix et de réconciliation issu du processus d’Alger et, d’autre part, favoriser le consensus sur la période de transition en vue de la restauration d’un ordre constitutionnel démocratique dans ce pays».
Saluant le rôle important de l’Algérie en sa double capacité de chef de la Médiation internationale et de président du Comité de suivi de l’accord, et son engagement sincère en faveur d’un Mali uni, stable, démocratique et prospère, les deux parties «sont convenues de la nécessité de renforcer le dialogue et la concertation entre l’Algérie et l’UE sur ces questions d’intérêt commun et de multiplier les contacts à tous les niveaux», conclut le ministère.
Lamamra reçoit le directeur exécutif d’Afripol
Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, a reçu mardi à Alger, le directeur exécutif d’Afripol, le docteur Tarek Sharif, qui lui a rendu une visite d’adieu à l’occasion de sa fin de mission. À l’occasion, Dr. Sharif a relevé des progrès réalisés dans le cadre de l’opérationnalisation pleine et effective d’Afripol en tant qu’institution de coopération policière africaine dont le rôle est primordial dans la lutte contre le crime transnational et le terrorisme. De son côté, Ramtane Lamamra a réitéré le soutien de l’Algérie au mandat et aux activités d’Afripol, ainsi qu’à tous les cadres de l’action africaine commune dans tous les domaines.
Smaïl ROUHA
L’Expression, 02 juin 2022
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