Tunisie, Ennahdha, Rached El Ghannouchi,
Ennahda en Tunisie dément les informations faisant état d’une interdiction de voyager pour son chef
Selon les médias locaux, l’interdiction de voyager imposée au chef d’Ennahda Rached Ghannouchi
Le mouvement tunisien Ennahda a démenti les informations selon lesquelles une interdiction de voyager aurait été imposée à son chef, Rached Ghannouchi.
Dans un communiqué, Ennahda a déclaré que Ghannouchi, le président du parlement dissous, « n’a reçu aucune notification d’une telle décision (interdiction de voyager) à son encontre ».
Les médias locaux ont rapporté plus tôt qu’un tribunal tunisien avait approuvé une interdiction de voyager pour Ghannouchi et d’autres politiciens suite à l’assassinat en 2013 des personnalités de l’opposition Chokri Belaid et Mohamed Brahmi.
Belaid a été abattu devant son domicile le 6 février 2013, déclenchant une crise politique dans ce pays d’Afrique du Nord. Brahmi a été assassiné ce 25 juillet.
Ennahda nie avec véhémence tout lien avec les assassinats.
Ghannouchi « n’a pas l’intention de voyager à l’étranger, malgré les nombreuses invitations qu’il a reçues pour participer à plus d’un événement international, dont le Forum annuel de Davos, en sa qualité de président du Parlement », a déclaré Ennahda, ajoutant que son bureau juridique se penchera sur l’authenticité des rapports.
Le mouvement a mis en garde contre « un processus systématique visant à détourner l’attention de l’opinion publique des véritables préoccupations et de la réalité de la crise politique et économique provoquée par le coup d’État ».
Il a également protesté contre « la pression continue exercée sur le système judiciaire » par le président Kais Saied, qui, selon lui, entrave l’indépendance du pouvoir judiciaire.
Il n’y a eu aucun commentaire immédiat des autorités tunisiennes sur l’interdiction de voyager signalée.
En juillet 2021, Saied a limogé le gouvernement, suspendu le parlement et assumé le pouvoir exécutif dans un contexte de colère publique croissante face à la stagnation économique et à la paralysie politique. Il a ensuite dissous le parlement en mars après que les législateurs ont tenu une session pour révoquer ses mesures.
Alors que Saied insiste sur le fait que ses « mesures exceptionnelles » visaient à « sauver » le pays, les critiques l’ont accusé d’avoir orchestré un coup d’État.
Anadolou
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