Espionnage de Sanchez: The Guardian accule le Maroc

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Le rapport Pegasus désigne le Maroc comme auteur possible de l’espionnage, avec plus de 200 téléphones espagnols comme cibles.

Selon un rapport publié par « The Guardian » sur un seul client du logiciel israélien.
Outre Pedro Sánchez, Margarita Robles et 63 autres dirigeants indépendantistes, 200 autres téléphones portables pourraient être ajoutés à la liste des appareils espionnés par Pegasus. C’est ce qu’a révélé le Guardian dans une publication dans laquelle il fait référence à un rapport fuité de la plateforme Forbidden Stories.

En outre, la fuite de données met en lumière un seul client de NSO Group, le créateur de Pegasus, qui, selon la publication, « serait le Maroc ».
« Les sélections de numéros de mobiles qui auraient été effectuées par le Maroc se sont produites en 2019, selon les horodatages des données, qui comprennent plus de 50 000 numéros de personnes sélectionnées comme cibles possibles de surveillance par les clients de NSO dans le monde entier », précise le journal britannique. Le rapport indique également que le fait qu’un numéro figure sur la liste signifie qu’il a été ciblé par la surveillance de Pegasus et que la base de données n’est « d’aucune utilité » pour l’entreprise.

Les sélections de numéros mobiles que le Maroc aurait effectuées ont eu lieu en 2019 et on ne sait pas encore si tous les numéros de la liste ont été visés. L’un d’eux correspond à la militante sahraouie Aminatou Haidar déjà confirmée par un rapport d’Amnesty International de 2018 et des traces de Pégasus ont également été trouvées sur son second téléphone en novembre 2021.

Le numéro du journaliste Ignacio Cembrero, ancien correspondant au Maroc et au Sahara occidental, figure également sur la liste.
De son côté, le gouvernement a refusé de spéculer sur l’origine de l’espionnage « illicite » et « externe », comme il l’a déclaré ce lundi lors d’une conférence de presse urgente après avoir pris connaissance des deux rapports du Centre national de cryptologie.

Selon le journal britannique, le Maroc a précédemment nié avoir espionné un dirigeant étranger grâce à ce logiciel et plus tard, par le biais d’une analyse, il est apparu qu’une douzaine de responsables français étaient candidats à un éventuel espionnage, dont Emmanuel Macron.

L’espionnage de Sánchez

L’affaire est désormais entre les mains de la justice, qui a établi que le téléphone portable du président a été mis sur écoute à deux reprises (les 19 et 31 mai), au cours desquelles plus de deux gigaoctets de données ont été volés.

À cette date, il convient de rappeler que l’Espagne était plongée dans une crise migratoire avec le Maroc et que, durant ces semaines, Pere Aragonés a pris ses fonctions de président de la Generalitat. Quelques semaines plus tard, en juin, le gouvernement a annoncé une grâce partielle pour les prisonniers du procés catalan.

Huffpost, 03/05/2022

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