France-élections présidentielles: L’intérêt de l’Algérie

France-élections présidentielles: L’intérêt de l’Algérie – Emmanuel Macron, Marine Le Pen, extrême droite, Rassemblement National,

En tête des intentions de vote selon un dernier sondage, avec 56,5 %, du second tour du scrutin qui aura lieu aujourd’hui. Marine Le Pen, la candidate d’extrême droite, récolterait 43,5 %. Si l’on suit cette logique, le grand vainqueur de l’élection présidentielle en France serait l’actuel Président de la République, Emmanuel Macron.

12 129 personnes, sélectionnées selon la méthode des quotas, ont été interrogées le 22 avril. Il faut donc prendre en compte que le débat d’entre-deux tours a eu lieu depuis. La marge d’erreur est estimée à plus ou moins 1,1 point. Toutefois, les professionnels des élections en France affirment qu’il serait judicieux d’attendre 20 heures pour voir de manière claire dans les résultats et être à l’abri de « toute surprise ».

Mais quel est l’Algérie de l’Algérie à observer de près cette élection française ? Tout d’abord, il s’agit d’un grand pays qui se trouve être à la berge sud de la Méditerranée, en face de l’Algérie. De plus une colonisation de 132 années a créé une filiation historique, culturelle et linguistique qu’il serait vain d’occulter, tant les intrications sont puissantes, à près de soixante ans après l’indépendance de l’Algérie.

Mieux, une communauté nationale de près de quatre millions d’Algériens (binationaux, nationaux et « transitaires », sans-papiers et autres migrants clandestins), le poids de la communauté nationale dans l’Hexagone est réel.

Les enjeux liés à la proximité géographique sont également à prendre en ligne de compte, avec des relations politiques et économiques très puissantes, malgré le côté passionnel qui les secouent épisodiquement. Les relations avec l’Europe passent souvent par Paris, tant la France demeure le repère des Européens concernant la politique avec l’Algérie. Il est vrai que des pays comme l’Italie se sont émancipés de la « tutelle » française, mais le poids de la France reste réel.

La récente visite en Algérie de Jean-Yves Le Drian est venue rappeler toute cette intrication dans le contexte de la campagne présidentielle française ; la question des relations franco-algériennes et la crise énergétique que connait l’Union Européenne sont au cœur de l’actualité politique des deux pays. Des questions jugées « sensibles », dont celles liées à « l’énergie », et qui ont été au centre des discussions au cours de l’audience accordée à Jean-Yves Le Drian, le ministre français des relations extérieures et de la coopération, par le président Abdelmadjid Tebboune.

Le contexte de la crise énergétique que connaissent les pays européens du fait du conflit armé entre la Russie et l’Ukraine. L’accord d’approvisionnement en gaz algérien à l’Italie, qui a été dévoilé le 11 avril dernier, ne laisse pas indifférents des pays européens comme l’Espagne avec lequel les relations se sont tendues, ou la France, qui essaye de relancer le partenariat depuis la fin 2021.

Le ministre Jean-Yves Le Drian avait indiqué avoir souligné la « profondeur historique » des relations entre les deux pays, la lutte commune contre le terrorisme, le Sahel et la situation régionale, notamment la relance du processus politique en Libye, etc.

L’Express, 24/04/2022

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