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Sévère mise en garde de l’ANP aux intentions bellicistes de Rabat : Le missile sous-marin de Chanegriha
Face à la tentation belliciste d’un Makhzen peu soucieux du risque d’embarquer la région dans de graves fractures géopolitiques, l’Algérie va-t-elle se complaire dans une posture attentiste et plaider inlassablement le soft power?
«Rien n’est plus précieux qu’un bon ennemi.». Le Maroc a fait sienne cette citation prononcée, il y a près de 90 ans, par le leader soviétique Joseph Staline. Feux nourris contre le voisin de l’Est et les hérauts de Sa Majesté s’en donnent à coeur joie à un jeu dangereux faisant passer l’Algérie de concurrent à l’ennemi irréductible à abattre. Depuis plusieurs mois, sans discontinuité et sans relâche, le Makhzen multiplie les attaques insidieuses et complots ourdis contre l’Algérie. Rien que ça pour sauver un État narcotique aux abois et qui vacille. Face à cette énorme pression belliciste du Makhzen peu soucieux du risque d’embarquer le peuple marocain dans une aventure incertaine et de graves fractures géopolitiques régionales, l’Algérie va-t-elle se complaire dans une posture attentiste et plaider inlassablement le soft power?
Tout indique que l’on se dirige vers le point de rupture. Les manoeuvres opérées avec un sous-marin avant-hier, à Oran, sont en réalité un signal très fort envoyé à Rabat et qui n’a pas besoin de spécialistes en morse pour le décrypter: l’armée algérienne sait se battre et elle est amplement disposée à réagir par voie de représailles au cas où les forces armées royales seraient tentées d’élever le ton.
Le général de corps d’armée Saïd Chanegriha, chef d’état-major de l’Armée nationale populaire a affirmé qu’il est du droit de l’Algérie nouvelle d’avoir une «armée forte», capable de jouer son rôle en tant que «puissance régionale», en lui assurant une «supériorité stratégique» dans la région. C’est dans ce contexte très tendu, marqué par une escalade entre les deux pays, qu’intervient cet exercice tactique intitulé «Radaa 2021» (Dissuasion Compound 2021, Ndlr).
Selon un communiqué du ministère de la Défense nationale, la manoeuvre s’est déroulée «avec la participation de sous-marins qui simulent une véritable bataille contre l’ennemi dans les profondeurs de la mer». Une démonstration de force de l’Algérie qui n’a pas volé sa réputation de posséder la deuxième armée la plus puissante et la plus équipée du continent africain. Le site Global Fire Power, spécialisé dans la classification des armées dans le monde, a confirmé dans un rapport pour l’année 2021, que l’Algérie possède huit sous-marins, dont la plupart sont de fabrication russe, et qu’elle occupe la 15e place mondiale et la première en Afrique et dans le monde arabe dans ce domaine.
Mettant l’accent sur la préservation de la souveraineté et de l’unité nationale, Saïd Chanegriha a affirmé le 28 septembre dernier : «Nous sommes pleinement préparés à affronter les complots de l’ennemi dont la politique et les actions perverses sont vouées à l’échec.» Le chef d’état -major désignait le Maroc l’accusant d’ourdir des «conspirations» contre l’Algérie et de «porter atteinte à l’unité» du peuple algérien «en semant la discorde et la division en son sein».
Le chef d’état-major a ajouté que «l’attachement de l’Algérie à ses principes et sa détermination à ne guère en dévier dérangent le régime du Makhzen et entravent la concrétisation de ses plans douteux dans la région». Sérieusement ébranlé par le fait que l’Algérie a annoncé, le 24 août dernier, la rupture de ses relations diplomatiques avec le Maroc, puis la fermeture de son espace aérien à tous les avions marocains, le Makhzen adopte les réactions d‘une bête blessée et son agressivité envers Alger va crescendo.
Quitte à s’allier avec le diable contre l’Algérie, le Royaume s’ouvre au plus offrant. Au Maroc, c’est la foire aux armements. Israël dont le ministre de la Guerre est attendu au Maroc après la formation du nouveau gouvernement à Rabat, veut ériger une usine à drones kamikazes non loin des frontières algériennes.
Alors même que les Etats -Unis viennent d’annoncer la livraison des missiles air-air Standoff à l’armée de l’air marocaine et ce le jour où le commandant en chef de l’Africom se trouvait à Alger. Parallèlement, des lobbys marocains en France font distiller, sciemment, une invraisemblable information qui laisse entendre que Paris «veut livrer à Rabat ses sous-marins boudés par l’Australie». Convaincu qu’il serait suffisamment couvert par deux puissances mondiales militaires, les États-Unis et Israël, le régime marocain bombe le torse pour tenir tête à l’Armée algérienne.
Brahim TAKHEROUBT
L’Expression, 02/10/2021
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