Lamamra torpille le Maroc

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Le chef de la diplomatie algérienne a dénoncé les agissements irresponsables du Maroc l’accusant d’avoir «failli à plusieurs reprises à ses obligations internationales».
Brahim TAKHEROUBT
Dans un discours percutant prononcé, hier, à l’occasion du débat général de l’Assemblée générale de l’ONU à New York, Ramtane Lamamra a rappelée la communauté internationale que la grave pandémie de la Covid-19 ne doit pas faire oublier les crises politiques et sécuritaires auxquelles font face de nombreuses régions du monde, en particulier au Moyen-Orient et en Afrique.
C’est dans cette logique des choses que le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger a réitéré les fermes positions de l’Algérie et son soutien inébranlable aux causes justes, notamment celles de la Palestine et du peuple sahraoui qui lutte pour son indépendance. «Le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination» n’est pas un discours de circonstance, mais plutôt une position de principe sur laquelle repose la philosophie même de la politique étrangère algérienne, qui a toujours soutenu, sans réserve, les peuples qui luttent pour leur indépendance».
Pour l’occasion, le chef de la diplomatie algérienne a torpillé les agissements irresponsables du Maroc, l’accusant d’avoir «failli à plusieurs reprises à ses obligations internationales, en particulier celles découlant du Plan de règlement élaboré par l’Organisation des Nations unies, en partenariat avec l’Organisation de l’unité africaine, de toutes les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale».
Dans son discours, Lamamra a appelé l’ONU à assumer ses responsabilités juridiques envers le peuple sahraoui et à garantir ses droits inaliénables. Aussi, a-t-il insisté sur l’organisation d’un référendum libre et équitable pour permettre au peuple sahraoui de déterminer son destin et ne peut demeurer à jamais «l’otage de l’intransigeance d’un État occupant». 
Le ministre des Affaires étrangères a encore une fois rappelé que le droit et la légalité internationale se sont exprimés sur cette question à travers les résolutions du Conseil de sécurité, ainsi que l’avis juridique consultatif rendu par la Cour internationale de justice il y a quatre décennies,. Cela, a-t-il expliqué, «pour témoigner de la vraie nature du conflit au Sahara occidental, en ce qu’il est une question de décolonisation qui ne peut trouver de solution qu’à travers l’application du principe de l’autodétermination». 
Lamamra a souligné que l’Algérie en sa qualité de pays voisin, oeuvre à être une source de paix, de sécurité et de stabilité pour son voisinage, «considérant que le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination est inaliénable, non négociable, et imprescriptible». 
Dans ce contexte, l’Algérie appuie la décision du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine de lancer des négociations directes entre le royaume du Maroc et la République arabe sahraouie démocratique, deux pays mem-bres de l’Union africaine.
Dans la même foulée, le chef de la diplomatie a indiqué devant l’Assemblée générale de l’ONU que l’Algérie ne renoncera jamais à la défense des causes justes des peuples qui luttent pour le recouvrement de leurs droits fondamentaux. C’est pourquoi il a renouvelé son appel au Conseil de sécurité afin d’assumer «ses responsabilités historiques et légales et contraindre la puissance occupante à mettre fin à son occupation des territoires palestiniens», comme il a réitéré l’»engagement de l’Algérie «en faveur de l’initiative de paix arabe visant à consacrer la solution des deux États et à libérer tous les territoires arabes occupés, y compris le Golan syrien».
Au sujet de la Libye, Lamamra a assuré que l’Algérie est prête à poursuivre ses efforts et son soutien aux frères libyens et à partager avec eux son expérience en matière de réconciliation nationale, conformément à l’engagement exprimé par le président Abdelmadjid Tebboune.
S’agissant de la situation au Mali, l’Algérie est déterminée à poursuivre son rôle à la tête du Comité de l’Accord de paix et de réconciliation issu du processus d’Alger.
L’Expression, 28/08/2021

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