The Guardian : Au Maroc, les électeurs tournent le dos au PJD

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Elections au Maroc : les islamistes subissent des pertes alors que les partis libéraux gagnent du terrain
Les résultats préliminaires montrent un énorme revirement de fortune pour le parti RNI alors que les électeurs tournent le dos au PJD au pouvoir

Le parti libéral marocain RNI a remporté le plus de sièges aux élections législatives du pays, tandis que les islamistes modérés co-dirigeants du PJD ont subi une défaite écrasante, selon les résultats préliminaires.

Le RNI, dirigé par le ministre milliardaire de l’Agriculture Aziz Akhannouch, a remporté 97 des 395 sièges du Parlement. Un autre parti libéral, le PAM, a obtenu 82 sièges et le conservateur Istiqlal en a remporté 78.

Le PJD, qui avait été un partenaire de coalition dans les deux gouvernements précédents, n’avait remporté que 12 sièges après un décompte de 96% de tous les sièges parlementaires jeudi.

Les résultats montrent un retournement de fortune massif puisque le RNI n’avait remporté que 37 sièges aux dernières élections de 2016, tandis que le PJD en avait remporté 125.

Les ministres du RNI contrôlaient les portefeuilles économiques clés de l’agriculture, des finances, du commerce et du tourisme dans le gouvernement sortant.

Le taux de participation aux élections de mercredi s’est amélioré à 50,3 %, contre 43 % en 2016, le Maroc ayant organisé des élections législatives et locales le même jour.

Les résultats montrent un retournement de fortune massif puisque le RNI n’avait remporté que 37 sièges aux dernières élections de 2016, tandis que le PJD en avait remporté 125.

Les ministres du RNI contrôlaient les portefeuilles économiques clés de l’agriculture, des finances, du commerce et du tourisme dans le gouvernement sortant.

Le taux de participation aux élections de mercredi s’est amélioré à 50,3 %, contre 43 % en 2016, le Maroc ayant organisé des élections législatives et locales le même jour.

Le Maroc est une monarchie constitutionnelle où le roi détient des pouvoirs étendus. Il choisit le Premier ministre du parti qui a remporté le plus de sièges au parlement, qui formera ensuite un cabinet et le soumettra à l’approbation du roi.

Le palais a le dernier mot sur les nominations concernant les départements clés, notamment l’intérieur, les affaires étrangères et la défense. Il définit également l’agenda économique dans le pays d’Afrique du Nord.

Les nouvelles règles de vote devraient rendre plus difficile pour les grands partis de remporter autant de sièges qu’auparavant, ce qui signifie que le RNI devra engager des pourparlers de coalition pour former un gouvernement.

Dans un communiqué publié mercredi, le PJD a accusé ses rivaux d’acheter des voix, sans en nommer ni fournir de détails.

Bien qu’il soit le plus grand parti depuis 2011, le PJD n’a pas réussi à arrêter les lois auxquelles il s’oppose, notamment une pour renforcer la langue française dans l’éducation et une autre pour autoriser le cannabis à des fins médicales.

Le PJD passera dans l’opposition s’il ne remporte pas les élections, a déclaré à la presse l’ancien ministre du PJD Lahcen Daoudi.

The Guardian, 09/09/2021

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