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Communiqué du Front Polisario au Secrétaire Général de l’ONU sur l’attaque contre l’activiste sahraoui, Sultana Khaya, et sa famille.
« M. le Secrétaire Général,
Je vous écris avec beaucoup d’urgence et de préoccupation pour attirer votre attention et celle des membres du Conseil de sécurité sur la situation très grave de la militante des droits de l’homme, Sultana Sid Brahim Jaya et de sa famille dans la ville de Boujdour, dans les territoires du Sahara occidental sous occupation marocaine illégale.
Selon les dernières informations et rapports reçus de la famille de Sid Brahim Jaya, Sultana Sid Brahim Jaya et sa sœur, Umm al-Muminin Sid Brahim Jaya (Bouta), ont été infectées par le COVID-19 aux mains des agents de sécurité de l’Etat d’occupation du Maroc.
Comme l’a rapporté la famille le 22 août 2021, le domicile familial a de nouveau été perquisitionné et saccagé par un groupe d’agents de sécurité marocains. Pendant l’attaque, un agent de sécurité a violemment saisi Sultana et lui a couvert la bouche et le nez avec un tissu. Elle a failli suffoquer à cause de cette action brutale. Par la suite, Sultana a commencé à se sentir mal et a ressenti des douleurs musculaires, une dyspnée et d’autres symptômes associés au COVID-19. Sa sœur Umm al-Muminin Sid Brahim Jaya (Bouta) souffre des mêmes symptômes et il est très probable que d’autres membres de la famille soient également infectés.
Comme nous l’avons porté à votre attention et à celle des membres du Conseil de sécurité dans nos précédentes communications (S / 2021/162 ; S / 2021/475 ; S / 2021/698, entre autres), la maison de la famille de Sid Brahim Jaya, dans la ville occupée de Boujdour, reste sous un siège policier serré depuis le 19 novembre 2020. En outre, nous avons dénoncé avec véhémence les actions terroristes continues menées par les agents de sécurité marocains contre l’activiste des droits de l’homme Sultana Sid Brahim Jaya et sa famille en raison de leur protestation pacifique et du hissage quotidien du drapeau national de la République Sahraouie (RASD) sur leur maison.
M. le Secrétaire Général,
Le domicile familial de Sid Brahim Jaya est soumis à une « quarantaine » imposée par la force et à des restrictions strictes de la liberté de mouvement depuis le 19 novembre 2020. Les seuls éléments qui accèdent fréquemment et par la force au domicile de la famille sont les agents des services de sécurité marocains et les voyous parrainés par l’État qui répandent et pulvérisent souvent des substances nauséabondes dans toute la maison, exposant délibérément la famille à de graves risques sanitaires. Les autorités de l’État d’occupation du Maroc sont donc coupables, au-delà de tout doute raisonnable, d’avoir délibérément perpétré cet acte criminel récent contre la militante des droits de l’homme Sultana Sid Brahim Jaya et sa famille.
Amnesty International, Human Rights Watch et Front-Line Defenders, entre autres, ont également tiré la sonnette d’alarme sur la situation de Sultana Sid Brahim Jaya et de sa famille, qui continuent de subir quotidiennement les formes les plus horribles de violence physique et psychologique aux mains des agents de sécurité marocains. En outre, la situation des prisonniers politiques sahraouis, y compris le groupe Gdeim Izik, reste extrêmement alarmante en raison des conditions inhumaines et dégradantes dans lesquelles ils sont détenus dans les prisons de l’État d’occupation du Maroc, où ils sont privés de leurs droits les plus fondamentaux, y compris leur droit aux soins médicaux et aux visites familiales.
Par conséquent, le Secrétariat de l’ONU et le Conseil de sécurité ne peuvent pas maintenir leur silence de complicité passive et rester simplement à l’écart face aux actions criminelles et atroces perpétrées quotidiennement par l’État d’occupation du Maroc contre les militants sahraouis sans défense et les défenseurs des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental.
Monsieur le Secrétaire Général,
La situation de Sultana Sid Brahim Jaya et de sa famille, dont la vie est en danger, s’aggrave de jour en jour, car ils continuent de souffrir des conséquences les plus aiguës de la COVID-19 sans avoir accès aux soins médicaux nécessaires en raison du siège imposé au domicile de la famille par les autorités de l’État d’occupation du Maroc depuis le 19 novembre 2020. Leur vie est réellement en danger si la situation n’est pas traitée de toute urgence.
Nous vous demandons donc, ainsi qu’au Conseil de sécurité, d’agir de toute urgence pour sauver la vie de Sultana Sid Brahim Jaya et de sa famille, et d’assurer la protection de tous les autres militants des droits de l’homme et prisonniers politiques sahraouis qui croupissent dans les prisons de l’État occupant du Maroc dans des conditions déplorables.
En conclusion, le Front POLISARIO affirme une fois de plus qu’aucun processus de paix ne sera possible tant que l’État occupant du Maroc persiste, en toute impunité, dans ses actions atroces et sa guerre de représailles contre les civils sahraouis et les militants des droits de l’homme, en plus de sa tentative d’imposer par la force un fait accompli dans le territoire. Nous tenons l’Etat occupant du Maroc pleinement responsable des conséquences de ses actes criminels dans les territoires occupés du Sahara Occidental.
Je vous serais reconnaissant de bien vouloir porter cette lettre à l’attention des membres du Conseil de sécurité.
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