Maroc : manifestation lundi des familles des victimes de l’usine de Tanger

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Drame des ouvriers de Tanger au Maroc : manifestation lundi des familles des victimes

Les familles des victimes de la noyade d’ouvriers dans un atelier de textile, survenue en février à Tanger (Maroc) envisagent d’organiser, lundi prochain, une manifestation pour réclamer un comité d’enquête indépendant et une indemnisation urgente qui tarde à venir six mois après le drame qui a fait 29 morts, ont rapporté samedi des médias locaux.

Dans un communiqué relayé par des médias marocains, les familles ont réclamé « le soutien de l’ensemble des travailleurs et les ouvriers du secteur textile de Tanger et de toutes les forces démocratiques et vives » afin de commémorer la mémoire des 29 ouvriers, six mois après leur disparition tragique. Zainab al-Sayeh, une représentante des familles citée par des médias, a déclaré que « les familles n’ont reçu aucune indemnisation », soulignant la nécessité « de tenir pour responsables toutes les personnes impliquées dans ce crime, dont le ministère de tutelle, le délégué au travail et toutes les personnes concernées ».

La militante a ajouté que les familles réclament un « comité d’enquête indépendant, une indemnisation urgente pour les familles et une prise en compte de leur situation économique difficile », en plus de la poursuite de toutes les personnes impliquées dans cette tragédie.

Les familles avaient écrit auparavant à un certain nombre de parties, dont le Premier ministre, mais, selon la source, « le dossier ne connaissait toujours pas de solution, malgré les nombreuses promesses faites après l’incident ».

En février dernier, 29 ouvriers, en majorité des femmes, ont trouvé la mort dans une usine clandestine de textile, une tragédie qui a suscité une vague d’indignation au Maroc comme à l’extérieur du pays. Le secteur informel représente 20% du produit intérieur brut du pays, selon les données officielles.

Au moins 2,4 millions de Marocains travaillent dans des conditions désastreuses, sans sécurité sociale, sans assurance médicale, sans plan de retraite et sans aucune protection juridique, d’après les rapports officiels.

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