Ali Lmrabet révèle la contrebande dans les ambassades du Maroc à l’étranger

Après les révélations du hacker Chris Coleman, le journaliste Ali Lmrabet vient de déclencher un nouveau Marocleaks avec une série de vidéos postés sur youtube sur son expérience professionnelle.

Dans une première vidéo, Lmrabet parle de son parcours en tant que chargé des affaires politiques et deuxième responsable de l’Ambassade du Maroc en Argentine dans la période 1992-1994.

Près de six mois après son arrivée, il a reçu la visite de deux responsables argentins qui se sont présentés comme étant des « représentants de l’Etat» pour prévenir que l’ambassadeur, Abdelmalek Cherkaoui, se rend dans « des endroits suspects ». Ils ont déclaré craindre que l’ambassadeur marocain et d’autres ambassadeurs soient surpris dans ces endroits dans le cas d’une opération policière.

Quelque temps après, l’ambassade reçoit la visite d’officiers des Douanes Argentines pour informer que des conteneurs contenant des électrodomestiques sont arrivés au nom de l’ambassade du Maroc. Quelqu’un introduit de la contrebande au nom de l’ambassade du Maroc pour éviter les frais des douanes.

Peu après, le Conseiller à la Culture de l’Ambassade, Abdallah Drouri, exprime son étonnement suite à la réception d’un document sur l’achat d’une voiture qu’il n’a jamais effectué. Le document portait le cachet de l’ambassadeur.

Lmrabet en informe l’ambassadeur qu’il y a quelqu’un qu’utilise le cachet de l’Ambassade pour acheter des voitures exonérés d’impôts pour les revendre ensuite au marché local. La réponse de l’Ambassadeur était qu’il allait faire une enquête.

« J’ai fait ma propre enquête en questionnant quelques employés de l’ambassade qui m’ont révélé que l’intermédiaire dans ce trafic illégal n’était autre que le secrétaire de l’ambassadeur, un argentin d’origine allemande », affirme Ali Lmrabet. Il en parle à l’ambassadeur. Ce dernier, au lieu de porter plainte, il s’est limité au licenciement du secrétaire accompagné d’un bon cadeau de départ en métallique.

M. Lmrabet rappelle que cette affaire de trafic de voitures diplomatiques a été révélée par la presse espagnole et argentine en 2008. Dix-neuf ambassades étrangères y étaient impliquées dont l’ambassade marocaine.

Ali Lmrabet a aussi révélé les origines de la secrétaire de l’ambassadeur. Selon des confidences de ses collègues de l’Ambassade de France à Buenos Aires, ses parents étaient membres de l’organisation terroristes OAS, coupable d’assassinats et d’attentats en Algérie et en France.

Etiquettes : Maroc, Ali Lmrabet, diplomatie, ambassades, trafic illégal, contrebande,

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