Vivre 20 ans en Suisse et revenir en Algérie

Vivre 20 ans en Suisse et revenir au pays pour apporter une valeur morale, culturelle, économique et scientifique à son peuple, ne peut être qu’un attachement digne aux sangs et sacrifice des martyrs de l’indépendance algérienne. Tous les martyrs qui ont donnés leurs vies et biens pour que l’Algérie retrouve toute son indépendance et dignité humaine et citoyenne. A peine l’ayant rencontré, Khalil exprime d’emblée un sentiment des plus cher aux algériens.

« On peut se tutoyer. C’est comme ça que l’on peut être à l’aise et plus sincère avec nous-même et avec les autres», dit notre cher compatriote Khalil qui m’a fait rappeler les centaines d’algériens qui insultent leurs pays à tort et à travers, au lieu de se regarder en face et communiquer nos peines et joies proprement sans haine et sans préjugés. Ce n’est pas le pays qui place dans des situations de malaises, mais, ce sont les hommes avec leurs comportements et ignorance du sens et de l’échelle des valeurs.

Khalil m’interroge pour donner mon avis sur l’avenir du pays. Partant de ma propre expérience partagée. Je ne pourrais que répondre par l’optimisme, malgré tout. Réfléchir dans le sens où ce sont d’abord, les hommes de sciences et consciences et sens de responsabilités qui construisent le pays, c’est déjà un premier jalon d’une meilleure vie culturelle, économique, politique et sociale. Si non, pourquoi a-t-on payé un prix aussi cher en vie humaine et matériels pour libérer notre pays du joug du colonialisme de 132 ans ? Si non, pourquoi il y a eu autant d’engagements et de sacrifices au prix de la vie et bien matériels non seulement de 1.5 millions de martyrs tombé au champs d’honneur de 1954 à 1962, mais, de la vie de tous les algériens qui ont résistés contre le colonialisme français depuis le 5 juillet 1830 en passant par la révolte de l’Emir Abdelkader, l’insurrection de 1871 de Belhddad et El Mokrani, les évènements du 8 mai 1945 et plus.

Khalil, me rappelle naturellement la fuite des cerveaux et cadres, le désespoir des centaines et milliers de jeunes harragas qui paient cher pour quitter le pays au noir pour perdre leurs vies dans les larges de la méditerranées, tout en croyant trouver le paradis à l’étranger. Le pays peut les prendre en charge dans les meilleurs des cas, mieux que n’importe quel autre pays d’accueil sous condition que la valeurs de la science, du travail et de la citoyenneté soient de mises à tous les niveaux .

Cher ami Khalil, sais-tu à quel point tes quelques mots et retour au pays nous touchent tous ? Justement, l’Algérie a besoin de toi et de tous ses enfants qui partagent les mêmes valeurs et peut être mieux et plus ou qu’ils soient dans le monde, afin de rétablir la confiance perdue entre algériens depuis 30 ans. Rien que par ta présence, c’est déjà un pas en avant vers cette algérie que nous voulons toutes et tous prospère. Il n’y a que les enfants sincères, justes et honnêtes qui peuvent faire renaître la dynamique du développement continue de l’entreprise algérienne. Je dis bien, l’entreprise de production au sens élevée culturellement, économiquement et socialement qui place l’intérêt de l’Algérie avant tout.

Merci pour cette inspiration. «Tu honore l’Algérie entière.».

Amar CHEKAR

Algérie62, 28 juin 2021

Etiquettes : Algérie, émigration, émigrés, patrie, nation,

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