Le Maroc piégé par une honteuse clause secrète dans l’Accord d’Abraham

Finalement, ce que nos subodorions depuis décembre passé, mois de la conclusion du deal illégal entre Trump et Mohamed, donne l’air de se confirmer de la manière la plus irréfutable qui soit.

Une clause secrète contenue dans ce deal illégal et honteux, prévoirait en effet qu’en échange de la reconnaissance par Washington de la prétendue marocanité du Sahara Occidental, que Rabat ouvrit une représentation diplomatique au niveau d’Al Qods.

Or, si la trahison marocaine de la cause palestinienne est connue de tous depuis le règne de Hassan II, la présente conjoncture rend particulièrement problématique pour le roi Mohamed VI la révélation et la mise en application de cette honteuse et inacceptable clause.

Celle-ci, en effet, intervient en pleine agression sioniste et criminelle contre le peuple palestinien. C’est, en gros, ce qu’a supposé sur le média Sputnil, non sans raisons plausibles, le Professeur de droit constitutionnel, à l’université de Saint-Jacques-de-Compostelle et directeur du Centre d’étude sur le Sahara occidental CESO, Carlos Ruiz Miguel, également auteur de plusieurs ouvrages de référence sur le Sahara Occidental.

Cette supposition n’est pas du tout écarté par l’éminent professeur Yahia Zoubir, qui suit de près les dossiers palestinien, sahraoui et marocain depuis une bonne trentaine d’années, et que nous avons pu joindre brièvement dans la nuit de mardi à mercredi. Mohamed VI s’est en effet piégé lui-même avec sa trahison consommée de la cause palestinienne.

Et, c’est ce qui le rend si fébrile et nerveux. C’est ce qui explique également ses provocations mesquines et puériles à l’endroit de l’Espagne, ainsi que sa « fâcherie » avec la puissante Allemagne. L’empathie bien connue des sujets marocains à l’égard de la cause palestinienne en général, et d’Al Qods en particulier, troisième lieu saint de l’islam, empêche comme de juste le président en poste du comité de ce dernier qu’il n’est qu’un vil traitre, absolument indigne de confiance.

Des bruits sourds de jacqueries courent au pied du trône royal, lequel menace carrément de s’effondrer avec son malheureux et honteux contenu.

L’entité sioniste, qui joue désormais sur du velours depuis que ses récents crimes ont été « agréés par la communauté internationale, semble plus presse que jamais d’implique les pays arabes concernés par les accords d’Abraham, dont le Maroc et les Emirats.

La presse sioniste, en effet, a distillé des rumeurs selon lesquels des chasseurs et des bombardiers marocains et émiratis auraient secrètement participé aux criminels raids contre les populations civiles de Ghaza. Objectif non-avoué, amer ces pays à franchir le point de non-retour dans les compromis et les compromissions.

Toujours est-il que ce constat regrettable pour certains dirigeants arabes, vient corroborer une analyse déjà développée par un brillant analyste libanais Nacer Kandil. Il s’est étonné, en en effet du fait que les dirigeant du royaume chérifien « aient accepté d’abandonner une terre, la Palestine en l’occurrence, pour représente une cause sacrée pour tout le peuple marocain contre un territoire qu’il ne va quand même pas garder en fin de compte, à savoir le Sahara Occidental ».

L’analyste libanais, qui qualifie de sorte de « second pêché originel cette gravissime trahison de la cause palestinienne par le roi marocain Mohamed VI, s’étonne surtout que ce dernier ait raisonné de manière parfaitement « idiote et simplicité ».

Si pour ce libanais, en effet, la cause sahraouie ne signifiait pas grand-chose, pour ne pas dire rien du tout, le fait que celle-ci ait été associée à la Palestine vient de la draper d’une sorte de sacralisé qui promet de lui redonner un second souffle jamais égalée depuis le déclenchement du conflit armé entre e front Polisario et le Maroc en 1975, au lendemain du déclenchement de la marche verte par le défunt roi Hassan II.

Nacer Kandil va encore plus loin dans cette très originale lecture politique. Pour lui, en effet, une puissance planétaire comme les USA, qui a réussi à mettre à genoux l’ancien ours soviétique, pouvait très bien élaborer ce grossier marchandage, et « octroyer » le Sahara Occidental au Maroc depuis fort longtemps. Or, si cela n’a pas été fait jusque-là, la raison en est toute simple.

Pour l’Amérique de Trump, en effet, il s’est avant tout agi de faire d’une pierre deux coups, en menant en bateau le roi Mohamed VI comme on le ferait avec un bambin fréquentant encore l’école maternelle. Explications : si Washington ne possède pas du tout le pouvoir de décider à la place du peuple sahraoui, elle a offert au Maroc, sur le papier, et de manière artificielle, uniquement pour détruire cette entité marocaine.

Pour lui, en effet, le peuple marocain est connu pour son amour et son soutien indéfectibles pour la cause palestinienne. Mohamed VI, en acceptant ce deal, ce vil marchandage, ne fait rien d’autre que lâcher la proie pour l’ombre.

Il se retrouve en prise à deux conflits simultanés, se met à dos son peuple, et finira par perdre définitivement le Sahara Occidental, qui reviendra de droit aux dirigeants du Front Polisario.

Le devenir du Maroc est de facto remis en cause. Et, c’est sans doute l’objectif final recherché par l’entité sioniste, qui semble nourrir une peur-panique à l’égard de l’élite marocaine. Et de révéler, ou de rappeler, que les rapports entre étroits entre le palais royal et l’entité sioniste n’étaient certes pas un secret pour personne.

Mais, le fait que ces derniers aient été dévoilés au grand jour va foncièrement retourner le peuple marocain contre son roi ainsi que contre les gens du Makhzen.

Une révélation de taille, pour finir, le deal lié à cette honteuse normalisation aurait été proposé en premier à l’Algérie, dont le peuple est également connu pour son inconditionnel soutien à la cause palestinienne.

Si le refus de l’Algérie a été, comme de juste immédiat et sans appel, le Maroc est, quant à lui tombé tête baissée dans ce grossier piège. En jouant à quitte ou double, Mohamed VI va tout perdre, à commencer par son âme si tant est qu’il en ait eu une un jour…

A présent, Mohamed VI est en train de payer au comptant son innommable trahison…

Mohamed Abdoun

La Patrie News, 26 mai 2021

Etiquettes : Maroc, Israël, Accords d’Abraham, Normalisation,

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