La collusion entre le Maroc, la France et Israël: Une hypothèse présente à l’esprit en Algérie

Le Jour d’Algérie, 22 avril 2010

Ferhat Mehenni, un espion selon Echourouk. Une affaire d’une exceptionnelle gravité

Une nouvelle affaire de corruption d’un genre plutôt inédit va éclater en Algérie, selon des informations rapportées par Echourouk sur son site. Elle ne concernerait plus des hauts fonctionnaires de l’Etat mais le responsable du MAK, Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie, Ferhat Mehenni et serait doublée d’activités assimilées à du pur espionnage au profit de puissances extérieures à en croire Echourouk qui, en citant des sources qualifiées de «fiables», rapporte des faits et des chiffres précis, d’une exceptionnelle gravité. Que l’on en juge :

1) Depuis octobre 2008, Ferhat Mehenni perçoit, selon Echourouk, une solde mensuelle de 13 000 euros, l’équivalent de 145 millions de centimes, de la part de Toudjni Mohamed, président d’une obscure association dénommée «Le sahara marocain». Lequel Toudjni n’est qu’un intermédiaire avec les services secrets de la monarchie. Ferhat Mehenni aurait également perçu la somme de 50 000 euros en France dans le double but de promouvoir par différents supports le MAK et la marocanité du Sahara.

2) Ferhat Mehenni aurait reçu la somme de 200 000 euros pour l’impression et la diffusion de différents dépliants diffusés dans la région parisienne par l’intermédiaire d’un éditeur français acquis aux thèses marocaines sur le conflit avec le Sahara occidental et possédant de nombreux biens au Maroc.

3) Les services secrets marocains ont épongé à hauteur de 30 000 dollars canadiens, les dettes que Ferhat Mehenni a contractées lors de son séjour à Montréal (loyers et diverses factures d’équipement et de consommation : restaurants, bar etc.).

4) Une autre somme de 40 000 euros a été consacrée par les services de renseignement marocains aux activités du pseudo «Centre européen des affaires stratégiques» dirigé par Claude Monique, et qui n’est en réalité que le porte-voix desdits services.

La collaboration de Ferhat Mehenni est requise, contre fortes rémunérations, selon ces informations, pour porter la dynamique d’une autonomie de la Kabylie à hauteur de l’autonomie prônée par le roi Mohamed VI au Sahara occidental.

La portée médiatique de cette autonomie à l’échelle maghrébine est assurée par la «Voix d’Israël» qui lui a consacré un dossier : «La Grande Kabylie» et «L’autonomie régionale» au Maghreb. Une réunion eut lieu entre un agent du Mossad et Ferhat Mehenni. La politique algérienne y est dénoncée avec un parallèle entre le refus de l’autonomie kabyle du MAK et le refus de l’autonomie marocaine du Sahara occidental.

Signalons que Ferhat Mehenni vient d’instaurer «un gouvernement autonome», selon une conférence de presse qu’il a donnée dans une région qui fut pourtant un des grands symboles de la révolution algérienne. En mars dernier, les services du Quai d’Orsay dirigés par Bernard Kouchner ont fait un état d’une rencontre avec le responsable du MAK, accompagné de Arezki Boussaid (responsable du bureau parisien) consacré à la «situation dramatique des rapports entre Paris et la Kabylie».

Ainsi, se dessine une hypothèse que l’Algérie a eu constamment présente à l’esprit : la collusion entre le Maroc, la France et Israël. Loin de les apaiser, cette affaire ne fera qu’envenimer les choses, selon toute vraisemblance. Quant à Ferhat Mehenni, il y a une conséquence logique à sa volonté de séparer l’Algérie d’une de ses régions : tôt ou tard, il lui faut affronter le danger de la trahison. Et ce moment semble venu, si les informations rapportées par Echourouk s’avèrent exactes.
A. K.
Le Jour d’Algérie

Source : Intifada sahraouie, 22 avril 2010

Etiquettes : Algérie, MAK, Ferhat Mehenni, Maroc, Kabylie, autonomie, séparatisme,

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