par Djillali Cherrid – 1951-2018
« Ennar djib rmad ! »
« Qui sème le vent, récolte la tempête ! »
« N’offre pas à un pauvre, un poisson. Apprends-lui à pêcher »
« Tu sèmes du grain, tu manges une année. Tu plantes un arbre, tu manges 50 années. Tu formes un Homme, tu manges pour la vie. »
Alors que le Ramadan approche et que chaque père de famille est en train d’élaborer les scenarii les plus farfelus pour dégager un budget à même de lui permettre d’y faire face, en veillant à ne pas oublier l’Aïd et la rentrée scolaire ; la presse fait état d’esclandres dont les auteurs ne sont autres que les fils et les proches parents du Pouvoir, qui jonglent impunément avec le fric beaucoup plus adroitement que Maradona ou Meghni avec un Jabulani. Fils et proches de Ministres, de Hauts Fonctionnaires, d’Officiers Supérieurs, de PDG de grosses boîtes, D’Elus du Sénat et de l’APN…Retour ligne automatique
Le dernier en date, c’est “l’homonyme” du fils du Ministre de la justice ! “Si ce n’est pas toi, c’est un des tiens” dirais La Fontaine
Depuis les années 80 surtout, il ne se passe pas de jour, où il n’est fait étalage de frasques de ces « fils de ponte »
Tout a commencé par l’octroi de crédit. Les banques ont été littéralement mises à genoux, par les sommes importantes prélevées au niveau des Banques publiques au nom de LEURS FILS. Quant à EL Khalifa Bank, il suffisait de puiser allègrement.
Par la suite, le juteux créneau de « l’import » LEUR fut réservé. Par monopole équitablement réparti. Le fils d’un Tel devait s’occuper de Sucre ; Tel autre de Bière alors que le troisième devait se consacrer exclusivement à la banane, cédant l’exploitation du rond à béton au Fils du Collègue. Tout cela financé bien évidemment sur les lignes de crédit réservées mises gracieusement à leur disposition par les Banques !
L’ouverture aidant, la rente étant là, ILS ne devaient pas rater les deux opportunités les plus sulfureuses : « Les bureaux d’études et de Conseil » et « Les Sociétés de Gardiennage » Un prêt, un petit local, un Registre de Commerce établi en un tour de main, et des marchés juteux offerts bien avant la création des sociétés.
Ne parlons pas des comportements de Cette progéniture : Combien d’agents de police ont été carrément giflés pour avoir eu l’audace de siffler un de LEURS fils, pour un feu rouge grillé ! Combien TEL fils de Chef de Sûreté a terrorisé la population de la Wilaya de son « Shérif »de père ! Les Bel-Abbésiens en savent quelque chose !
Passons sur les frasques à l’étranger, les bourses d’études et tout ce qui se passe sans qu’il soit porté à la connaissance de l’opinion publique. Les scandales qui éclatent ne représentent en réalité que des bribes insignifiantes du réel !
Passons sur les trafics d’influence qui, tellement prolifiques ont suscité des émules de l’escroquerie : Combien de fois, n’a-t-on pas lu un tel se faisait passer pour “fils de …” pour soutirer quelques argents à des pauvres bougres, contre un logement, un visa, un travail…!
Mais est-ce la faute à cette progéniture ? Franchement non : Quand on est élevé gâté, ne manquant de rien, on ne peut du jour au lendemain, suer pour manger. Quand au moindre accroc, le PAPA est là remettant à sa place quiconque oserait ; on ne peut que former des adultes comme tels : avides de gains faciles et de pouvoir, ordonnant et ne jamais être contredit !
Un psychologue avait dit : « Donnez-moi des enfants, j’en ferais des médecins, des ingénieurs ou des voleurs et des assassins ! » Tout est dans l’éducation !
Demain Messieurs, vous risquez de mourir ou du moins, tomber en disgrâce (ça arrive souvent ces temps-ci !) et vos Enfants crèveraient de faim, parce qu’ils n’ont jamais été éduqués pour travailler !
Alors de grâce, Messieurs, méditez le poème de Rudyard Kipling : (Tu seras un Homme, mon fils) et……. « RABBOU OULADKOUM ! » (*)
P.S. A la fin de la 2ème Guerre, la Reine d’Angleterre convoqua son 1er Ministre : “Dites-moi, Cher Premier Ministre, comment va notre Pays ?” Très mal, Majesté ?” “Dites-moi, Cher 1er Ministre, comment va notre industrie ?” “Tout a été détruit, Majesté !” “Et comment va notre éducation, Cher 1er Ministre ?” “Tous les lycées, écoles et universités ont été détruits, Majesté.”Retour ligne automatique
“Et comment vont nos finances, Cher 1er Ministre ?” “Nous sommes au bord de la banqueroute ! Majesté !” Alors de grâce, dites-moi, Cher 1er Ministre, comment va notre justice ?” Grâce à Dieu, Majesté, elle est sauve !” Alors, Mon cher 1er Ministre, Notre Pays est sauf !”
(*) Éduquez vos enfants !
Chronique parue le jeudi 23 juillet 2010 par Djillali Cherrid , republiée le 05/04/2021
Redaction
Bel Abbès Info, 05 avril 2021
Etiquettes : Algérie, société,
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