Environ 600 conteneurs de déchets destinés à une cimenterie tunisienne pour la production de combustibles alternatifs, ont été bloqués par les autorités italiennes au port de Salerne, après la détection « d’aspects graves », a indiqué l’agence Tunis Afrique Presse (TAP/Officiel), citant une source tunisienne proche du dossier. Le port de Salerne a déjà servi à l’acheminement de conteneurs de déchets ménagers vers la Tunisie.
Alors que l’affaire des 282 conteneurs de déchets importés illégalement, d’Italie en 2020, n’a pas été définitivement résolue, les autorités italiennes dans la province de Campanie (sud-ouest de l’Italie) ont détecté « des aspects graves, heureusement découverts à l’avance » dans ce nouveau trafic entre les deux pays, selon une correspondance d’une conseillère régionale de cette province, a précisé la même source à la TAP.
«Il convient de noter qu’une autre société en Campanie avait demandé une exportation supplémentaire de déchets non dangereux code « Cer 191210 » (déchets combustibles ou RDF : déchets consacrés à l’incinération ou co-incinération), vers la Tunisie pour une autre usine de valorisation située dans un autre lieu (….) », lit-on dans cette correspondance, selon la TAP.
« Un préavis de rejet de la demande d’exportation a été communiqué et les faits ont été rapportés aux autorités judiciaires compétentes italienne et tunisienne », selon le même document.
Pour rappel, le scandale d’exportation illégale de déchets italiens vers la Tunisie a donné lieu à des poursuites judiciaires contre 26 personnes en Tunisie, dont l’ancien ministre des Affaires locales et de l’Environnement, Mustapha Aroui, et des cadres de la douane. Huit personnes sont en prison, alors que le gérant de la société importatrice est toujours en fuite.
Anadolou Agency
Etiquettes : Tunisie, déchets, Italie,
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