L’EUCOCO, la coordination européenne du soutien au peuple sahraoui, dénonce l’ouverture des consulats au Sahara Occidental par la Côte d’Ivoire, les Comores, le Gabon, la République démocratique de Sao Tomé-et-Principe , la République centrafricaine, le Royaume d’Eswatini, la Zambie, les Émirats arabes unis , la Guinée, le Djibouti, la Gambie, le Liberia, le Burkina Faso , la Guinée-Bissau, la Guinée-équatoriale et le Bahreïn
La Task Force de l’EUCOCO a adressé une lettre à tous les gouvernements des pays qui, à la demande du Royaume du Maroc, ont accepté d’ouvrir un consulat dans les territoires occupés du Sahara occidental.
Dans cette lettre la Task Force rappelle que le Sahara Occidental figure parmi les territoires non autonomes des Nations Unies et que les Nations Unies ont déployé dès 1991 une mission, la MINURSO, en charge d’organiser le référendum qui doit permettre au peuple sahraoui de procéder à son autodétermination suite au départ de la puissance coloniale, l’Espagne, en 1975. Entre-temps, le Maroc s’est substitué à la puissance coloniale et joue la montre dans l’espoir que la Communauté internationale et l’Afrique oublient qu’il s’agit d’une violation caractérisée du droit international et en particulier de la résolution AGNU 1514 de 1960 qui consacre le droit sacré des peuples colonisés à l’autodétermination, droit conquis de haute lutte par les peuples africains.
Le Maroc invoque ses droits historiques sur le Sahara Occidental, droits qui ont été déniés suite à la consultation organisée par les Nations Unies auprès de la Cour internationale de Justice en 1974. Le Maroc promet aujourd’hui une large autonomie aux Sahraouis, proposition défendue au Conseil de sécurité par la France.
Depuis peu, Mr Trump a fait un pas de plus en vendant le Sahara Occidental au Maroc en échange de l’acceptation par le Maroc d’établir des relations diplomatiques avec le gouvernement israélien de Mr Netanyahou alors que ce dernier occupe et annexe toujours plus de territoires palestiniens.
La Task Force rappelle également à ces gouvernements que l’ouverture d’un consulat au Sahara occidental occupé est une violation flagrante du droit international et des droits de la dernière colonie de l’Afrique. L’EUCOCO souligne la contradiction des états qui siègent à l’Union Africaine au côté de la RASD, l’état sahraoui. En effet, en procédant à l’ouverture d’un consulat dans un pays à la requête de l’occupant, ils contribuent à provoquer des tensions au sein de l’ONU et de l’Union Africaine, à la déstabilisation de la région et ils compliquent fortement le rôle et de l’Union Africaine et des Nations Unies dans la résolution pacifique de ce conflit.
Le geste « symbolique » de ces gouvernements représente, également, un soutien direct des forces d’occupation marocaines, qui, notamment, violent chaque jour les droits humains des sahraouis et pillent leurs ressources naturelles. Cette situation a été dénoncée à plusieurs reprises par les ONG de défense des Droits de l’Homme comme Human Rights Watch et Amnesty International, ainsi que par le Secrétaire général des Nations Unies.
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