ALGER- Le nouveau président américain, Joe Biden, »qui suit une ligne plus démocratique » que son prédécesseur Donald Trump, peut revenir sur la voie de la légalité internationale en ce qui concerne le dossier du Sahara occidental », a estimé, jeudi, l’avocat et professeur universitaire colombien, Nestor Rosania dans une interview à la chaine 3 de la radio nationale.
« Je ne pense pas que le nouveau président américain ne va se précipiter, mais tout de même je crois que Biden va faire un pas en avant dans le dossier du Sahara occidental, il y a encore une possibilité pour que le président américain revienne sur la voie de la légalité internationale », a indiqué M Rosania.
Pour M. Rosania, « ce qui est attendu des grandes puissances comme les Etats-Unis en particulier dans le dossier du Sahara occidental, c’est de veiller à l’application du droit international et suivre l’exemple des pays qui privilégient le droit et la justice au lieu des accords économiques ».
Interrogé sur le danger que pourrait constituer la violation du Maroc pour le cessez le feu sur la région, le directeur du Centre national pour la paix et la sécurité en Colombie a répondu par la positive, en soulignant que « plusieurs parties seront intéressées par le marché des armes que présente la région ».
« Oui cette guerre peut déstabiliser la région , parce qu’on sait qu’i y a plusieurs parties qui sont intéressées par le marché des armes dans la région et que la violation du cessez-le feu arrange plusieurs parties », a-t-il soutenu..
Selon M. Rosania, » en violant le cessez-le feu , le Maroc a mis en danger la paix non seulement dans la région , mais dans tout le Maghreb », notant que « le plus important est de trouver une solution pacifique avec le peuple sahraoui ».
Le Maroc déstabilise la région et va à l’encontre du droit international, suite à une décision unilatérale d’occupation des territoire sahraouis » , a-t- il ajouté.
Sur le rôle que doit jouer l’Union africaine(UA) pour faire avancer le dossier du Sahara occidental, le professeur universitaire a déclaré que « l’UA doit exercer dans un premier temps une pression diplomatique sur le Maroc et passer ensuite à des sanctions économiques ».
« Je crois que l’UA doit exercer une pression diplomatique sur le Maroc et si le Maroc ne réponds pas favorablement , l’UA doit passer à des sanctions économiques , comme ça se fait lorsque des pays ne respectent pas le droit international », a-t-il souligné.
APS
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