Front Polisario : L’intensification de la lutte face aux atermoiements de l’ONU

Le Front Polisario a affirmé n’avoir d’autres choix, suite à la prorogation par le Conseil de sécurité du mandat de la Minurso, que « d’intensifier le combat libérateur national et le recours à tous les moyens légitimes pour permettre au peuple sahraoui colonisé de recouvrer son droit à l’autodétermination ».

Le Front Polisario a déploré, dans un communiqué, l’adoption par le Conseil de sécurité de la résolution 2548 (2020), portant prorogation pour une durée d’un an du mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO), sans mesures concrètes permettant à la Minurso de mener à bien la mission pour laquelle elle a été créée en 1991, à savoir l’organisation d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui ».

En approuvant une nouvelle résolution qui manque de mesures pratiques pour faire avancer le processus de paix et permettre à la Minurso d’accomplir pleinement son mandat, le Conseil de sécurité a opté encore une fois pour l’atermoiement malgré les dernières tensions survenues au Sahara occidental, a ajouté la même source. Les manifestations pacifiques et spontanées qui se déroulent à travers l’ensemble du Territoire sahraoui, dont la protestation pacifique qui se tient actuellement face à la brèche illégale marocaine à El-Guerguerat, sont autant de preuves démontrant que la patience du peuple sahraoui commence à être sérieusement entamée devant l’atermoiement et l’inaction de l’ONU.
L’absence de mesures obligeant l’État marocain occupant à mettre fin à sa colonisation illégale des territoires sahraouis « ne laisse aux Sahraouis d’autre choix que d’intensifier la lutte de libération nationale et de recourir à tous les moyens légitimes pour permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance ».
Le Front Polisario a refusé, ainsi, de participer à tout processus en dehors du mandat conféré à la Minurso par le Conseil de sécurité dans sa résolution 690 (1991) du 29 avril 1991, qui constitue toujours la base du cessez-le-feu et des accords militaires inhérents.
Le Front polisario « impute à l’État marocain colonisateur la pleine responsabilité de ce qui pourrait découler de ses agissements dangereux comme conséquences graves sur la paix et la sécurité à travers toute la région ».
« Le Secrétariat général de l’ONU et le Conseil de sécurité doivent être conscients que leur inertie contribue à la dégradation de la situation, y compris les violations incessantes des droits de l’Homme auxquelles est confronté le peuple, sahraoui , au maintien de la brèche marocaine illégale dans la région de Guerguerat et les violations incessantes par le Maroc et autres pays complices du statut juridique du Sahara occidental, en tant que territoire non autonome soumis à la décolonisation ».
M. Bendib
Source : Le Courrier d’Algérie, 3 nov 2020

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