Le royaume du Maroc souffle le chaud et le froid. Les échecs dans le dossier du Sahara Occidental si convoité par le Makhzen et ses sujets ont conduit à une situation de blocage.
Depuis plus d’un an, le Maroc et la France sont à nouveau en brouille. Ils tentent difficilement de dissimuler le froid qui caractérise les relations bilatérales entre Paris et Rabat. C’est ce qui explique la réaction des autorités marocaines par rapport aux dernières déclarations du président Macron dans laquelle il leur « demande » de trouver une solution aux ressortissants français coincés au Maroc par la fermeture des frontières contre l’expansion du coronavirus.
Au niveau de ses alliés arabes, la tension a pris les dessus. Rabat vient de convoquer son ambassadeur et ses consuls aux Emirats Arabes Unis. Avec l’Arabie Saoudite, ce n’est plus le grand amour qui caractérisait les relation incestueuses entre les deux monarchies depuis que Mohammed VI a refusé de boycotter le Qatar. Ce dernier vient d’expédier son son conseiller et son MAE à Riyad en vue de demander une aide financière dans un moment où tous les voyants sont en rouge.
Avec la Mauritanie, le Maroc multiplie les bourdes et les attaques à travers sa presse locale. L’Algérie refuse de répondre aux demandes marocaines d’ouverture des frontières considérées par les marocains comme une bouffée d’oxygène pour une population qui vit dans une situation dramatique. Ils ont fait de la lancinante question de l’ouverture des frontières terrestres un abcès de fixation sans vouloir régler les questions de fond, comme le demande l’Algérie. Et par question de fond, l’Algérie a spécifié à plusieurs reprises les problèmes de sécurité, de la contrebande et, bien entendu, de l’immigration clandestine et de la drogue.
Sur le plan diplomatique, les relations du Maroc avec l’Union Européenne tiennent encore grâce au chantage à l’immigration devenue l’arme essentielle du royaume pour défendre son occupation du Sahara Occidental. La décision de la Belgique et de la France de ne plus accueillir d’imams maghrébins puisent ses raisons dans la manipulation par le Maroc de ces imams en vue de commettre des attentats terroristes et réaliser son rêve de devenir un « allié incontournable » des occidentaux dans la lutte antiterroriste.
Etant donné qu’un malheur n’arrive jamais seul, il ne manquait plus que la pandémie du coronavirus pour boucler la boucle du fait que la situation sanitaire au Maroc n’est pas du tout rassurante.
Tags : Maroc, Arabie Saoudite, Emirats Arabes Unies, Union Européenne, UE, Sahara Occidental,
Soyez le premier à commenter