Les élections présidentielles prévues en avril 2019 pourraient être reportées, c’est ce qu’a révélé Abderrazak Makri, président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), un parti officiellement dans l’opposition.
«Le report de l’élection présidentielle est très probable. C’est une demande de nombreux partis, même le pouvoir pourrait l’accepter, il y a des échos dans ce sens. On sait qu’en l’état actuel des choses, il n’y a aucune possibilité d’organiser des élections honnêtes en 2019. Il faut prendre le temps qu’il faut pour engager des réformes. Néanmoins, il y a une différence entre le report et le prolongement (du mandat présidentiel, ndlr). Si on reporte le scrutin sans aller vers des réformes, ce serait un prolongement. Et ce n’est pas là notre revendication» a déclaré Abderrazak Makri à TSA.
Ainsi, le chef du MSP plaide pour le report de la présidentielle de 2019 en vue de réunir de meilleures conditions de concrétisation du consensus national. « Il y a une impasse, le pouvoir vit une crise, sans solutions, à cause en grande partie de la maladie du président. La situation sociale et économique est très difficile. Le pouvoir ne peut pas assumer ses responsabilités et l’opposition n’a pas les moyens de faire bouger les choses» a-t-il souligné.
Peut-on reporter les élections présidentielles de 2019 ?
En effet, les lois en vigueur en Algérie ne permettent pas la mise en oeuvre d’une telle option. Aucune loi ou article de la constitution n’apporte des précisions concernant « un éventuel report de l’élection présidentielle ». Au contraire, la loi organique n° 16-10 du 22 Dhou El Ka‚da 1437 correspondant au 25 août 2016 relative au régime électoral indique que les élections présidentielles doivent avoir lieu dans «les trente (30) jours qui précédent l’expiration du mandat du Président de la République».
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