Le droit à l’autodétermination est « un droit humain fondamental », a indiqué la Coordination espagnole des associations amies avec le peuple sahraoui (Ceas-Sahara) dans un manifeste publié à l’occasion de la prochaine célébration, le 10 décembre de la journée mondiale des droits de l’homme.
La CEAS-Sahara estime dans ce document dont l’APS a reçu une copie « que le Conseil de sécurité des Nations unies présidé par l’Espagne durant ce mois de décembre doit £uvrer pour la tenue d’un référendum d’autodétermination » au Sahara occidental, car précise-t-on, la question sahraouie est l’une des questions « de la paix et de la sécurité » et que toutes les résolutions internationales veulent parvenir » à une solution politique mutuellement acceptable prévoyant l’autodétermination du peuple sahraoui.
La Ceas-Sahara rappelle en outre que tous les institutions onusiennes telles que le comite spécial de la politique de décolonisation ainsi que celui chargé d’étudier la situation et la mise en oeuvre de la déclaration d’octroi de l’indépendance aux pays et peuples colonisés comme le Sahara occidental considèrent que ce dernier est un territoire non autonome et recommandent de ce fait d’examiner la question de la décolonisation de ce territoire, conformément au droit international afin d’arriver à lever toutes les obstacles devant mener à l’autodétermination.
Le Sahara occidental, ajoute-t-on dans le même document « demeure le seul territoire encore en attente de décolonisation en Afrique » et « l’Espagne qui est toujours la puissance coloniale au Sahara occidental n’a pas achevé son processus de décolonisation ».
« Nous avons honte de faire partie du club sinistre des Etats contre la loi internationale qui maintiennent et renforcent les obstacles empêchant le plein exercice du droit à l’autodétermination des peuples vivant sous occupation coloniale étrangère », a-t-on précisé.
Les Pactes internationaux relatifs aux droits civils et politiques ainsi qu’aux droits sociaux et économiques favorisent le droit à, l’autodétermination et exigent le respect de ce droit conformément aux dispositions de la charte des nations unies, souligne-t-on.
La Coordination espagnole des associations amies avec le peuple sahraoui rappelle dans son manifeste que « le respect du droit à l’autodétermination est également une condition préalable à l’existence et à la jouissance d’autres droits fondamentaux de l’Homme.
Le colonialisme « est un crime international tel que défini par la résolution 1514 de l’assemblée générale des Nations unies » et la persistance de la domination coloniale, a-t-on conclu « constitue une menace pour la paix et la sécurité internationales et un crime contre l’humanité. »
La Ceas-Sahara a lancé au cours de ces derniers mois une vaste campagne pour la décolonisation du Sahara occidental à laquelle ont adhéré plusieurs institutions, partis politiques et personnalités du monde des droits de l’Homme, de la culture, de la littérature, et de l’art.
Elle exige de ce fait du gouvernement espagnol d’assumer sa responsabilité juridique et historique envers le peuple sahraoui en parachevant son processus de décolonisation afin de corriger ses erreurs du passé.
La Coordination demande au gouvernement espagnol d’adopter une position ferme vis-à-vis de cette question notamment en cette période ou elle préside le Conseil de sécurité des Nations unies.
La Ceas exige par ailleurs de l’Espagne d’adopter des mesures réelles et effective lors de sa présidence du Conseil de la sécurité en fixant une date pour la tenue du référendum d’autodétermination au Sahara occidental afin d’assurer au peuple sahraoui la liberté de s’exprimer sur son avenir en sus de l’attribution à la Minurso les compétences de surveillance et de protection des droits de l’Homme en attendant la tenue du référendum .
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