L’ambassadeur du Maroc auprès des Nations unies à New York, Omar Hilale, vient de « s’illustrer » devant la quatrième Commission de l’Assemblée générale des Nations unies en soutenant que l’Algérie « prélève la TVA sur les produits d’assistance humanitaire destinés aux populations nécessiteuses des camps de Tindouf ».
Un impair qui renseigne sur les arguments de plus en plus au ras de terre du makhzen pour défendre une occupation illusoire d’un pays libre.
Comment un pays peut-il se permettre de réaliser des rentrées de recettes fiscales importantes au détriment de la souffrance des populations séquestrées dans ces camps ? », s’est-il interrogé ensuite.
En mal d’arguments sérieux et crédibles pour défendre la cause de son pays malmené lors de cette session, le représentant du royaume à l’ONU préfère s’attaquer à l’Algérie afin de dévier les regards sur la terrible répression sauvage que mène son pays à l’endroit des sympathisants du Polisario dans les territoires occupés du Sahara occidental.
Omar Hilale qui cumule, depuis des années, des échecs à répétition au sein de l’institution internationale et incapable d’engranger le moindre soutien pour son pays pour son initiative d’autonomie au Sahara occidental, à l’exception de quelques pays amis dont la France, se tourne vers l’Algérie pour l’accuser de tous les maux et la rendre responsable de ses souffrances quotidiennes.
Qui peut un jour croire que l’Algérie prélève des sommes importantes en impôts à Tindouf, une région faisant pourtant partie du territoire national ? La sortie du diplomate marocain coïncide avec une campagne de dénigrement, de contrevérités et de mensonges envers l’Algérie. Après l’affaire mort-née des soldats algériens capturés par le Maroc, ce dernier est passé à un cran au-dessus avec cette sortie inélégante et déplacée du diplomate.
La diplomatie internationale reprend son cours normal
Le secrétariat général de l’ONU a fait savoir que les discussions avec les autorités marocaines pour autoriser son envoyé personnel au Sahara occidental, Christopher Ross, à effectuer un déplacement aux territoires sahraouis occupés en vue de relancer le processus des négociations sont toujours en cours, a indiqué à New York le porte-parole du SG de l’ONU, Stéphane Dujarric.
« Le voyage de Ross est toujours en cours de discussion », a déclaré Stéphane Dujarric au cours de son point de presse quotidien, en réponse à une question d’un journaliste qui suscitait sa réaction sur les entraves dressées par Rabat sur la liberté de mouvement de l’émissaire onusien.
L’ONU devrait annoncer cette visite ainsi que d’éventuelles rencontres bilatérales entre le chef de l’ONU et les autorités marocaines sur la question sahraouie juste avant la date de la tenue de cet événement.
Le médiateur de l’ONU a présenté mardi un compte rendu au Conseil de sécurité sur la gestion de ce dossier à la lumière des développements survenus dernièrement dans les territoires occupés.
Le briefing de M. Ross intervient quelques jours après l’adoption d’un projet de résolution par l’Assemblée générale de l’ONU réaffirmant la nécessité, pour les deux parties, de revenir à la table des négociations et de parvenir à une solution politique qui garantit le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.
Hervé Ladsous, le SG adjoint aux opérations de maintien de la paix de l’ONU, est attendu au Sahara occidental, au Maroc et en Algérie.
Il a annoncé qu’il se rendra, cette semaine, en visite au Maroc, en Algérie et au Sahara occidental. Le diplomate français, qui est en charge des opérations de maintien de la paix au sein de l’ONU depuis 2011, devra en outre se rendre au Sahara occidental où il aura à visiter le siège de la mission de l’ONU, la Minurso à El Ayoun. Il devra aussi se rendre en Algérie dans le but de visiter les camps des Sahraouis à Tindouf.
Le Maroc a perdu un autre allié de taille, en l’occurrence l’Égypte, un des leaders du continent africain. Le 10 octobre dernier, une délégation parlementaire sahraouie, conduite par le chef du Parlement de la RASD, Khatri Addouh, a séjourné en Egypte à l’occasion d’une conférence parlementaire arabo-africaine à Charm el-Cheikh.
Cette visite d’une délégation du Polisario au Caire a ravivé les tensions entre le Maroc et l’Égypte. Cette fois-ci, le pays de Mohammed VI fait les frais des divergences régionales entre l’Égypte et l’Arabie saoudite.
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