Une Cie polonaise déclare sortir du Sahara pour raisons politiques

Tous les travailleurs d’une entreprise nationale polonaise active au Sahara Occidental occupé ont tout simplement été retirés du territoire « pour des raisons politiques ».

Le personnel, une équipe de 19 citoyens polonais, a été, le week-end du 20 août, évacué du Sahara Occidental, selon l’agence de presse polonaise RMF le 24 août. RMF a été en contact avec des employés de la compagnie qui sont arrivés à l’aéroport de Varsovie, le samedi soir.
« La décision a été prise pour des raisons politiques », a déclaré un employé à RMF, sous couvert d’anonymat.
La compagnie qui opérait au Sahara Occidental, Geofyzika Kraków, était une filiale de la compagnie nationale pétrolière polonaise PGNiG Group. Les représentants du peuple du Sahara Occidental n’ont pas été contactés avant l’opération, manquement constituant un non respect d’une condition essentielle pour la conformité au droit international, selon l’ONU.
Western Sahara Resource Watch a publié le 28 juin le rapport «Skónczmy poszukiwania Razem », détaillant les agissements de la compagnie en licence avec l’office national marocain l’ONHYM dans le territoire occupé. Aucun état au monde ne reconnaît le territoire comme faisant partie du Maroc.
Des groupes sahraouis ont été à l’origine de la découverte des opérations, et ils ont protesté contre l’implication de la compagnie. WSRW a aussi protesté contre cet engagement, dans une lettre à la compagnie daté du 27 juin 2016. PGNiG a répondu le 1er août 2016 à WSRW, qu’il croyait ne rien faire de mal. Déclarant que la compagnie fonctionnait en conformité avec les lois locales.
L’employé avait expressément dit que la décision d’évacuer n’avait pas de raisons de sécurité.
« En juin, nous avons eu des problèmes avec des sous-traitants qui ont menacé de grève. Finalement, nous sommes arrivés à un accord et les travaux se sont accélérés. Par conséquent, la décision d’évacuer a été une surprise pour nous tous », a t-il ajouté.
Selon le rapport des médias, la compagnie a laissé tout son équipement sur place, et son contrat a été rompu.
L’agence de presse avance que ce départ pourrait être lié à un contrat que la compagnie a signé avec l’Algérie fin avril.
RMF a questionné PGNiG sur l’évacuation de ses travailleurs, et attend des réponses.
http://www.wsrw.org/a111x3562
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