Le Maroc entame sa contre-offensive diplomatique pour placer son "pion"

L’élection du président de la Commission de l’UA fait peur à M6
LE MAROC ENTAME SA CONTRE-OFFENSIVE DIPLOMATIQUE POUR PLACER SON « PION »
Hocine Adryen
L’élection du nouveau président de la Commission africaine (UA), prévue en janvier 2017 à Addis-Abeba en Ethiopie en remplacement de la Sud-Africaine Nkosazana Dlamini Zuma, fait peur au Maroc au point de lancer une contre-offensive de charme en direction de certains pays africains, comme le Niger et tant d’autres.
Le Maroc, avec d’autres pays de la CEDEAO, s’active à faire avancer la candidature du Sénégalais Abdoulaye Bathily à la présidence de la Commission de l’Union africaine. Le Sénégal étant l’un des relais fidèles du Maroc en Afrique. Deux jours seulement après la visite en Algérie du chef de la diplomatie nigérienne, Ibrahim Yacoubou, le Maroc décide d’envoyer des armes au Niger pour faire face aux incursions du groupe Boko Haram.
Selon une source gouvernementale marocaine relayée par le journal Le Monde, le roi Mohamed VI a autorisé la fourniture d’équipements militaires, à l’exception de munitions létales, pour aider son allié traditionnel dans la région du lac Tchad à faire face aux incursions répétées de Boko Haram à partir du Nigeria voisin. « Des discussions sont en cours pour arrêter la nature exacte du matériel militaire et les modalités de sa livraison aux autorités », ajoute la source qui souligne que « c’est la toute première fois que le Maroc fournit directement du matériel militaire à un pays d’Afrique subsaharienne engagé dans la lutte contre le terrorisme. L’Algérie a formé deux bataillons antiterroristes de 150 hommes chacun en 2013 et en 2015 au Niger, puis a promis la construction d’une caserne pour les forces spéciales nigériennes à In-Abangarit, à la frontière commune entre l’Algérie, le Niger et le Mali. L’aide marocaine fera-t-elle changer d’avis les autorités nigériennes ? Dans la foulée, le Maroc a décidé de nommer un nouvel ambassadeur en Afrique du Sud. Le royaume chérifien l’avait retiré il y a 12 ans pour protester contre la reconnaissance, par les Sud-Africains, de la République arabe sahraouie démocratique (RASD).
Comment le Maroc achète des voix en Afrique
Le Maroc, et c’est un secret de Polichinelle, est un spécialiste de pots-de-vin et autres rémunérations au profit de parties proches des thèses du palais royal sur la question sahraouie. Parmi ces méthodes, l’achat des consciences de politiciens, des journalistes, des fonctionnaires de l’ONU et des membres de think tanks. Un nouveau scandale vient d’éclater au Sénégal qui met en lumière les pratiques du palais royal. Cette affaire met en cause des membres de la famille présidentielle et d’autres éminents membres du parti au pouvoir, fortement soupçonnés de fraude ou de corruption. 
Selon le PDS, le parti de l’ancien président Wade, ce dernier exige du président actuel Macky Sall d’éclairer sa lanterne sur les révélations relayées par la presse étrangère par rapport à la somme de 50 millions d’euros remise au Sénégal en échange d’un soutien pour le retour du Maroc dans l’Union africaine. Et ce, en échange de l’exclusion de la RASD de ladite Union. A cet effet, le PDS demande, ne serait-ce que pour sauver le « peu de dignité » qui reste au régime, que l’opinion soit informée de ce qui se trame.Parmi les personnalités arrosées par Rabat se trouve le ministre sénégalais des Affaires étrangères, Mankeur Ndiaye, qui s’est avéré un misérable quémandeur de miettes en échange de sa collaboration dans le dossier du Sahara occidental. Ndiaye s’est présenté à l’ambassade du Maroc à Dakar pour demander 8 millions de francs CFA. 
Il a justifié sa demande par son désir de payer le pèlerinage de trois membres de sa famille. D’après les documents révélés par Chris Coleman, le Sénégal est une véritable arrière-boutique de la DGED (les services d’espionnage marocains. Selon une note envoyée par Ouali Tagma, directeur de la section Afrique du ministère marocain des Affaires étrangères, le poste d’ambassadeur du Maroc au Sénégal est hautement stratégique, dont le détenteur doit être un diplomate chevronné ou un politique avec une grande capacité de contact et de représentation. Tous les Sénégalais qui travaillent dans les instances internationales collaborent avec le Maroc. A leur tête, Bacre Ndiaye, directeur Division du Conseil des droits de l’homme et des procédures spéciales, plusieurs fois cité dans les notes d’Omar Hilale lorsqu’il exerçait à Genève. Mme Mariame Diallo, experte à la Mission française auprès de l’ONU en charge de la question du Sahara occidental, transmet au représentant du Maroc auprès de l’ONU toutes les informations qu’elle détient sur le Sahara occidental et qu’elle obtient du Secrétariat général de l’ONU. Babacar Diallo, DG du Centre d’études, diplomatiques et stratégiques de Dakar, directeur de l’Ecole panafricaine d’intelligence économique et de stratégie, a été « expédié » à New York pour prononcer un discours devant l’Assemblée générale de l’ONU lors de ses sessions sur le Sahara occidental. Bachir Sene, ambassadeur du Sénégal à Genève, dont le départ d’Addis Abeba a été vivement déploré par Ouali Tagma. Dakar est aussi le centre de plusieurs sites créés par la DGED en vue de répandre la propagande marocaine sur le Sahara occidental et sur la prétendue influence du Maroc en Afrique. Agence APA, Afrik.com. Pressafrik, entre autres. Les investissements marocains dans les domaines de la banque et de la la téléphonie, entre autres, ont permis au Maroc d’affirmer leur mainmise sur l’ensemble de la société sénégalaise.

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