Moroccoleaks : Note sur l'UMA dans le cadre du dialogue stratégique Maghreb-USA

Note sur l’Union du Maghreb Arabe dans le cadre du dialogue stratégique Maghreb USA
I- Dialogue entre UMA et USA
1- Situation actuelle de l’UMA et perspectives de l’intégration Maghrébine
A- Etat actuel de l’UMA 
– L’édification de l’Union du Maghreb Arabe a toujours été une priorité de la politique étrangère du Royaume du Maroc et un choix stratégique incontournable, inscrit dans la nouvelle Constitution. 
– Le Maroc s’est engagé, activement, dans les grandes étapes historiques du processus afférent à l’édification de l’espace maghrébin. 
– La position intransigeante de l’Algérie à l’égard de la cause nationale, et la fermeture des frontières terrestres avec le Maroc, constitue la cause principale du gel de l’action maghrébine commune et une entrave à la non tenue du sommet maghrébin depuis 1994.
– Malgré la stagnation du processus de l’intégration maghrébine, force est de constater que plusieurs activités et réunions des conseils ministériels et des commissions sont tenues régulièrement. 
– Le non Maghreb coûte aux économies des pays du Maghreb, une perte de 2% du taux de croissance du PIB dans ces pays. 
– le non Maghreb a également des effets négatifs sur le marché du travail, les investissements, la libre circulation des personnes, des marchandises et des capitaux ainsi que sur le commerce intermaghrébin, qui ne dépasse pas les 3% des échanges commerciaux de ces pays. 
B- Perspectives de l’intégration Maghrébine
– L’intégration de l’UMA, n’est pas seulement une exigence maghrébine, mais aussi, une nécessité dictée par la mondialisation, la crise financière internationale et les défis sécuritaires qui sévissent dans la région.
– La conjoncture que traverse la région d’Afrique du Nord et l’espace Sahélo-Saharien constitue une opportunité pour la relance du processus de l’intégration maghrébine sur de nouvelles bases. La réalisation de ce processus est tributaire d’une volonté politique réelle de tous les pays de l’UMA. 
– La relance de l’UMA permettrait de réaliser les objectifs escomptés de nature à encourager les investissements étrangers directs, à mettre à niveau la compétitivité de l’entreprise maghrébine, aux niveaux régional et international, à renforcer la position de l’Union vis-à-vis des autres groupements économiques régionaux et internationaux et réaliser un développement socio-économique en faveur des peuples de la région dont les jeunes représentent 50% de la population.
2- Rencontres UMA/USA 
a) Rencontre des Ministres des Affaires Etrangères des pays de l’UMA avec M. Nikola Bernz, Serétaire d’Etat-adjoint.
– A l’initiative des Etats Unies d’Amérique, une réunion s’est tenue en marge de la 62ème Session de l’Assemblée Générale des Nations Unies, entre les Ministres des Affaires Etrangères des pays de l’UMA avec M. Nikola Bernz, Serétaire d’Etat-adjoint. Les deux parties ont réaffirmé l’importance des consultations politiques afin les hisser au niveau d’un partenariat avec des mécanismes institutionnels.
– Lors de cette rencontre, le Secrétariat Général de l’UMA a formulé les propositions suivantes :
* Lancer des discussions régulières entre les deux parties, afin d’institutionnaliser le dialogue américano-maghrébin avec des mécanismes concertés à partir de 2008,
* Donner un contenu stratégique à ce dialogue à travers des projets concrets. 
C- Rencontre pour débattre de la radicalisation des jeunes
* Suite à une rencontre entre le Secrétaire Général de l’UMA et des responsables du Département américain des Affaires Etrangères, une réunion s’est tenue le 8 avril 2008, à la demande de la partie américaine, à laquelle ont pris part des experts de l’UMA et des USA en vue de débattre des questions liées à la radicalisation des jeunes.
D- Visite de deux experts du Ministère américain du Commerce au Secrétariat Général de l’UMA 
Deux experts du Ministère du Commerce des Etats-Unis ont effectué une visite au Secrétariat Général de l’UMA, le 4 février 2009, pour discuter des propositions présentées par la partie américaine, afin d’établir une coopération dans le domaine du commerce et ce, comme suit :
– Organisation aux Etats-Unis d’un stage de formation en faveur d’experts maghrébins dans le domaine de la facilitation de l’accès des PME maghrébines aux marchés internationaux.
– Organisation dans l’un des pays maghrébins d’un atelier sur les bases juridiques des entreprises performantes dans le domaine de la recherche et du développement.
-Colloque de Rabat sur l’arbitrage commercial au Maghreb et les expériences régionales en la matière, tels Mercosur/Nafta.
– Organisation à Rabat, d’un Forum maghrébin sur la coordination et l’harmonisation des procédures du contrôle financier dans les pays de l’UMA, les 1 et 2 juin 2010, en faveur des représentants des Ministères des Finances maghrébins, avec l’appui des Etats-Unis d’Amérique.
– Les Ministres des Affaires Etrangères du Maroc, de l’Algérie, de la Tunisie ont tenu une rencontre, en marge de la Conférence Internationale, sur la reconstruction de Gaza et ce dans le cadre l’importance qu’accorde l’Administration américaine au Maghreb.

Conclusion : 
Depuis l’élection du Président américain Barak Obama, le dialogue stratégique américano-maghrebin a perdu son élan.
Après la dynamique ayant caractérisé les relations entre l’UE et l’UMA, les Ministres des Affaires Etrangères de l’UMA, réunis en marge des travaux de la 68ème Session de l’Assemblée Générale des Nations Unies, ont proposé la réactivation du dialogue américano-maghrebin.
II- La 2ème Conférence Ministérielle Régionale sur la Sécurité Frontières 
Le Royaume du Maroc abritera la 2ème Conférence Ministérielle Régionale sur la Sécurité Frontières qui se tiendra à Rabat les 13 et 14 novembre 2013 et ce, conformément aux recommandations de la 1ère Conférence Ministérielle Régionale sur la Sécurité des Frontières (11 et 12 mars 2012/ Tripoli).
Importance de la thématique : 
Depuis la première session de cette conférence les menaces sécuritaires se sont accentuées notamment au niveau des frontières libyennes à cause de l’instabilité et de l’insécurité dans la région du Sahel, ce qui exige la nécessité d’adopter une approche sécuritaire coordonnée qui permettrait de faire face aux défis sécuritaires. Ladite approche se présente comme suit :
Renforcement du dialogue stratégique et de la concertation entre les pays de la région et leurs partenaires stratégiques sur la sécurité des frontières ; 
Examen des expériences des Etats participants ainsi que les bonnes pratiques développées dans le domaine de la sécurité des frontières ; 
Parachèvement de la création des mécanismes chargés de la coordination entre les différents services de sécurité ; 
Renforcement de la coopération en vue de lutter contre les défis sécuritaires (terrorisme, trafic d’armes, crime organisé, trafic de drogue et immigration illégale) ; 
2- Importance de la participation américaine dans la réussite de la Conférence 
Cette Conférence revêt une importance particulière pour les raisons suivantes : 
* Elargissement de la liste des participants : outre les pays ayant participé à la 1ère édition de la conférence (Maroc, Algérie, Tunisie, Libye, Egypte, Soudant Tchad, Niger, Mali et la Mauritanie), seront également invités les Etats-Unis d’Amérique, le Royaume Unis, la France, le Portugal, l’Espagne, l’Italie et Malte. 
*Le Maroc compte sur une participation efficace des Etats-Unis ; partenaire stratégique en vue de contribuer à la bonne réussite de cette importante manifestation 
* le Maroc estime que la participation des Etats-Unis revêt une importance particulière et ce, pour les raisons suivantes :
Les Etats-Unis sont un acteur international incontournable en matière de sécurité des frontières ; 
Les Etats-Unis accordent une importance capitale aux différents thèmes de la conférence notamment la lutte contre le terrorisme, le crime organisé, le trafic de drogue et d’armes ; 
Les moyens et l’expertise dont disposent les Etats-Unis d’Amérique dans le domaine de la sécurité, seront d’une grande utilité pour la mise en œuvre des recommandations de la Conférence de Rabat ; 
Les Etats-Unis pourraient faire partie de la coopération tripartite, qui sera institutionnalisée par cette conférence dans les domaines de la reconstruction, de l’établissement des institutions et le renforcement des capacités.

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