6 mars 2016 – Alors qu’il se trouvait dimanche en visite à Alger, le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a rencontré des responsables du gouvernement algérien, avec qui il a notamment discuté de la situation en Libye, au Mali et de la question du Sahara occidental.
« Il nous arrive de Libye des informations alarmantes sur des actes graves qui pourraient constituer des crimes de guerre. Tous les acteurs extérieurs doivent user de leur influence pour calmer la situation. Si les choses ne progressent pas sur le plan politique, la crise humanitaire s’aggravera et les atteintes à la sécurité, y compris les attaques de Daech, se multiplieront et gagneront du terrain », a déclaré M. Ban lors d’un point de presse à l’issue d’une rencontre avec le Ministre des affaires étrangères, Ramtane Lamamra.
Le chef de l’ONU a salué le rôle que joue l’Algérie sur cette question, notamment en accueillant les pourparlers organisés sous l’égide des Nations Unies.
Il a aussi remercié le ministre de l’engagement que l’Algérie continue de manifester en faveur du Mali, en tant que principal médiateur du processus de paix. “Nous sommes convenus de continuer à pousser pour que la médiation aboutisse”, a-t-il dit.
Le chef de l’ONU et le ministre ont parlé de la question du Sahara occidental. Samedi, Ban Ki-moon se trouvait à Tindouf, dans le sud de l’Algérie, où il a visité des camps de réfugiés sahraouis.
“Les parties au conflit n’ont fait aucun progrès réel dans les négociations devant aboutir à une solution politique juste, durable et acceptable par tous, fondée sur l’auto-détermination du peuple du Sahara occidental”, a souligné M. Ban. “Le monde ne peut continuer à négliger les Sahraouis. Ils espèrent l’appui de la région, de l’ONU et de la communauté internationale. Nous devons réagir”.
Il s’agit de la deuxième visite de Ban Ki-moon en Algérie. La première avait eu lieu en 2007, après les attentats terroristes dirigés contre les bureaux de l’ONU à Alger.
« L’histoire a montré à de nombreuses reprises que toute stratégie de lutte contre l’extrémisme violent qui ne repose pas sur le respect des droits de l’homme est vouée à l’échec. Le respect des droits de l’homme est à la fois une obligation morale et un avantage tactique », a déclaré M. Ban.
Le Secrétaire général a également rencontré le Président algérien Abdelaziz Bouteflika, avec qui il a notamment parlé du Mali et de la Libye.
Lors d’un point de presse à l’issue de cette rencontre, M. Ban s’est félicité de l’adoption de la réforme de la Constitution algérienne par l’Assemblée nationale et le Sénat le 7 février 2016.
« Je suis convaincu qu’il faut se pencher sur les difficultés que connait l’Algérie aujourd’hui », a dit M. Ban. « Je pense en particulier qu’il importe d’investir dans la jeunesse algérienne ».
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