De l'ignorance des journalistes sénégalais

 

Il est vrai que les révélations du hacker Chris Coleman sur les magouilles du ministre des affaires étrangères sénégalais ont jeté un pavé dans la mare du président Macky Sall. Sachant pertinemment que celui-ci utilisera ces mêmes magouilles pour faire taire les journalistes sur cette affaire. Le communiqué du département de Mankeur Ndiaye sur l’arrangement trouvé avec le directeur du site Dakar Actu laisse un avant-goût de ces méthodes qui font ravage au Sénégal comme dans beaucoup de pays africains.
Comme c’est le cas au Maroc, si la presse existe au Sénégal c’est grâce aux subventions de l’Etat. Cela limite les marges de manoeuvres des journalistes. Ils sont obligés de respecter es règles imposées par l’Etat s’ils ne veulent pas voir ses subventions coupées du jour au lendemain. C’est ce qui explique, sans doute, le silence de cette presse sur beaucouo de scandales qui subissent au Sénégal.
Les publications du blog Diaspora Saharaui ont révélé aussi le degré d’ignorance des journalistes sénégalais. Pour eux, Diaspora Saharaui est un blog marocain parce qu’ils ignorent tout du Sahara Occidental et de son conflit qui dure depuis plus de 40 ans. Comme ils ignorent tout sur la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD), membre à part entière de l’Union Africaine. 
La première réaction de Mankeur Ndiaye à nos publications, il l’a faite d’Addis Abeba, où il était assis à côté du ministre des affaires étrangères sahraoui, Mohamed Salem Ould Salek, qui assistait à la réunion ministerielle de l’UA. 
Les journalistes sénégalais ne savent pas non plus que les bombardiers français du type Jaguar décollaient en 1977 des bases françaises au Sénégal et ont massacré les unités des combattants sahraouis qui se rendaient en Mauritanie pour attaquer les positions de l’armée de Mokhtar Ould Daddah. Parce que le Sénégal fait partie du fameux conglomérat appelé Françafrique, dénomination qui désigne le réseau des pays africains qui se trouvent toujours à la merci de la France. Un réseau qui survit dans le temps grâce à un nouveau genre de négriers : des africains nostalgiques de la servitude et l’esclavage des blancs. C’est ce qui a poussé Macky Sall à envoyer ses troupes en Centrafrique. Comme par hasard, des soldats marocains leur font compagnie et à l’instar de leurs collègues sénégalais,eux aussi  ont été accusés de viols commis contre des enfants de ce pays. 
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