Réagissant aux propos de l’ambassadeur du Maroc à Bruxelles, qui tente de masquer les déconvenues subies par son pays, notamment en ce qui concerne l’annulation par le tribunal européen de l’accord agricole, en les imputant à la partie algérienne, l’ambassadeur Amar Belani a indiqué àAlgeriepatriotique que «les propos stéréotypés de l’ambassadeur du Maroc sont en contradiction flagrante avec ceux tenus par son propre ministre des Affaires étrangères».
En effet, Salah-Eddine Mezouar a souligné à partir de Bruxelles, en décembre dernier, que la décision de la juridiction de l’Union européenne était «une question purement euro-européenne». «Il est curieux de constater, a ajouté Amar Belani, que la partie qui a institutionnalisé, depuis des années, ses actions de lobbying primaire et hostile à l’Algérie au sein des instances européennes puisse accuser avec une telle légèreté notre pays de porter atteinte à ses relations avec l’Union européenne».
Pour l’ancien porte-parole du ministère des Affaires étrangères, «c’est plutôt le contraire qui est avéré, puisque les représentants de ce pays œuvrent, inlassablement et de manière compulsive, à dénigrer le rôle-clé que joue notre pays dans son voisinage en faveur de la paix et de la stabilité et à vouloir désespérément réduire la valeur du partenariat stratégique et multiforme qui lie l’Algérie à l’Union européenne».
Dans sa déclaration, l’ambassadeur du Maroc à Bruxelles a nié toute mesure de rétorsion, suite à la décision du tribunal de l’Union européenne concernant l’accord agricole, tout en évacuant l’idée de rupture de relations avec l’organisation européenne pour le même motif. Voulant à tout prix minimiser l’effet dévastateur pour son pays de la décision prise par l’Union européenne, le diplomate marocain évoque une histoire de «pause» rendue nécessaire par l’agenda bilatéral, le temps que son pays «ait une visibilité quant à la sécurité juridique» de la relation qui le lie à l’Union européenne, dont il attend qu’elle assure cette sécurité «dans toutes ses dimensions stratégiques, politiques, économiques et sociales». A court d’argument, l’ambassadeur marocain rejette sur l’Algérie la responsabilité de tous les revers essuyés par son pays, et met en garde l’Union européenne contre le travail d’«intoxication» et les «manœuvres» que mènerait l’Algérie au niveau des institutions européennes.
Dans sa supplique, le diplomate marocain essaie de mettre en avant le rôle prétendument joué par Rabat dans la région «en tant que facteur de stabilisation et rempart contre les menaces sécuritaires aux portes de l’Europe» (sic). Comme pour démonter les allégations de l’ambassadeur du Maroc, de nouveaux déboires sont annoncés le jour même de sa déclaration. Ainsi, nous apprenons que le Parlement néerlandais vient d’annuler, ce mardi, la convention de sécurité sociale avec le Maroc, conclue en 1972. Les Pays-Bas veulent appliquer leur propre cadre de sécurité sociale aux Marocains résidant à l’étranger et leurs ayants droit vivant au Maroc, et ce, à partir du 1er janvier 2017. Les négociateurs marocains avaient exigé un élargissement des versements des allocations familiales aux bénéficiaires vivant au Maroc pour y inclure également le Sahara Occidental. Les Pays-Bas ont non seulement refusé, mais décidé d’annuler complètement l’accord. L’occasion pour eux d’en découdre avec les Marocains qu’ils accusent depuis longtemps de fraudes massives et de détournements, lesquels détournements auraient même, selon nos sources, profité aux cartels de la drogue qui ont leurs ramifications en Hollande.
R. Mahmoudi
Algériepatriotique, 27/01/2016
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