Une source diplomatique algérienne : «Le Maroc est frustré par l’accord de paix intermalien»

Une source diplomatique algérienne a vivement réagi aux nouvelles attaques perfides du régime monarchique marocain contre la diplomatie algérienne, via son agence de presse officielle MAP. Dans une déclaration àAlgeriepatriotique,cette source considère cette nouvelle offensive du Makhzen comme le signe d’une «jalousie maladive». 
«Alors que la communauté internationale, dans un bel ensemble, salue l’étape décisive franchie à Alger par le processus de paix et de réconciliation au Mali, mené dans la transparence sous la férule d’une médiation internationale conduite par l’Algérie, la dépêche d’une agence officielle d’un pays voisin illustre toute l’étendue du ressentiment maladif et de la frustration amère de ceux qui ont tout essayé pour torpiller les efforts algériens visant à stabiliser le Mali et consolider les efforts de la communauté internationale pour éradiquer le terrorisme dans la région du Sahel». 
Notre source estime que «ce ressentiment, en politique comme en psychologie, est une forme de rancune mâtinée d’hostilité dont le ressort principal est une jalousie maladive». «Un tel acharnement immature qui affecte à ce point le discernement et la lucidité en devient affligeant d’irresponsabilité», ajoute notre source. Il s’agit, en effet, d’un acte de désespoir d’un régime qui a œuvré inlassablement à faire échouer ce processus de paix qui se déroule à Alger depuis plusieurs mois. N’ayant pas pu réaliser ses sombres desseins, le régime marocain tente ainsi de se consoler par une dépêche de l’agence officielle MAP, visiblement écrite à Rabat puis faite signée par un certain Fouad Arif, agent du Makhzen en poste à Washington. 
Cette dépêche, au titre évocateur «Mali : la médiation d’Alger expose une tentative balbutiante au leadership régional», reflète la colère sourde du Makhzen marocain suite à la signature à Alger de l’accord de paix entre les différentes parties maliennes en conflit sous l’égide des Nations unies, de l’Union africaine et des Etats Unis. «L’annonce, dimanche, du paraphe à Alger de l’accord de paix et de réconciliation nationale au Mali, n’a pas manqué de susciter l’étonnement chez les observateurs internationaux qui y ont vu une tentative malheureuse du pouvoir algérien de s’ériger en «faiseur de paix régional», alors que la réalité fait ressortir un «échec flagrant» de la diplomatie algérienne», est-il écrit dans cette dépêche selon laquelle «toute l’ingéniosité de la diplomatie algérienne et la fébrilité de ses relais médiatiques n’ont pas suffi à masquer ce constat qui atteste, notent les observateurs, de l’ampleur du «manque de préparation» de la part du régime algérien pour mener à bien cette entreprise et pour neutraliser une crise à laquelle il n’est pas totalement étranger». 
Se référant à des observateurs maison – des habitués du Palais royal visiblement – le régime de Mohammed VI parle du «cynisme extrême de la médiation algérienne, en rappelant que la crise malienne avait été à l’origine le résultat d’une complicité et d’une négligence volontaires de la part des autorités algériennes». L’accusation émane, faut-il le rappeler, d’un pays dont le soutien au terrorisme et au trafic de drogue n’est un secret pour personne, et va à résonne comme un cri dans le désert, contredit honteusement les félicitations adressées par les grandes puissances de ce monde à l’Algérie, pour la réussite des négociations entre les belligérants de la crise malienne, à savoir les Etats-Unis et l’Union européenne.
Rafik Meddour

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