La france malade de son lobby israélien

Par Larbi Chaabouni
La France hollandaise s’enflamme dans un déni démocratique inqualifiable. Alors qu’à Londres, Bruxelles, Vienne, Amsterdam et Stockholm et bien d’autres capitales européennes, des milliers de manifestants ont défilé dans le calme pour protester contre le carnage de Ghaza qui fait des centaines de morts, majoritairement civils, un rassemblement interdit par le gouvernement français, a viré à l’affrontement à coups de matraques et de gaz lacrymogènes. 
« La manifestation nationale d’aujourd’hui va donner l’opportunité aux Britanniques de dire que ça suffit, le siège de Ghaza par Israël et son occupation de la terre palestinienne doivent cesser maintenant », a déclaré l’une des organisatrices parmi les 7 associations participantes, Sarah Colborne, directrice de Palestine Solidarity Campagny. Ce qui n’est certainement pas le cas à Barbès où la manifestation de soutien (5.000 à 10.000 personnes selon le organisateurs) a été empêchée par les forces de l’ordre sous l’œil vigilant de la Ligue de défense juive (LDJ), le bras armé du lobby juif, et Bétar, 2 organisations fascisantes interdites aux Etats-Unis et en Israël. Mais Barbès n’est pas seul dans le mouvement de protestation populaire à dénoncer le génocide à ciel ouvert commis en toute impunité par Israël. 
Des rassemblements ont également été organisés dans la plupart des grandes villes françaises. 4.000 personnes à Lyon, 3.000 à Marseille au moins 1.300 à Strasbourg, Lille, Nîmes et Montpellier ont réclamé l’arrêt des bombardements israéliens sur Ghaza. Le niet de François Hollande, lancé depuis le Tchad où il était en visite officielle, est l’expression de la « France malade » de la flagrante partialité avec Israël entouré, selon la profession de foi du Premier ministre Manuel Valls, de la « responsabilité collective » qui découle de « la lutte contre l’antisémitisme » considéré comme le « combat de chacun de nous ». La position française, oscillant entre la « solidarité » de la France exprimée par l’Elysée en plein bombardement de Ghaza et l’appel modéré à la « retenue », a pourtant connu l’affront infligé au ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, dénonçant « un bilan affreusement élevé » et profondément alarmé par le rejet israélien du « cessez-le- feu ». Cette « France malade », selon l’expression de Pascal Boniface, l’ancien conseiller du PS excommunié depuis la note de recommandation rédigée en avril 2001, reste gangrénée par le lobby israélien qui exploite l’antisémitisme transformé par le CRIF en « instrument de sanctuarisation de l’action du gouvernement israélien ». 
Dans un nouvel essai, censuré par une dizaine d’éditeurs dont la maison qui a édité son livre de 2003 (Est-il permis de critiquer Israël ?), il s’est attaqué à l’influence grandissante du CRI privilégiant l’intérêt d’Israël à celui de la France. « Je peux parfaitement comprendre leur [les juifs] attachement personnel et familial à Israël, mais pourquoi est-ce toujours à la France qu’ils demandent de changer de politique, jamais à Israël ? » La réponse sort de la bouche d’un citoyen français du quartier du Chaperon-Vert à Arcueil convoqué au commissariat du Kremlin-Bicêtre pour avoir affiché sur son balcon, vendredi dernier, la phrase blasphématoire affirmant que « le monde en a assez d’Israël et de sa folie génocidaire ». Elle était considérée par le procureur comme « une incitation à la haine raciale ou religieuse ». La réponse est également dans le silence de la communauté internationale figée dans une hypocrisie et une indifférence coupable. Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, quoique fortement indigné par la mort de « trop de civils », veut afficher, dans une tournée régionale, sa « solidarité » avec le bourreau israélien et la victime palestinienne.
L. C.
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