Nouvelle provocation du Makhzen

Par Nacera Bechar 
Les relations entre l’Algérie et le Maroc sont de nou- veau otages des déclarations  » irresponsables  » des hauts fonctionnaires du Makhzen. Avec toutes les provocations du passé, le ministre marocain des Affaires étrangères, vient de passer à la vitesse supérieure dans le langage de la provocation que préfère utiliser Rabat pour cacher ses échecs. Lors d’une audition publique devant une commission parle- mentaire, rapporte l’agence AFP, Jeudi dernier, Salaheddine Mezouar, ministre marocain des Affaires étrangères, a qualifié, de  » minable  » l’attitude de l’Algérie concernant la question saharaouie. 
 Ce n’est pas tout puisque ce fonctionnaire du Makhzen accuse Alger d’être derrière la récente désignation d’un envoyé spécial de l’Union africaine (UA) pour le Sahara occidental. Le ministre marocain indique que  » L’Algérie utilise tous les moyens financiers et logistiques pour contrecarrer les efforts du Maroc visant à trouver une résolution  » avant d’ajouter :  » La dernière chose a été (la désignation de) cet envoyé spé- cial de l’Union africaine. (…) Quand on voit les tentatives du régime algérien pour contrer nos efforts, nous constatons que les méthodes utilisées sont vrai- ment minables « . Mezouar ne s’arrête pas et conclut :  » Notre conflit aujourd’hui n’est pas avec le Polisario mais avec l’Algérie « . 
Voilà, une nouvelle tactique du Maroc pour détourner l’opi- nion interne de son échec de convaincre le monde entier, qu’il ne s’agit pas d’une affaire de colonisation au Sahara occiden- tale, alors que les résolutions de l’ONU sur ce sujet sont claires. Il faut dire qu’un froid diplo- matique imprime les relations algéro-marocaines, à la lumière des dernières péripéties et des attaques verbales sans cesse renouvelées par les autorités marocaines envers l’Algérie, sans oublier l’incident perpétré contre le consulat algérien à Casablanca où le drapeau a été profané par un groupe d’indivi- dus. C’est vrai que l’Algérie maintient ses relations avec le Maroc, notamment les échanges économiques mais sur le plan diplomatique, l’attitu- de d’apaisement est à chaque fois perturbée par les dérapages verbaux de la part de hauts res- ponsables de Rabat. Toutefois, l’Algérie semble prendre de la distance dans ses relations avec le Maroc, d’ailleurs, la 32ème session du conseil des ministres des Affaires étrangères de l’Union du Maghreb arabe (UMA), tenue récemment à Rabat (Maroc), a été marquée par une participation a minima de l’Algérie. A cet événement, l’Algérie a été représentée par une déléga- tion conduite par le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, Abdelhamid Senouci Bereksi et non par le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra. N. B.
Les Débats, 12/07/2014

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