10 mai 1973 : création du Front Polisario

Le 10 mai 1973 un groupe de jeunes sahraouis se sont réunis à la ville mauritanienne de Zouérate pour déclarer la création du Front Populaire pour la Libération de Saguia El Hamra et Rio de Oro, en référence aux deux grandes régions du Sahara Occidental, à l’époque occupé par l’Espagne depuis l’Accord de Berlin de 1884.
Le groupe commandé par le jeune El Ouali n’avait que le soutien du Colonnel Gadhafi. Alors, ils vont essayer d’introduire des armes de la Lybie à travers l’Algérie. Sidahmed Batal et Mhamed Khadad, ministre de l’Equipement et Coordinateur avec la MINURSO respectivement, partent de Tripoli avec une valise pleine de pistolets. Ils ont décidé de ne pas s’afficher ensemble en cas de capture par les autorités algériennes.
Dans l’aéroport d’Alger, les douanes algériennes découvrent les armes. Sidahmed Batal est immédiatement conduit en prison. Khaddad contacte immédiatement ses camarades à Tripoli. Ceux-ci vont prévenir Gadhafi de l’incident. Le guide lybien contacte le président Houari Boumediène par téléphone. Batal est libéré.
Deux ans plus tard, le Colonel Gadhafi parlera de l’incident dans une lettre dirigée au roi du Maroc.
« Il convient de rappeler que les pays aujourd’hui concernés par cette question n’ont pas coopéré avec la République Arabe Libyenne dans l’approvisionnement du POLISARIO et ils n’ont pas coopéré dans d’autres aspects. Ces pays ont plutôt confisqué les armes qui étaient envoyées de la République Arabe Libyenne au POLISARIO », a dit Gadhafi pour justifier son soutien à la lutte du peuple du Sahara Occidental contre le Maroc et la Mauritanie, les deux pays qui ont envahi le l’ancienne colonie espagnole en 1975.
Pour rappel, le 17 juin 1970, le peuple sahraoui s’est levé pacifiquement contre la décision de l’Espagne de déclarer le Sahara Occidental une province espagnole. L’armée espagnole a réagi violemment contre la population civile sahraouie laissant plusieurs morts et des dizaines de blessés. Aucun des pays riverains n’a protesté contre cette tuerie. 

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