Lâché par les USA, le Maroc se jette dans les bras de la France en Centrafrique

Alarmée par la montée d’AQMI au Mali et Boko Haram au Nigeria, l’ONU a décidé de résoudre le conflit du Sahara Occidental (légalement, Sahara Espagnol) sur la base de sa politique de décolonisation qui prévoit l’autodétermination pour un territoire non-autonome qui a été envahi par le Maroc et la Mauritanie avec la bénédiction de la France.
Dans ce but, l’ONU a adopté une série de mesures visant à soigner la crédibilité de sa mission au Sahara Occidental, la MINURSO, largement endommagée par les dépassements du Maroc. La première a été la nomination de l’allemand Wolfgang de Weber chef de la MINURSO. Rabat avait hésité à accepter l’homme qui était l’artifice de l’indépendance du Timor Leste.

Lors de la médiation de James Baker, les marocains ont compris que les USA, à différence de la France, s’inclinent pour une solution confirme aux résolutions de l’ONU. C’est-à-dire, l’autodétermination. 

Etant donné que le Maroc non seulement refuse de se soumettre à la légalité internationale, mais en plus, multiplie les violations des droits de l’homme au vu et au su de la MINURSO, la crédibilité de celle-ci passe forcément par l’élargissement de ses prérogatives pour la surveillance de la situation des droits humains au Sahara Occidental. Les USA, conscients de cette vérité, ont présenté en avril 2013 une proposition dans ce sens. C’était un message clair que l’époque de la complaisance est révolue. 
Les marocains ont compris que leur dernière chance se trouve à Paris. Ce qui se passe en Centrafrique est une aubaine pour Rabat. La France, accusée de soutenir les milices chrétiennes, appelle le Maroc en tant que pays musulman pour mieux couvrir ses dépassements dans un pays ravagé par les multinationales françaises.
Ainsi, le Maroc, déjà accusé d’être une maison close à ciel ouvert et un paradis pour les pervers, est obligé de suivre une diplomatie basée sur la prostitution politique pour garder sa mainmise sur l’ancienne colonie espagnole.
Rabat soupçonne l’Espagne aussi de vouloir le lâcher. Ce matin, un quotidien makhzénien menace Madrid de soutenir les velléités indépendantistes des catalans.

Dans le conflit du Sahara, le Maroc se trouve complètement isolé.

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