Une démocratie qui s'arrête aux frontières du Sahara Occidental

Les marocains comme Ali Anouzla se disent démocrates mais leur démocratie s’arrête aux frontières du Sahara Occidental.
Au même temps qu’ils s’acharnent contre le Makhzen ils lui donnent le meilleur de leurs conseils pour « gérer l’affaire du Sahara ». A leurs yeux, si le problème persiste c’est à cause de la « mauvaise gestion » du gouvernement marocain. Selon eux, il suffit de distribuer des emplois, des logements et des lots de terrains aux sahraouis pour leur faire taire à jamais.
Richard Tannock, le rapporteur spécial du Parlement Européen vient de souligner dans son rapport qu’aucun pays au monde ne reconnaît la souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidental. Y compris les alliés traditionnels du Maroc, la France et les USA. Parce que le Sahara occidental, dans ses frontières héritées de la colonisation espagnole continue d’être considéré comme un territoire non autonome en voie de décolonisation. C’est pourquoi cette question est inclue chaque année dans l’agenda de l’Assemblée Générale de l’ONU et du Comité de Décolonisation. Le Gouvernement des États-Unis d’Amérique est allé plus loin encore en décidant d’exclure le territoire sahraoui de tout traité commercial avec le Maroc.
Cependant, les « démocrates » marocains ont décidé de réduire les frontières du « Grand Maroc » au Sahara Occidental. S’ils acceptent l’indépendance de la Mauritanie et le « rattachement » de Tindouf à l’Algérie, il semble qu’ils ont décidé que le Sahara Occidental soit partie intégrante du Maroc. Pourquoi? Mystère! Les mauvaises langues disent qu’ils ont été allaités depuis leur plus tendre enfance de la propagande du Makhzen qu’ils détestent. Que cette propagance leur a inculqué une haine viscérale envers l’Algérie, le pays qui soutient la lutte du peuple sahraoui.
A cause de cette animosité envers les sahraouis, ils vont jusqu’à soutenir la répression sauvage contre les sahraouis.
A cause de cette haine, ils apportent leur aide au Makhzen dans la question du Sahara. Lorsque le gouvernement marocain a exprimé son refus d’élargir le mandat de la MINURSO aux droits de l’homme, le site Lakome n’a pas hésité à publier la vidéo d’accusation de l’officier égyptien. D’après les camarades d’Ali Anouzla, la MINURSO soutient le Polisario au détriment du Maroc! On se croirait dans un mauvais film de science fiction!

La Tribune du Sahara, 17 juin 2013

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