Nouvelles provocations marocaines contre l’Algérie sur le Sahara occidental

L’Algérie a qualifié, ce mardi 30 avril, de « réflexe obsessionnel et pavlovien » les nouvelles accusations marocaines sur son implication présumée dans les récentes manifestations au Sahara occidental occupé. « Ce réflexe obsessionnel et pavlovien consiste à diriger un doigt accusateur vers l’Algérie à chaque convulsion au Sahara occidental », a déclaré, à TSA, un haut responsable algérien.
Dans son édition d’aujourd’hui, le journal arabophone Al Hayat, paraissant à Londres, rapporte les déclarations d’un haut responsable marocain, accusant l’Algérie et le Front Polisario de « tentatives de déstabilisation » au Sahara occidental, après les violences de vendredi dernier dans plusieurs villes sahraouies.
Les forces marocaines ont fait, « en l’espace de deux jours, plus de 90 victimes parmi les civils sahraouis, dans les villes occupées de Laâyoune, de Smara et de Boudjedour, dont des femmes, des enfants, des personnes âgées et handicapées », a déclaré le président sahraoui, Mohamed Abdelaziz.
« Il existe un plan, supervisé par l’Algérie et le Polisario, pour semer la division » dans les territoires sahraouis, a estimé le haut responsable du royaume de Mohammed VI.
Ces nouvelles accusations marocaines ne surprennent pas Alger. « Comme prévisible, à chaque soubresaut que connaîtront les territoires sahraouis occupés, en raison de la violation des droits élémentaires de ses occupants légitimes, comme le droit de manifester pacifiquement, d’aucuns au Maroc seront prompts à crier au ‘‘complot ourdi par l’Algérie’’, en croyant peut-être que la communauté internationale va se laisser berner », affirme le haut responsable algérien, ajoutant que le Maroc n’est plus crédible dans ses accusations contre l’Algérie. « Le réflexe marocain a montré son inanité, et même des pays réputés alliés du Maroc, et qui ont contribué à l’échec de l’initiative portant surveillance des droits de l’Homme dans les territoires occupés, ont clairement regretté les dernières violences qui ont suivi un rassemblement pacifique à Laâyoune en rappelant leur attachement au droit à manifester pacifiquement et en reconnaissant qu’il y a un sérieux problème en matière de protection des droits de l’Homme dans les territoires sahraouis occupés », a ajouté le même haut responsable algérien.
C’est dans ce contexte extrêmement tendu entre l’Algérie et le Maroc que se prépare la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Union du Maghreb arabe (UMA), prévue les et 4 et 5 mai à Rabat. L’Algérie prévient que les questions de la réouverture des frontières et du Sahara occidental ne seront pas traitées lors de cette réunion. « Nous nous attacherons à centrer les travaux exclusivement sur la problématique de l’UMA (les réunions sectorielles, la coopération, le projet de sommet, la réforme des institutions, la feuille de route en matière d’intégration économique). Nous allons faire en sorte que la question du Sahara occidental et la relation bilatérale avec le Maroc (réouverture des frontières, etc) ne fassent pas l’objet d’amalgames, car ces deux questions ne relèvent pas de ce cadre », affirme le haut responsable algérien.
TSA, 30 avril 2013

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