Sahara Occ.: Combat au quotidien des femmes sahraouies

Tags : Sahara Occidental, Maroc, ONU
La femme sahraouie combat pour vivre en paix dans son propre pays. Elle ne veut pas d’une vie paisible dans un autre pays. C’est ce qu’a affirmé la secrétaire générale de l’Union nationale des femmes sahraouies, Fatima El Mahdi, hier à Alger.
A l’occasion du quarantenaire de la création du Front populaire pour la libération de Saqiat Hamra et Oued D’heb, elle a affirmé que la femme sahraouie a participé à toutes les étapes de la révolution sahraouie. Un rôle qu’elle assimile à celui joué par la femme algérienne lors de la guerre de Libération nationale. «La femme sahraouie a porté la révolution de son peuple comme l’on porte son propre enfant et l’on s’occupe de lui. Elle a semé le sentiment patriotique et a assuré l’enseignement des fondements du front social», dit-elle. Elle explique que dès le début, la femme sahraouie a subi le déplacement vers les camps de réfugiés, laissant derrière elle ses proches et tous ses repères. 
Selon elle, le grand mérite dans l’organisation des camps de réfugiés et la mise en place des institutions et de l’entité sahraouies revient à la femme. «Malgré l’absence des moyens, elle a pu construire une société et des institutions», dit-elle. Et de poursuivre : «Même si les conditions de vie demeurent très dures dans les camps de réfugiés, la liberté d’expression et le droit à la parole ne font pas défaut». Quant aux territoires occupés, l’intervenante souligne les souffrances quotidiennes de la femme face à la colonisation marocaine et à la violation des droits des Sahraouis. Elle cite également les cas des femmes dans les prisons marocaines qui subissent une torture physique. 
Créée officiellement en 1976, l’Union nationale de la femme sahraouie s’est chargée du rôle social notamment la protection des handicapés et des personnes vulnérables via des centres spécialisés. Elle s’est engagée également dans l’activité politique et diplomatique. Selon la Sg de l’organisation, l’engagement de la femme dans la vie politique et diplomatique a permis de faire connaître la cause sahraouie dans le monde. «La femme sahraouie entretient des relations avec la femme dans le monde, avec la femme africaine et surtout avec la femme algérienne. Elle est membre dans plusieurs organisations mondiales et africaines», précise-t-elle. Un parcours qui lui a permis d’occuper plusieurs postes politiques. «Elle est représentée à 25% dans le parlement et à 23% au gouvernement. Elle est aussi à la tête d’une wilaya sur cinq et dans des daïras et sa représentation a atteint 100% dans les communes», a-t-elle indiqué. 
Le Soir d’Algérie, 16 avril 2013

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