Traitement infligé aux femmes sahraouies : Une provocation

Il est connu de tous la place prépondérante et le respect dont jouit la femme au Sahara Occidental et en Mauritanie, pays avec lequel on partage le dialecte et les coutumes. 
Les femmes sahraouies ont une place unique dans le monde arabo-musulman. C’est pourquoi la société sahraouie ne connaît pas les violences conjugales car elle considère une vergogne lever la main sur une femme. D’ailleurs, on inculque aux enfants, dès leur plus jeune âge, le respect de la mère, avant le respect du père.
Le statut de la femme dans la société sahraouie était connue des colonisateurs espagnols. Ils n’ont jamais osé emprisonner ou maltraiter les femmes sahraouies qui manifestaient pour revendiquer l’indépendance du Sahara Occidental. Ce qui est loin d’être le cas du nouveau colonisateur marocain.
Depuis son invasion du Sahara Occidental, le Maroc a sur son compte pas moins de 46 femmes portées disparues. Et celles qui ne se trouvent pas en prison, connaissent les traitements les plus vils et cruels jamais connus par une femme musulmane. Les coups, le viol, l’humiliation sont devenus monnaie courante dans les territoires occupés du Sahara Occidental.
Aux yeux des sahraouis, infliger aux femmes un tel traitement relève carrément de la provocation. Les marocains, en s’en prenant ainsi aux femmes sahraouies, cherchent à montrer qu’ils jouissent de l’impunité, qu’ils peuvent faire ce qu’ils veulent sans aucune crainte grâce au rôle protecteur de la France dans le Conseil de Sécurité et ainsi pousser les sahraouis au désespoir et aux armes.
Depuis l’échec de sa proposition de son autonomie en 2008, le Maroc cherche par tous les moyens à pousser le Front Polisario à renouer avec la guerre et ainsi attirer la foudre de la communauté internationale. La sagesse des dirigents sahraouis a faussé tous les calculs des conseillers du roi Mohamed VI.
Les vidéos recemment diffusées sur youtube des femmes sahraouis traînées, battues et dénudées par les forces de police marocaines sont des images déchirantes qui dénouent tout sens à la situation de fausse paix créée par le processus de paix de l’ONU. Une paix qui repose sur les cris assourdissants des femmes sahraouis. Des cris qui acclament la colère et la vengeance. Des scènes enregistrées alors que l’Envoyé Personnel de l’ONU pour le Sahara Occidental, Christopher Ross. se trouve dans la ville d’El Aaiun quadrillée par les forces de sécurité.

La Tribune du Sahara, 29/03/201

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