Six mois après lui avoir retiré sa confiance, Rabat a déroulé le tapis rouge à l’émissaire onusien, hier encore accusé de partialité et d’animosité envers les intérêts suprêmes de la nation », a fait remarquer le magazine marocain « TelQuel » qui a ajouté que M Ross a « eu droit à une réception royale officielle et a été reçu, en grande pompe, par les dirigeants des principales institutions du pays ».
Le rapport présenté par l’émissaire onusien Christopher Ross aux parties concernées a mis en avant « la gravité et le blocage de la situation dans les territoires sahraouis du fait de la politique marocaine et le refus d’appliquer les résolutions des Nations Unies pour un règlement de la question sahraouie vient d’avouer le président Sahraoui Mohamed Abdellaziz selon nos sources à Rabouni dans les camps de refugiés « Izza et Karama ».Au moment ou le parlement suédois demande la reconnaissance officielle de la RASD par interpeller l’opinion internationale sur sa cause. Il juge sa politique pratiquée contre le peupla sahraouie de ne pas arranger les choses et partant elle « bloque toute avancée dans le processus d’organisation d’un référendum libre et démocratique au Sahara Occidental.
Plus explicite Mohamed Abdelaziz croit en l’autodétermination de son peuple pour la simple raison que la politique actuelle du Makhzen n’empêchera pas selon lui l’accès du Sahara Occidental aux Nations Unies ». La lutte du peuple sahraoui « se poursuivra dans une conjoncture marquée par un intérêt grandissant de la communauté internationale à sa cause. Cela signifié aux yeux du président sahraoui que « la communauté internationale reconnait que le gouvernement marocain entre les efforts des nations unies et piétine les droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara Occidental ».
La RASD doit interpeller comme à l’accoutumée l’opinion internationale et ses amis qui se sont ralliées à sa cause soit au total 88 pays qui la reconnaissent pour que des contacts et es pressions « se poursuivront face aux pratiques marocaines pour d’exercer des pressions réelles et efficaces sur la partie qui entrave la loi et s’oppose aux décisions de l’ONU pour l’amener à se conformer à la légalité internationale ». Le président sahraoui nuance ses propos qu’il a tenu sur les ondes de la Radio puisque à en croire ses même propos il est tout à fait convaincu que le rapport de force ne permettait pas actuellement une avancée rapide dans les négociations pour l’autodétermination de la dernière colonie du continent africain.
Sur un autre plan ces négociations sont impératives sous l’égide l’institution de Ban Ki-Moon pour concrétiser cette autodétermination dans le cadre de la légalité internationale et des résolutions des Nations Unies et que Abdelaziz juge nécessaires et qu’elles devaient être « soutenues par des pressions et des démarches aux niveaux local et international. A contrario il interpelle encore l’opinion internationale sur les exactions commises contre le peuple sahraoui dans les territoires occupés à quelques jours de la fin de visite de l’émissaire onusien dans la région par agir officiellement à entreprendre des contacts avec les pays membres au Conseil de sécurité, avec les Amis du secrétaire général de l’ONU et les Etats influents sur la scène politique internationale en vue de les convaincre d’exercer davantage de pressions sur la Maroc et orienter ainsi la question sahraouie vers une solution pacifique.
En attendant et selon ses prévisions plus de 500 disparus étaient recensés et que 65 détenus politiques croupissaient dans les prisons marocaines depuis l’intifada pour l’indépendance le 21 mai 2005 outre 22 autres détenus à la prison de Sale qui attendent de passer devant un tribunal militaire alors que ce sont des civils. Il a également rappel é dans son intervention le vécu déplorable du peuple sahraoui du fait de la politique coloniale marocaine », ajoutant que le peuple sahraoui « demeure déterminé à lutter pour le recouvrement de ses droits nationaux, d’accéder à l’autodétermination et à l’indépendance de tous ses territoires».
Pour le président sahraoui il ne serait pas étonnant de voir plusieurs pays annoncer dans les prochains jours leur reconnaissance du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, rappelant à cette occasion la décision adoptée récemment par le parlement suédois demandant au gouvernement de son pays de reconnaître la République arabe sahraouie démocratique (RASD).Pour le président sahraoui, cette démarche constitue « une avancée importante et un message fort au gouvernement marocain et à la communauté internationale».Cette décision, selon lui, démontre clairement que la communauté internationale ne tolère plus l’entêtement de l’occupant marocain ni son rejet de la légalité internationale ni son occupation de plusieurs parties du territoire de la RASD « .
Nadira foudad
Le Carrefour d’Algérie, 29/12/2012
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