13 citoyens blessés dans une intervention musclée des forces marocaines
Apparemment le Maroc ne lésine sur aucun effort pour réprimer les populations sahraouies dans les terres non libérées. Tous les moyens sont de mise pour asseoir son emprise colonialiste. Faisant fi de la communauté internationale et mettant derrière le dos tous les rapport accablants de violations des droits humains au Sahara occidental, la machine répressive du makhzen vient confirmer son caractère belliqueux vis-à-vis des manifestants sahraouis. Bilan : 13 citoyens ont été blessés et deux autres arrêtés, suite à une intervention musclée et violente des troupes d’occupation, en réponse à une manifestation pacifique organisée par des citoyens sahraouis, en fin de la semaine dernière dans la rue Tantane à Layoune occupée, a indiqué dimanche l’agence de presse sahraouie SPS. Selon la même source, les forces du dispositif répressif marocain ont sauvagement agressé des dizaines de citoyens sahraouis qui protestaient contre l’arrestation d’un enfant mineur pour sa participation à une manifestation pacifique organisée par des élèves du primaire. Les forces marocaines de répression, indiquera l’agence, ont déployé des engins paramilitaires pour encercler les manifestants avant de prendre d’assaut le domicile familial du citoyen sahraoui Lefdhil Ould El Khalil et agressé sa femme et ses filles. Par ailleurs, des témoignages de citoyens sahraouis diffusés samedi soir par la télévision sahraouie ont attesté que les forces de police marocaines étaient armées d’épées et n’avaient pas pris en considération l’état de la dame malade chronique, précisant que les forces de l’ordre proféraient des propos racistes et prétendaient être soutenues par des autorités supérieures. Les forces d’occupation marocaines ont arrêté les dénommés Mebarek Ould Akik et Ali Salem Ould El Kouri après la manifestation avant de les transférer vers l’un des postes de police où ils ont subi les pires traitements et des heures d’interrogatoire.
Cette intervention s’est faite quelques jours seulement après le retrait de confiance du royaume chérifien à l’envoyé spécial de l’Onu à la région en l’occurrence l’Américain Christopher Ross. Dans sa dernière résolution, la 2044 du 24 avril, le Conseil de sécurité de l’ONU a qualifié le statu quo en vigueur d’inacceptable et réaffirmé son soutien à Christopher Ross quant à l’action qu’il mène pour faciliter les négociations entre les parties.
Le Royaume chérifien ne déroge pas à ces pratiques. Rappelons que par le passé, le Maroc a, à maintes reprises, recouru à la force pour étouffer les élans libérateurs du peuple sahraoui et pour asseoir sa logique colonialiste. Pour rappel, la répression marocaine du camp de Gdeim Izik, installé par les Sahraouis à quelques kilomètres d’Al Ayoun, en novembre 2010, s’est soldée par la mort du jeune sahraoui, Babi Mahmoud Gargar, et des dizaines de personnes ont été blessées lors des manifestations pacifiques déclenchées par les Sahraouis au moment où les forces armées de l’occupation procédaient à son démantèlement.
Par Kamal Lembrouk
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