• Tomates le méga projet algérien pour exporter en Europe

    Tomates le méga projet algérien pour exporter en Europe

    Dans une serre géante au milieu du désert, le groupe Souakri entame la dernière ligne droite du méga projet algérien pour se lancer à la conquête du marché européen de la tomate, aujourd’hui dominé par l’Espagne et le Maroc.

    La démesure du projet est à la hauteur des ambitions de l’Algérie de transformer le Sahara en immense grenier pour assurer sa sécurité alimentaire et exporter des tomates, des poivrons et d’autres produits agricoles vers le monde entier. Le projet fou des Souakri va entrer dans sa phase d’essai fin mai et les premières tomates produites dans cette immense serre, avec une technologie hollandaise, seront cueillies et mises dans les cagettes fin octobre 2024. « Les essais vont commencer fin mai et l’entrée de production est prévue fin octobre 2024. C’est la première serre qui est finalisée, d’autres serres seront réalisées. Nous avons un terrain de 1.000 hectares dont 500 pour les cultures maraîchères. C’est le plus grand maraicher d’Afrique et l’un des plus grands au monde. Nous allons y produire des tomates et tous les produits maraîchers », affirme Abdenour Souakri à TSA. Pour réaliser ce projet, le groupe privé algérien qui est présent dans le ciment avec LafargeHolcim et l’agriculture, n’a pas lésiné sur les moyens.

    Les détails du méga projet algérien de la tomate

    « Nous avons opté pour des serres intelligentes, avec l’utilisation d’une électricité propre qui provient d’une ferme photovoltaïque qui est installée à proximité du projet. Nos tomates cerises seront produites avec zéro empreinte carbone », enchaîne-t-il. Une condition qui compte pour exporter des tomates cerises sur le marché de l’Union européenne où les considérations liées au respect de l’environnement sont importantes dans le choix des consommateurs. « Il n’y a pas une ferme similaire en Afrique et peut-être dans le monde. Nous avons de l’espace, de l’eau en abondance, une main d’œuvre locale qualifiée et de l’électricité propre. Nous avons aussi une luminosité exceptionnelle dans cette région », explique-t-il.

    Ce projet représente un sérieux concurrent pour la tomate marocaine. L’avantage du méga projet algérien dans la tomate cerise réside dans la technologie utilisée qui permet de produire le petit fruit rouge toute l’année, sans interruption, dans des serres géantes et ultramodernes. Ce projet représente un sérieux concurrent pour la tomate marocaine. « Notre première serre a une capacité de production de 6000 tonnes de tomates cerises et nous visons un chiffre d’affaires à l’export de 500 millions de dollars par an. Nous allons exporter nos tomates vers l’Europe et les pays du golfe », explique le patron du groupe privé algérien. Le méga projet algérien de la tomate cerise devrait coûter à terme plus de 750 millions de dollars sur la base d’un taux de change d’un dollar pour 134 dinars. « Nous avons investi deux milliards de dinars dans la première phase du projet sur un investissement total de 100 milliards de dinars. Nous allons créer 10.000 emplois directs », précise Abdenour Souakri. Pour exporter ses tomates cerises produites dans le désert algérien, le groupe Souakri compte déployer une importante logistique pour transporter ses cargaisons vers les ports du littoral ou bien vers les aéroports avoisinants comme El Oued et Touggourt afin de les acheminer vers différents marchés.

    Par: Ali Idir in tsa

    Algérie aujourd’hui, 05/05/2024

    #Algérie #UE #Tomates #Exportations

  • TotalEnergies visée par une enquête pour homicide involontaire

    TotalEnergies visée par une enquête pour homicide involontaire

    Etiquettes : TotalEnergies, homicide involontaire, Mozambique,

    L’entreprise française TotalEnergies est accusée d’une série de négligences lors de l’attaque terroriste au Mozambique en 2021 qui a fait un nombre encore indéterminé de victimes à ce jour dans la population locale et parmi les sous-traitants du producteur français.

    Une enquête préliminaire a été ouverte pour homicide involontaire et non-assistance à personne en danger contre TotalEnergies, a appris le Monde Afrique samedi 4 mai du parquet de Nanterre, cité par l’Agence France-Presse (AFP). Une plainte avait été déposée en octobre 2023 contre l’entreprise par trois survivants et quatre ayants droit de deux victimes de la sanglante attaque de Palma en Mozambique, en mars 2021.

    Après avoir recueilli les observations de TotalEnergies, qui menait un gigantesque projet gazier dans la région et qui est accusé d’une série de négligences, et celles des plaignants, le parquet appréciera « l’opportunité d’une poursuite, d’un classement ou d’investigations plus poussées », a ajouté le ministère public français.

    « C’est une avancée positive et nous sommes heureux que le procureur français ait réagi rapidement en prenant en considération nos demandes », a commenté Nicholas Alexander, plaignant sud-africain rescapé de l’attaque, qui dénonce la « part de responsabilité » du géant pétrolier dans cette affaire.

    « Nous saluons la décision du parquet en France », a réagi Anabela Lemos de Justiça Ambiental, militante des Amis de la Terre au Mozambique. Elle affirme que « les impacts négatifs et le comportement imprudent de Total au Mozambique vont bien au-delà de ces journées de mars 2021 » et espère que l’ouverture de cette enquête « marque une première étape positive pour tenir cette entreprise responsable des morts et destructions causées ».

    TotalEnergies rejette toute accusation

    Contacté samedi par l’Agence France-Presse (AFP), un porte-parole de l’entreprise française a renvoyé vers ce qu’avait déclaré le groupe au moment du dépôt de plainte, en octobre 2023. L’entreprise avait alors tenu à « rejeter fermement ces accusations » et à « rappeler l’aide d’urgence que les équipes de Mozambique LNG », nom du gigantesque projet, « ont apportée et les moyens qu’elles ont mobilisés afin de permettre l’évacuation de plus de 2 500 personnes » du site d’Afungi, à une dizaine de kilomètres du centre de Palma.

    L’attaque de Palma, revendiquée par le groupe Etat islamique, avait commencé le 24 mars 2021. Elle avait duré plusieurs jours et fait un nombre encore indéterminé de victimes à ce jour dans la population locale et parmi les sous-traitants de TotalEnergies. Le géant pétrolier français menait alors Mozambique LNG pour exploiter un énorme gisement de gaz naturel dans la péninsule d’Afungi.

    #TotalEnergies #Mozambique #Homicide

  • Fermeture du bureau d’Al Jazeera en Palestine occupée: Génocide sans témoins

    Fermeture du bureau d’Al Jazeera en Palestine occupée: Génocide sans témoins

    Etiquettes : Al Jazeera, Palestine, génocide, Israël, Gaza, presse,

    par Mohamed Mehdi


    Dimanche 212e jour de l’agression sioniste contre Ghaza, le nombre de victimes, dont plus de 70% sont des enfants et des femmes, s’est élevé à 34.683 martyrs et 78.018 blessés, a annoncé, hier, le ministère de la Santé de l’enclave assiégée.

    L’armée d’occupation a commis, durant les précédentes 24 heures (journée de samedi), 3 massacres faisant 29 martyrs et 110 blessés, en majorité à Rafah dans le sud de Ghaza.

    Hier, les attaques israéliennes sur différentes parties de l’enclave ont commencé, peu après minuit, par des tirs nourris de l’artillerie sur l’est du quartier d’Al-Zaytoun au sud de la ville de Ghaza.

    Toujours dans la ville de Ghaza, le correspondant d’Al Jazeera a rapporté que des tirs nourris provenant de véhicules d’occupation stationnés dans la zone de Netzarim, ont visé le quartier de Sheikh Ajlin. Au même moment, des bombardements aériens ont visé des terres agricoles dans la ville de Deir al-Balah et du camp Al Maghazi, au centre de la bande de Ghaza.

    Plusieurs autres bombardements ont ciblé dimanche le centre de l’enclave, visant le nord du camp de Nuseirat et les environs de la ville de Zawaida.

    Les bombardements de plusieurs zones du gouvernorat de Rafah ont continué hier, notamment sur le quartier d’Al-Salam, à l’est de la ville, faisant au moins 3 blessés dans l’attaque de deux maisons appartenant aux familles Al-Shaer et Bahloul.

    A Rafah également, un correspondant d’Al Jazeera a fait état de tirs d’hélicoptères de l’armée d’occupation sur des bateaux de pêcheurs. Le journaliste a également a signalé des tirs d’artillerie sur les environs de la centrale électrique de la ville Ghaza, les zones d’Al-Mughraqa et d’Al-Zahraa, ainsi que le pont de Wadi Ghaza, dans le centre de l’enclave. A Al-Mughraqa l’armée d’occupation israélienne a fait exploser un certain nombre de maisons.

    La résistance lance des roquettes sur Karem Abu Salem

    La résistance palestinienne à Ghaza a annoncé hier avoir ciblé le commandement de l’armée sioniste dans la région de Karem Abu Salem (Kerem Shalom), entre Ghaza et la Palestine occupée.

    Des médias israéliens cités par Al Jazeera ont fait état d’au moins 7 blessés, dont des soldats, dans cette attaque à la roquette près du point de passage de Karem Abu Salem. La 12e chaîne israélienne précise que parmi les 7 blessés transférés à l’hôpital Soroka, 3 sont dans un état grave.

    Les branches armées du Hamas et du Jihad islamique ont revendiqué l’attaque qui, de l’aveu même des autorités israéliennes, a touché une «zone proche d’une position militaire» engagée dans les opérations de Ghaza.

    Les Brigades Al-Qassam, la branche militaire du Mouvement de la Résistance islamique (Hamas), ont déclaré avoir bombardé, en collaboration avec les Brigades Al-Quds (branche militaire du Mouvement Jihad islamique), des «troupes de l’armée d’occupation sur le site de Karem Abu Salem et ses environs avec des roquettes de 114 mm».

    Toujours selon Al Jazeera, le journal israélien Yedioth Ahronoth a indiqué que l’armée israélienne a dépêché plusieurs hélicoptères sur le site pour évacuer les blessés.

    «Les médias israéliens ont déclaré que l’incident de Kerem Shalom était dangereux et qu’il était interdit de publier des informations sur l’endroit où les obus sont tombés et sur les blessés», ajoute Al Jazeera.

    Hier également, les Brigades Al-Quds ont déclaré avoir bombardé avec des obus de mortier une position de soldats de l’occupation israélienne à proximité du quartier d’Al-Baidar, dans la rue Al-Rashid, à l’ouest de la ville de Ghaza.

    De son côté, Al-Qassam a annoncé également que ses combattants ont abattu un soldat israélien sur la «Rue n°10», au sud de Tal al-Hawa, dans la ville de Ghaza.

    La police israélienne perquisitionne les bureaux d’Al Jazeera à Al Quds

    Il est un fait indéniable : le génocide que commet Israël à Ghaza depuis le 7 octobre 2023 n’aurait pas pu être documenté et diffusé dans le monde entier sans les journalistes palestiniens sur place, ni sans la chaîne qatarie Al Jazeera.

    C’est ce qui explique, sans doute, la décision prise hier par le gouvernement de l’entité d’apartheid d’occupation de la Palestine, dont la volonté manifeste depuis le début de l’agression, est d’imposer une chape de plomb sur l’information en provenance de Ghaza, pour masquer les crimes de guerre de «l’armée la plus morale du monde».

    La menace de fermeture d’Al Jazeera a été annoncée dès le 14 octobre 2023, soit une semaine après le début de l’agression sioniste. La décision a été adoptée hier à «l’unanimité en Conseil des ministres».

    Selon Yedioth Ahronoth le ministre israélien des Communications a l’intention de contacter le commandant de la région centrale pour «empêcher Al Jazeera d’opérer également en Cisjordanie».

    Quelques heures après la prise de cette décision, la police israélienne a envahi les bureaux d’Al Jazeera à Al Quds qui ont été perquisitionnés et leurs équipements confisqués.

    Selon Al Jazeera English, «les câblodistributeurs et les satellites ont supprimé Al Jazeera en Israël. «Des messages sont apparus à la place de la diffusion d’Al Jazeera sur un certain nombre de fournisseurs de satellite, notamment «Yes» et «Hot». Le message affiché par Yes disait : «Conformément à la décision du gouvernement, les émissions de la station Al Jazeera ont été arrêtées en Israël»», précise AJE.

    Al Jazeera Network : «Acte criminel contre le droit d’accès à l’information»

    Réagissant à la décision sioniste, la direction générale du «Réseau Al Jazeera» (Al Jazeera Network) a condamné la décision, dans un communiqué rendu public dimanche après midi, la qualifiant «d’acte criminel israélien qui viole le droit de l’homme d’accéder à l’information».

    «Le gouvernement de Netanyahou a décidé, dans une démarche menée avec tromperie et calomnie, de confirmer l’ordre de fermer les bureaux d’Al Jazeera. Il est ironique que le gouvernement d’occupation ait fermé les bureaux d’Al Jazeera à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse. Nous condamnons et dénonçons cet acte criminel israélien qui viole le droit de l’homme d’accéder à l’information», lit-on dans le communiqué de la chaine qatarie. Al Jazeera affirme son «droit de continuer à fournir nos services au public dans le monde entier, ce qui est garanti par les conventions internationales», ajoutant que la «répression israélienne de la presse libre pour dissimuler ses crimes en tuant et en arrêtant des journalistes ne nous a pas dissuadé d’accomplir notre devoir».

    Al Jazeera rappelle que depuis le début du génocide israélien à Ghaza, «plus de 140 journalistes palestiniens sont tombé en martyrs au service de la vérité».

    De son côté, Walid Omary, le directeur du bureau d’Al Jazeera à Al Quds, a affirmé hier qu’il y a eu «plus de 50 attaques israéliennes contre des journalistes d’Al Jazeera depuis le 7 octobre 2023».

    Association de la presse étrangère : un «jour sombre pour les médias»

    L’Association de la presse étrangère a déclaré hier que «la décision d’Israël de fermer Al Jazeera est un jour sombre pour les médias et la démocratie» et que cet acte «devrait inquiéter tous les partisans d’une presse libre».

    De son côté, Tim Dawson, secrétaire général adjoint de la Fédération internationale des journalistes (FIJ), s’est dit «consterné». «C’est une décision complètement rétrograde et ridicule. Fermer les médias, fermer les chaînes de télévision est une sorte de chose que font les despotes », a-t-il déclaré à Al Jazeera depuis Londres.

    Dawson a souligné que les journalistes internationaux ont été interdits d’accès à Ghaza dès le premier jour, qualifiant le taux de mortalité parmi les journalistes palestiniens dans l’enclave de «plus que choquant ».

    Reporters sans frontières (RSF) a condamné «fermement» la décision israélienne de fermer Al Jazeera qui «vise à la réduire au silence en raison de sa couverture de la guerre contre Ghaza».

    Le ministre norvégien des Affaires étrangères a également exprimé sa «profonde préoccupation» par les informations faisant état de l’interdiction d’Al Jazeera par les autorités israéliennes.

    #Israël #Gaza #Palestine #Aljazeera #Génocide

  • Sahara Occidental : Le jardinier du désert

    Sahara Occidental : Le jardinier du désert

    Etiquettes : Sahara Occidental, jardinier, désert, Tindouf, réfugiés sahraouis, Algérie, Maroc,

    Le jeune Mohamed Salem a transformé son « jardin nomade » en un espoir pour les réfugiés sahraouis qui survivent dans l’un des déserts les plus inhospitaliers de la planète.

    Francisco Carrión
    Camps de réfugiés sahraouis (Algérie)

    Il y a cinq ans, l’un des endroits les plus stériles du monde, où la vie est un acte de résistance quotidienne, a commencé à verdir. La peau du désert a changé de propriétaire pour devenir celle de Mohamed Salem, un jeune homme qui a baptisé son miracle « le jardin nomade ». « C’est un endroit unique », se vante Mohamed lorsqu’il invite les étrangers à s’aventurer dans son petit oasis, entre le murmure des animaux et un réservoir d’eau.

    Un mur fait de vieux pneus protège le potager que Mohamed entretient depuis lors. Son projet prend de l’ampleur dans les camps de réfugiés sahraouis de Tindouf (Algérie), parmi la mer de tentes et les petites constructions en terre où survivent environ 175 000 personnes, la population qui a fui le Sahara occidental, autrefois colonie espagnole, occupée par le Maroc, en 1975.

    Une « lutte quotidienne »

    « J’ai réalisé cela en recyclant des matériaux de base, des pneus aux morceaux de bois et de métal récupérés dans les environs du camp », explique Mohamed en se promenant autour du périmètre en compagnie d’un de ses frères. La sienne est une œuvre qui surmonte quotidiennement toutes sortes d’adversités. « La plupart des Sahraouis n’ont pas de formation agricole, c’est pourquoi c’est si singulier. Pour avoir un jardin dans les camps, il faut lutter, rechercher, travailler et lire beaucoup dans le but de se former. Ici, vous devez lutter contre les dures conditions du désert telles que la chaleur, le vent, le manque d’eau ou la pauvreté du sol », ajoute-t-il.

    Celui de Mohamed est l’un des rares projets qui cherchent à fournir des aliments de base à des camps qui survivent grâce à l’aide extérieure et qui, pendant des décennies, ont évité de développer des infrastructures dans l’espoir d’un retour de plus en plus improbable. Quatre-vingt-quatorze pour cent des réfugiés sahraouis dépendent de l’aide humanitaire et les cas de malnutrition sont généralisés. « C’est un processus très compliqué. J’ai passé la première année à essayer de comprendre quoi faire avec la terre parce qu’au début je pensais qu’il suffisait de semer, d’arroser et d’attendre que les fruits poussent. Mais ce n’était pas le cas. J’ai dû apprendre sur les engrais, les types de semences et le sol », dit-il en esquissant un sourire.

    Je ne veux pas prétendre avoir trouvé la recette. Je préfère penser que c’est un voyage

    Même maintenant, lorsqu’il se promène parmi les plants de menthe qui poussent du sol aride, le jeune homme de vingt ans reste prudent. « Je ne veux pas prétendre avoir trouvé la recette. Je préfère penser que je suis en voyage et que je continue à trouver de nouvelles solutions et des formules créatives car souvent ce que vous pensez pouvoir fonctionner parce que vous l’avez vu ailleurs, échoue ici. Parfois, la clé pour entretenir un jardin comme celui-ci dans les camps est d’être créatif ».

    Retour à la maison

    Une philosophie liée aussi à la façon dont il a transformé le jardin en échappatoire dans l’horizon de tentes qui l’entoure. « Quand j’étais enfant, mon père m’encourageait toujours à planter quelque chose à la maison. En 2018, j’ai abandonné mes études et je suis retourné dans les camps pour aider ma famille. Des pluies torrentielles avaient détruit notre maison et il fallait donner un coup de main. C’est alors que j’ai aussi commencé à étudier l’anglais et, comme je ne trouvais pas de travail, je devais occuper mes journées autrement. Et j’ai eu l’idée du jardin. J’ai commencé avec un petit rectangle de dix sur deux mètres et j’ai fini par tomber amoureux de l’agriculture ».

    Mon rêve est de développer un modèle de jardin durable et abordable pour le peuple sahraoui

    Mohamed, qui a étudié le lycée en Algérie et a passé cinq étés en Espagne dans le cadre du programme Vacances en paix, a trouvé dans le jardinage un salut aux longues journées du désert. « Je me considère comme un jardinier et un éleveur ainsi qu’un peu artiste », répond-il. Sa facette artistique, prévient-il, est encore à définir. « Je passe beaucoup de temps avec un ami qui est artiste. J’observe et je lui pose des questions sur l’art. Je suis encore à la recherche même si je suis plus jardinier qu’artiste », murmure-t-il.

    L’observation du désert et de ses limites a marqué l’apprentissage qui a donné forme à son initiative. « Il s’agit d’expérimenter. Ici, je suis ce qu’on appelle le sandoponique, un système qui résout le problème de l’eau et du sol », détaille-t-il. Le Sandponics est un système de culture de plantes dans du sable qui combine l’aquaculture et l’hydroponie (la culture de plantes dans l’eau). Les plantes sont cultivées dans un lit de sable, arrosé avec de l’eau riche en nutriments provenant d’un étang. Dans le cas de Mohamed, le réservoir d’eau qui abrite les poissons est construit à partir de bouteilles en plastique remplies de sable.

    « Le réservoir est composé de cinq mille bouteilles en plastique que j’ai ramassées dans le camp. Le système est une combinaison entre les plantes et les animaux. Les excréments des poissons sont nocifs s’ils restent dans l’eau. J’utilise un filtre dans l’eau qui sert à obtenir de l’engrais pour les plantes et celles-ci nettoient l’eau pour les poissons. C’est un cercle », raconte-t-il avec un orgueil évident. La formule lui a permis de réduire la consommation d’eau, qui arrive en citerne. « Avant, j’avais besoin de vingt tonnes et maintenant seulement sept », admet-il toujours à la recherche du défi de rendre fertile la terre du désert.

    Un projet novateur

    Sa production répond aux besoins de la maison et de ses animaux. L’excédent est vendu. « Je vends de la menthe sur le marché et avec l’argent que je gagne, j’achète de l’eau pour maintenir le réservoir. Je commercialise également du lait », dit-il en marchant parmi les locataires du jardin. « J’ai des poules, des chèvres, des canards, des tortues et des poissons. Les lapins sont morts à cause de la chaleur », avoue-t-il. Selon la saison et la clémence du climat, Mohamed cultive des tomates, des carottes ou des betteraves. « Cela dépend du temps », prévient-il.

    Maintenant que le jardin commence à lui confier ses secrets, le jeune homme aspire à trouver la formule qui lui permettra d’étendre son modèle au-delà des murs de sa petite parcelle. Pour l’instant, il a réalisé son propre court métrage pour prouver que l’impossible peut se produire. « Mon rêve est de développer un jardin durable et abordable pour le peuple sahraoui. Nos ancêtres n’avaient pas de formation agricole. Ils étaient nomades et, quand nous sommes arrivés ici, il nous a été difficile de savoir ce qu’est le jardinage. Ce qui s’est passé au cours des dernières années, avec la pandémie et la réduction de l’aide internationale, a montré que nous devons essayer d’être autonomes », soutient-il.

    L’argument de celui qui accepte avec un sourire le surnom de « jardinier du désert » et qui prend plaisir à décrypter les visages de ceux qui se penchent sur son oasis. « C’est incroyable. C’est au milieu du hamada, avec la chaleur extrême du désert. Et puis vous entrez dans ce jardin et vous sentez clairement que c’est un espace différent à cause de l’odeur des plantes et de l’eau et du bruit des animaux », raconte-t-il. « Je le vois sur le visage des gens qui entrent ici pour la première fois. Ils sont vraiment impressionnés que quelque chose comme ça soit possible dans ce désert ».

    Fuente : El Independiente, 05/05/2024

    #SaharaOccidental #Maroc #Agriculture #Réfugiés #Tindouf #Algérie #jardinier

  • Algériens et marocains devant un tribunal sportif : Conflit sur un maillot avec une carte du Sahara occidental

    Algériens et marocains devant un tribunal sportif : Conflit sur un maillot avec une carte du Sahara occidental

    Etiquettes : Algérie, Maroc, Sahara Occidental, maillot, carte, Tribunal d’Arbitrage du Sport, TAS, USM Alger, RS Berkane,

    GENÈVE (AP) — Un différend politique autour du football entre l’Algérie et le Maroc concernant une carte du territoire disputé du Sahara occidental sur un maillot d’équipe sera examiné lors d’une audience d’appel complète devant le Tribunal arbitral du sport.

    Le tribunal a déclaré jeudi que les deux parties « échangent actuellement des soumissions écrites » et n’ont fixé aucun calendrier pour la nomination d’un panel de juges et la fixation d’une date pour une audience.

    La fédération algérienne de football et le club de l’USM Alger d’Alger contestent une décision de la Confédération africaine de football qui permet au club marocain du RS Berkane de porter un maillot d’équipe comprenant un territoire contesté sur une carte du Maroc.

    Le différend a déjà affecté les demi-finales de la Coupe de la Confédération de la CAF, dont l’USM Alger est le champion en titre. Aucun des deux matchs de demi-finale prévus les 21 et 28 avril n’a été joué et les deux ont été attribués par la CAF comme des victoires par forfait de 3-0 pour Berkane.

    Berkane est programmé pour jouer la finale en deux manches les 12 et 19 mai — contre Zamalek d’Égypte — et le tribunal n’a pas indiqué jeudi si l’appel algérien sera jugé avant ces matchs.

    Le Sahara occidental est une ancienne colonie espagnole annexée par le Maroc en 1975. Les Nations unies ont négocié un cessez-le-feu entre le Maroc et le Front Polisario pro-indépendance, soutenu par l’Algérie, qui a tenu jusqu’à il y a quatre ans.

    L’Algérie a rompu ses liens diplomatiques avec le Maroc en 2021.

    Les règles du football stipulent que « l’équipement ne doit comporter aucun slogan, déclaration ou image politique, religieuse ou personnelle ».

    Berkane est arrivé pour le match du 21 avril à Alger et ses uniformes d’équipe ont été saisis à l’aéroport par les autorités algériennes.

    La CAF a refusé une demande algérienne d’interdire les maillots et, après que Berkane a refusé de porter les maillots de remplacement fournis par l’USM Alger, le match n’a pas eu lieu. La CAF a jugé que le club algérien enfreignait les règles de la compétition et Berkane a remporté une victoire par défaut de 3-0.

    Une appel urgent des Algériens pour suspendre la décision de la CAF sur le maillot a été rejeté la semaine dernière par le tribunal sportif de Lausanne, en Suisse.

    Le 28 avril, l’USM Alger s’est rendu au stade de Berkane pour le deuxième match mais a refusé de jouer si les hôtes portaient les maillots avec la carte. La CAF a attribué une deuxième victoire par défaut à Berkane.

    L’appel complet dans l’affaire a maintenant été porté contre la CAF, la fédération marocaine de football et Berkane. Un des responsables les plus influents de l’organisme de football africain, le membre du Conseil de la FIFA Fouzi Lekjaa, est président de la fédération marocaine et ancien président du club Berkane.

    AP

    #Algérie #Maroc #SaharaOccidental #maillot #UsmAlger #Brkane #TribunalArbitrage #TAS

  • Fisahara : cinéma au milieu du désert pour poursuivre la lutte sahraouie.

    Fisahara : cinéma au milieu du désert pour poursuivre la lutte sahraouie.

    Etiquetas : FiSahara, cinéma, Sahara Occidental, Espagne, Pedro Sanchez, Maroc,

    Le Festival International du Film du Sahara Occidental célèbre sa XVIIIe édition dans les camps sahraouis établis dans le désert en Algérie, malgré l’abandon institutionnel espagnol, mais avec la même illusion et la même force pour continuer à résister.

    Quand le soleil se couche sur les camps de réfugiés sahraouis en Algérie, les écrans s’allument et les gens se rassemblent sur les grands tapis étalés dans le sable. Nous sommes dans la wilaya d’Auserd, en Algérie, siège de la XVIIIe édition du FiSahara (Festival International du Cinéma Sahraoui), l’un des rares festivals organisés dans un camp de réfugiés. Le va-et-vient des camionnettes avec le matériel est constant. Monter un festival de cinéma au milieu d’un camp de réfugiés, à des températures dépassant déjà les 40 degrés et où le siroco (vent du désert) soulève le sable, n’est pas facile.

    Depuis plus de 20 ans, le cinéma est devenu un emblème de la société sahraouie sur ce morceau de terre. Et ce n’est pas tout, pour beaucoup de jeunes, cela a représenté un mode de vie qu’ils n’auraient jamais envisagé sans que le cinéma n’arrive ici.

    « Le cinéma a changé ma vie », dit Ahmed, directeur national du cinéma et du théâtre. Ahmed est né dans les camps de réfugiés érigés en 1976 par les Sahraouis dans le désert de Tindouf (Algérie). Sa famille, comme des centaines de milliers d’autres, a été contrainte de quitter ses foyers et d’errer dans le désert jusqu’à ce point après l’entrée de l’armée marocaine lors de ce qui est connu sous le nom de Marche Verte. Depuis lors, ils vivent dans un camp qui a commencé avec seulement des tentes nomades (les jaimas typiques des nomades du nord de l’Afrique) et qui comprend maintenant cinq wilayas portant les noms du Sahara Occidental.

    Ahmed a été l’un des nombreux adolescents à partir étudier à Cuba. Il a étudié la chimie, mais après près d’une décennie dans le pays sud-américain, il a décidé de rentrer. « Quand je suis arrivé dans les camps, la chimie ne me servait à rien et il était inévitable de trouver une nouvelle passion dans le cinéma ».

    De traducteur à producteur

    Quelque chose de similaire est arrivé à Dah. Lui aussi est allé étudier à Cuba à seulement 14 ans et en revenant dans les camps, il a commencé à travailler comme traducteur pour le festival : « Au début, je traduisais simplement et accompagnais les cinéastes et l’organisation, mais je me suis de plus en plus intéressé au cinéma et surtout à la production ». Il a donc pris la décision d’étudier le cinéma.

    « C’était compliqué de l’expliquer à mes parents, car ils ne comprenaient pas très bien ce que je voulais faire ». Il a tout laissé derrière lui et grâce à l’organisation du FiSahara, il a pu entrer à l’école de cinéma à Madrid. Dah est resté en Espagne et va et vient dans les camps. « J’aime l’Espagne et je veux y rester, mais je sais d’où je viens ».

    Le FiSahara a changé beaucoup de vies. Il a marqué un tournant dans les camps, non seulement en tant que porte-voix pour la lutte sahraouie, « mais aussi en changeant la mentalité de nombreuses personnes, tant dans les camps que parmi ceux qui viennent en tant que public et qui vivent avec nous cette semaine », explique le directeur national du cinéma.

    La passion se lit sur le visage d’Omar et de Saleh. Deux jeunes étudiants de 22 et 24 ans qui sont plongés dans le tournage du film qu’ils doivent présenter pour obtenir leur diplôme. « Le cinéma, c’est ma vie », dit Omar. Le rêve des deux garçons est de partir étudier à l’étranger : « Aller à Hollywood, qui sait ? Mais ensuite présenter le film ici, avec notre peuple, avec notre village ».

    En 2011, le FiSahara a inauguré une école de cinéma dans les camps, l’École de Formation Audiovisuelle Abidin Kaid Saleh, et depuis lors, ils ont formé des dizaines de jeunes.

    Abandon du gouvernement

    La première édition du festival a eu lieu en 2003 et à l’époque, il y avait à peine d’équipement pour les projections. Ils disposaient d’un générateur qui « fonctionnait parfois et parfois pas », raconte Muna, une jeune réalisatrice de théâtre sahraouie. Maintenant, ils ont un énorme écran où sont projetés les films principaux et un autre plus petit pour les enfants.

    « Il s’agit d’un festival annuel de cinéma, de culture et de droits de l’homme dont le but est de passer un bon moment mais surtout d’autonomiser le peuple sahraoui à travers le cinéma », expliquent les organisateurs. La programmation combine des tables rondes, des projections et des ateliers.

    Cette année, le thème est ‘Jaimita Fi Sahara’ (Notre tente dans le cinéma) et le festival a été ouvert par la projection de ‘Insumisas’, un documentaire qui met en valeur la résistance des femmes activistes sahraouies dans les territoires occupés par le Maroc.

    Cela fait plus de 20 ans que ce festival existe, qui célèbre cette année sa XVIIIe édition, et pendant ce temps, de nombreux acteurs, réalisateurs et artistes sont passés par les camps. Les Bardem l’ont fait à plusieurs reprises, tout comme Javier Fesser ou Sergio Peris Mencheta, et cette année Carolina Yuste et Nathalie Poza, Guillermo Toledo, le chanteur Pedro Pastor ont accompagné le festival. Au fil du temps, il y a aussi eu des hauts et des bas, et des années où il n’a pas pu être célébré comme en 2012. Un an avant, l’enlèvement de trois coopérants (deux Espagnols et une Italienne) par la branche d’Al-Qaida au Maghreb avait eu lieu.

    « Bien que la coopération avec le peuple espagnol reste vitale, la collaboration avec les institutions espagnoles a diminué », affirment les organisateurs. Pendant un certain temps, le gouvernement espagnol lui-même soutenait financièrement le festival avec des subventions, mais « il y a déjà longtemps, avant que Sánchez ne change de cap sur la question sahraouie, que l’Exécutif ne nous donne rien. Nous sommes entrés dans un silence administratif et cela dure jusqu’à aujourd’hui », expliquent-ils.

    En mars 2022, le Maroc a rendu publique une lettre signée par Pedro Sánchez dans laquelle le gouvernement espagnol reconnaissait la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. Un changement qui a surpris le Front Polisario (qui contrôle le Sahara occidental), le Parlement espagnol et surtout les Sahraouis. Le peuple parle de « trahison » ; mais surtout de déception.

    Malgré ce revers, les Sahraouis sont catégoriques : « Notre lutte pour l’indépendance de notre peuple continuera, et le cinéma est notre arme pour toucher tout le monde », affirme Ahmed.

    Carlota Pérez
    Journaliste dans la section Internationale. Diplômée en Relations Internationales et en Journalisme.

    Source : ABC, 04/05/2024

    #SaharaOccidental #Maroc #FiSahara #Cinéma #Espagne #PedroSanchez

  • Algérie : Hasna El-Becharia, icône de la musique Diwane, n’est plus

    Algérie : Hasna El-Becharia, icône de la musique Diwane, n’est plus

    Etiquettes : Algérie, Hasna El Becharia, musique, diwane, goumbri,

    Hasna El-Becharia, célèbre interprète du chant et musique Diwane décédée mercredi à Béchar à l’âge de 74 ans, est considérée dans le milieu artistique et par ses admirateurs d’ici et d’ailleurs, comme une icône qui aura marqué, durant près d’un demi-siècle, ce style musical du Sud-Ouest algérien.

    Cette célébrité lui vient du fait qu’elle soit la première femme de toute l’histoire de la musique Diwane à jouer avec perfection du Goumbri, cet instrument de musique ancestral à cordes réservé jusque-là aux hommes, appelés précisément « Maâlims » (Maîtres), selon les propos d’Abdelmadjid Ziane, musicien au groupe Diwane El-Waha.

    Maitrisant également à la perfection d’autres instruments de musique comme la guitare, le luth, la mandole et l’harmonica, la défunte artiste a laissé derrière elle un riche répertoire de chants et de musique, reflétant la richesse du patrimoine culturel de la Saoura, a indiqué, pour sa part, Noureddine Rahou, président de l’Association culturelle et artistique saharienne.

    Native de Béchar en 1950, la défunte a ,durant toute sa carrière artistique, pris une part très importante dans la mise au-devant de la musique Diwane, de même qu’elle a contribué à travers ses œuvres à préserver un pan du patrimoine culturel du pays en l’occurrence la musique Diwane, ont-ils souligné. Rendue célèbre localement, durant les années 70, à travers son animation des mariages et autres fêtes familiales à Béchar et à travers aussi d’autres villes du Sud et du Nord du pays, Hasna El-Becharia a rejoint Paris (France) dans les années 90, où elle s’est fait connaître au large public via son tube « Djazaïr Johara » (L’Algérie, la perle).

    Cet album a permis son lancement sur la scène nationale et internationale où elle donnera plusieurs représentations en Europe notamment en France, Italie, Portugal, de même qu’au Canada et en Egypte où a elle a fait connaître davantage la musique Diwane au féminin, au grand public. L’artiste a aussi contribué avec l’autre chanteuse phare de Béchar Souad Asla, à la création et aux tournées nationales et internationales du groupe féminin « Lemma », de chant et musique de la Saoura, et ce, dans le but de mettre en exergue le patrimoine musical féminin de cette région du Sud-ouest du pays.

    Grâce à sa dextérité dans le jeu du Goumbri et son long parcours artistique, la réalisatrice algéro-canadienne Sara Nacer, lui a consacré un film-documentaire intitulé « La Rockeuse du Désert », d’une durée d’1h15 min, tourné et réalisé sur une période de presque dix (10) ans, qui constitue un portrait intime et profond de Hasna El-Bacharia.

    Sorti en 2022, ce film qui se veut un hommage a la défunte artiste a décroché plusieurs prix et récompenses internationales notamment le prix du meilleur long métrage documentaire catégorie « Regards d’ici » au Festival international « Vues d’Afrique de Montréal (Canada) en 2022, prix du meilleur long métrage documentaire au San Francisco (USA) Arab film-festival en 2022. Il a également reçu le prix du meilleur film réalisé par une femme au Swedish International film festival (Suède) en plus du grand prix du jury du film-documentaire (Bantu du Jury) au Festival international de films africains et afro-descendants « Bangui : Fait son Cinéma », (République centrafricaine).

    APS

    #Algérie #Béchar #Hasna #ElBécharia #Diwane #musique

  • Algérie : Sadi démonte la propagande marocaine

    Algérie : Sadi démonte la propagande marocaine

    Etiquettes : Algérie, Walid Sadi, FAF, Maroc, RS Berkane, Tribunal arbitral du sport, TAS, USM Alger,

    Walid Sadi, le président de la Fédération algérienne de football, a démonté la propagande marocaine qui essaie de faire croire que le Tribunal arbitral du sport (TAS) aurait déjà rendu sa décision concernant la plainte introduite par la FAF sur le dossier opposant l’USM Alger au RS Berkane.

    Non content d’avoir tout fait pour politiser la Coupe de la CAF et la demi-finale qui devait opposer l’USM Alger, tenant du titre africain au club du sulfureux président de la Fédération marocaine de football le RS Berkane, les Marocains tentent encore une fois de déformer les faits liés à cette affaire, en alimentant une propagande abjecte.

    La machine propagandiste marocaine a été actionnée depuis mardi pour faire croire que le Tribunal arbitral du sport (TAS) aurait déjà rendu sa décision concernant la plainte introduite par la FAF sur le dossier opposant l’USM Alger au RS Berkane et aurait soi-disant débouté la FAF. Des rumeurs qui ont été démenties par le président de la FAF, Walid Sadi. Intervenant à travers plusieurs médias Walid Sadi a souligné mardi que « le TAS ne s’est pas encore prononcé sur le cas de USM Alger-RB Berkane.

    Le TAS a écrit aujourd’hui à la CAF et a demandé des clarifications au plus tard le 3 mai 2024 sur la plainte de la Fédération algérienne de football concernant l’adoption d’un maillot avec un slogan politique. L’affaire est toujours en cours ».

    Actuellement, le finaliste de la Coupe de la CAF n’a pas été officiellement désigné, et c’est le TAS, basé à Lausanne en Suisse, qui aura le dernier mot sur le dénouement de ce litige, d’autant plus que le match retour entre les deux clubs a été qualifié de “reporté” sur le site officiel de la CAF. Notons que cette affaire a été provoquée par la volonté des Marocains du RS Berkane qui ont décidé de politiser la compétition africaine en arborant des maillots floqués d’une fausse carte du Maroc incluant les territoires du Sahara occidental occupé.

    En parfaite violation des règles de la CAF et de la FIFA qui sont contraignantes et qui interdisent à toute équipe de se présenter avec des maillots floqués de représentations personnelles, de messages politiques, ethniques ou religieux et/ou d’une carte d’un pays, se sont présentés avec un seul lot de maillots floqués de la fausse carte du Maroc.

    Des maillots non réglementaires saisis par les Douanes algériennes.

    Bien que l’USMA est généreusement acheté et offert des maillots de rechange à l’équipe marocaine, les joueurs du RS Berkane ont refusé de jouer le match. Malgré le fait que l’adversaire des Rouges et Noirs soit en faute, c’est l’USMA qui a été déclarée par la CAF perdante par forfait sur tapis vert sur le score de 3-0. Une décision scandaleuse qui va à l’encontre des règlements de la CAF et qui n’a d’ailleurs pas été motivée par l’instance confédérale.

    Dans ce contexte, la Fédération algérienne de football a décidé de saisir le Tribunal arbitral du sport sur cette affaire. Le président de la FAF Walid Sadi, s’est rendu jeudi au siège du TAS à Lausanne accompagné de plusieurs avocats de renom en s’appuyant sur un dossier en béton et a lancé une procédure contre le RS Berkane et la CAF. Walid Sadi, Nadir Bouzenad SG de la FAF ainsi et le trio d’avocats les représentants ont été entendus par une magistrate du TAS lors d’une audition qui visait à vérifier la validité des pièces jointes par la FAF à la plainte, dont notamment la carte géographique du monde tel que reconnue par l’ONU ou encore la carte de la Coupe du Monde 2030 ou le logo de la Coupe du monde 2030 dans lequel la carte géographique du Maroc se termine aux frontières de la République arabe sahraouie démocratique.

    Le dossier présenté par la FAF comprend également les règlements de la FIFA, de la CAF et du CIO, ainsi que des exemples de toutes les fois où la CAF avait contraint les clubs algériens (JSK, CSC) à changer de maillots parce qu’ils comportaient un slogan considéré comme politique alors qu’il n’arborait qu’un texte en “Tamazight” pourtant consacrée langue nationale et officielle en Algérie.

    Moncef Dahleb

    Source : La Sentinelle, 01/05/2024

    #Algérie #Maroc #CAF #USMAlger #Berkane #maillot #SaharaOccidental

  • USM Alger-Berkane : Les Marocains, rois de la provoc’!

    USM Alger-Berkane : Les Marocains, rois de la provoc’!

    Etiquettes : USM Alger, RS Berkane, Maroc, Algérie, maillot, carte du Sahara Occidental, CAF,

    En prévision de la demi-finale aller de la Coupe de la Confédération africaine de football, prévue face à l’USM Alger ce dimanche soir au stade du 5-Juillet, la délégation marocaine de Berkane est arrivée vendredi en fin de matinée à l’aéroport d’Alger.

    Reçue royalement par les responsables de l’USMA et des représentants de la FAF, l’équipe marocaine n’a pu s’empêcher toutefois de semer la zizanie et faire dans la provocation, elle qui a ramené dans ses bagages des maillots floqués de la carte du Maroc comprenant le Sahara Occidental.

    Les douaniers algériens qui ont découvert cela, ont immédiatement décidé de confisquer ces maillots et de ne pas les laisser entrer au pays, ce que la délégation marocaine n’a pas accepté et a commencé ensuite à faire son cinéma.

    En effet, les marocains n’ont pas voulu quitter l’aéroport pour rejoindre leur hôtel, préférant rester sur place jusqu’à ce qu’ils puissent emmener avec eux ces fameux maillots.

    Après plus de huit heures dans l’aéroport, la délégation marocaine a été sommée par les services de sécurité de rallier son hôtel sous peine de se voir renvoyer vers son pays.

    Sous la pression et sachant qu’ils sont en faute, notamment vis-à-vis des règlements de la FIFA et de la CAF, les marocains ont accepté finalement d’aller vers leur hôtel, à Cheraga.

    Il y’a lieu de noter qu’à aucun moment les autorités algériennes n’ont bloqué la délégation marocaine à l’aéroport, et cela contrairement à ce qui a été avancé par les médias marocains, spécialistes dans la désinformation.

    La fausse carte marocaine : le makhzen se tr(e)mpe dans un maillot

    Si l’on suit bien la carte politique du Monde, le pays représenté sur les maillots du club de Berkane n’existe nulle part.

    Le club marocain de Berkane est venu en Algérie avec une obscure pièce théâtrale dissimulée dans ses valises. Il n’est pas venu gagner sur un terrain de foot. Qu’importe le sport ! Qu’importe la victoire ou la défaite à l’issue d’un match de foot !

    Eux, ils sont venus pour jouer à un sport qui se pratique dans l’ombre et qui associe dans ses exercices, cinéma tragi-comique, provocation et manipulation.

    Les jeunes joueurs du club de Berkane, probablement tout aussi innocents que victimes de leurs maîtres restés aux commandes depuis les bureaux des services de propagande du makhzen donnent l’image claire d’un groupe qui a eu pour mot d’ordre : semer le désordre et la provocation à Alger.

    Ils étaient en mission politique. Et non point en expédition sportive. Plutôt entraînés spécialement pour un objectif politique.

    Le match ou ce qui devait l’être n’intéressait point les chefs propagandistes du makhzen. Ils pensaient tenir là, une opportunité pour prendre tout le monde de court. Mettre devant le fait accompli, cette haute Algérie qui ne cède jamais face aux injustices et qui ne lâche en aucun cas les peuples opprimés.

    La rencontre que les marocains tentaient de jouer se voulait contre le Sahara occidental. Sur le terrain sacré d’une Algérie aussi déterminée que la gloire de son histoire contre toutes formes de colonialisme.

    La mise en scène ainsi que tout le scénario qui ont eu pour théâtre l’aéroport Houari Boumediene d’Alger ont été soigneusement écrits par une main hasardeuse beaucoup plus portée par le poker et la soumission dans des salons ensanglantés du sionisme .

    Non. l’Algérie dans toutes ses disciplines, toutes ses filières, quelles qu’elles soient, ne connait pas et ne reconnaît pas un club qui porte un maillot floqué d’une fausse carte, voire d’un pays inexistant, représentée par une image dessinée à la faveur d’un lointain fantasme du colonialisme.

    En Algérie, on ne viole pas les droits du peuple sahraoui. Ni ceux des causes justes. Sport ou pas théâtre ou autre, les règles sont établies dans cette terre sacrée qui jadis était mondialement classée, terre des révolutionnaires.

    C’est sous une fausse« carte »que les joueurs du club Berkane ont voulu jouer cette sinistre partie de Poker.

    Pendant que se déroulait ce cinéma, les algériens menaient une rude bataille devant les instances de l’ONU en faveur du peuple palestinien, meurtri par les commanditaires assassins , ces alliés des sponsors affichés du club de Berkane.

    En définitive, le monde retiendra ces images de l’hospitalité algérienne qui montrent le haut niveau d’élégance dans l’accueil qui a été réservé à la délégation de ce club marocain à son arrivée à Alger. Enfin …marocain , selon la vraie carte. La seule que le monde connaît. Et non celle que le maillot tentait de… supporter.

    Source : Algerie Breve News

    #Algérie #Maroc #SaharaOccidental #Maillot #USMAlger #Berkane #CAF

  • Journée mondiale de la liberté de la presse : la révolution des nouvelles technologies de l‘information

    Journée mondiale de la liberté de la presse : la révolution des nouvelles technologies de l‘information

    Etiquettes : journée mondiale de la liberté de presse, Algérie, journalistes, information, médias,

    Journée mondiale de la liberté de la presse :03 mai 2024 : la révolution des nouvelles technologies de l‘information au sein d’un monde super-médiatisé et le rôle du journaliste et de l’intellectuel

    *Abderrahmane MEBTOUL

    Le 3 mai a été proclamé Journée mondiale de la liberté de la presse par l’Assemblée générale des Nations Unies en 1993, suivant la recommandation adoptée lors de la vingt-sixième session de la Conférence générale de l’UNESCO en 1991. La révolution dans les nouvelles technologies de l’information est un grand acquis pour la liberté de la presse dans la mesure où l’information n’est plus le quatrième pouvoir mais le pouvoir lui-même et un acquis pour la démocratie tenant compte des anthropologies culturelles . A cette occasion, je tiens à m’associer à cette fête avec tous mes amis journalistes algériens et étrangers en leur souhaitant plein succès dans leur mission difficile, en espérant une extension et garantie de la liberté de la presse en Algérie, un des fondements essentiels des libertés. Cette présente contribution, propose une réflexion générale relative à la société d’information face à la révolution numérique.

    1. On observe aujourd’hui une métamorphose complète du paysage mondial qui est due principalement à la combinaison dynamique de deux facteurs : l’essor exceptionnel du capitalisme financier et la ‘‘révolution numérique’’ qui a donné naissance aux technologies de l’information et de la communication avec un essor exceptionnel et qui fait l’objet d’une attention particulière de la part des États et des organisations internationales. Cet intérêt s’est trouvé accru depuis plus de deux décennie en raison des retombées tant miliaires, socio-économiques et culturelles des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) , transcendant les clivages géographiques et traversant de part en part toutes les sociétés humaines en contribuant à la structuration du nouveau monde. Les mutations que connaît l’économie mondiale ont leur équivalent dans le domaine de l’information et de la communication ayant une répercussion fondamentale sur la bonne gouvernance.

    Claude Levy-Strauss un des plus grands anthropologues définit d’ailleurs la société comme un ensemble d’individus et de groupes qui communiquent entre eux. Les groupes organisés -ceux qui poursuivent la réalisation de but définis- ne peuvent fonctionner efficacement que si les informations internes et externes circulent convenablement, notamment aux points de concentration des informations, là où se prennent les décisions. Le fondement de la société, la constitution de la civilisation repose sur une bonne communication de tout pouvoir, une communication qui vise à informer, à faire connaître et à faire comprendre, à constituer une interrelation entre les différentes structures de l’Etat entre l’administration et les différentes couches de la société. Car une mauvaise communication des appareils d’Etat ne peut que conduire au manque de crédibilité des pouvoirs publics ce qui accentue la fracture politique/citoyens et donc le divorce État/citoyens.

    C’est que toute communication fiable doit prendre en considération les exigences créées par le développement de l’environnement médiatique mais aussi socio politique, militaire, culturel et économique tant interne que mondial. La concurrence médiatique avec toutes ses caractéristiques : démultiplication des moyens de diffusion de l’information (presse, radio, télévision, internet, etc…), rapidité dans la diffusion et la circulation de l’information exige une veille permanente. Cette attention particulière des Médias sur l’action publique répond à un besoin de l’opinion dans une démocratie pluraliste, celui de pouvoir juger les Gouvernants parce que devant les choisir.

    Du point de vue de l’ONU, les bienfaits des NTIC, particulièrement pour les pays du Tiers monde, peuvent être considérables : gain de temps et d’argent, prévention de catastrophes humanitaires, extension de la bonne gouvernance, accroissement du pouvoir de mobilisation de la société civile. Les NTIC ont un impact sur bon nombre de segments de la société comme le domaine militaire/sécurité, la médecine , du renouveau du mode d’enseignement (c’est fini les cours dispensés par voie orale), sur la presse les médias qui utilisant Internet et d’une manière générale un impact sur tous les mécanismes de gestion tant centrale que locale des institutions et des entreprises où nous assistons à la transition de l’organisation hiérarchique à l’organisation en réseaux. L’avènement d’Internet et le développement formidable qu’il connaît depuis quelques années ont pratiquement mis en demeure tous les Etats , l’entreprise – de quelque importance qu’elle soit et le simple citoyen de s’adapter et d’en faire l’usage le plus judicieux et le plus productif.

    La compétitivité l’obligeant à obtenir ou à donner l’information en temps réel, les Etats et l’entreprise vont investir la Toile pour faire face à la concurrence . Ainsi voyons nous les entreprises par exemple , recourir de plus en plus au commerce électronique pour faire la promotion de leurs produits, vendre, acheter, etc. Les NTIC permettent de mettre en place depuis quelques années des modèles d’organisation du travail dont les principales caractéristiques sont la décentralisation et la flexibilité. Le phénomène de délocalisation de l’emploi tient largement de la recherche des gains de productivité et des possibilités offertes par les NTIC aux entreprises, particulièrement à celles qui sont d’une grande envergure : télé-saisie, télétraitement et télémaintenance sont maintenant une réalité de tous les jours.

    2.- Mais se pose la question lancinante de la fracture numérique qui s’accroît entre les pays développés ou en voie de développement et les pays qui peinent à décoller de plus en plus marginalisés . La ‘‘fracture numérique’’ est une expression d’origine américaine, apparue en juillet 1995 dans un rapport publié par le Ministère du Commerce américain, où il est fait état dans ce rapport de l’existence d’inégalités dans l’accès à Internet, inégalités entre les riches et les pauvres et entre les différentes ethnies qui composent la nation américaine. Ce rapport est actualisé en 1998 sous le titre ‘‘Digital Divide’’, ce qui a été traduit par ‘‘fracture numérique’’, ‘‘fracture digitale’’, ‘‘fossé numérique’’.

    Au plan interne, des pays ont rapidement fait de cette question un sujet d’intérêt, voire de préoccupation, national car Internet aggrave, en effet, les inégalités existant au niveau mondial et au plan national. Ces deux types d’exclusion peuvent être repérés à partir de la répartition de la population internaute mondiale et celle des différents profils d’internautes qui existent à l’intérieur des sociétés étudiées. Identifiable donc à deux niveaux distincts où la fracture numérique requiert de la part des pays développés une prise en charge qui soit attentive à la réduction des disparités qui existent chez eux et une coopération internationale qui prenne en considération les besoins des pays du Sud supposant des conditions politiques, matérielles et financières nécessaires à la mise en œuvre d’une telle entreprise.

    Les données statistiques montrent, on ne peut mieux, une concentration de la population des internautes dans les pays développés, essentiellement les pays anglo-saxons, des disparités à l’intérieur du monde développé et un retard important des pays en développement, notamment de certains pays du continent africain subissant une exclusion presque totale de la Société de l’information où l’insertion dans la Société de l’information des pays sous développés est confrontée à des obstacles quasi insurmontables : l’absence d’infrastructures adéquates et des coûts élevés rendent presque utopique toute idée de voir les pays les plus pauvres et l’Afrique surtout, se mettre, dans un proche avenir, à l’heure de la Société de l’information. Pour ne prendre que le cas d’Internet, on peut identifier certains obstacles au développement de son utilisation. Ainsi, le prix de l’accès à la Toile a trois composantes : le matériel et le logiciel, les fournitures de l’accès et les taxes téléphoniques.

    Selon le document de base du NEPAD (composante NTIC), « une connexion coûte en moyenne en Afrique 20 pour cent du PIB par habitant par rapport à une moyenne mondiale de 9 pour cent et à 1 pour cent dans les pays à revenus élevés » Cela est lié notamment à la pénurie d’infrastructures où ce problème est pris de plus en plus en charge par les pouvoirs publics dans les pays en développement en raison de l’incidence des NTIC sur le développement socio-économique. Ainsi, des mesures sont prises dans ce sens par certains pays, mesures qui consistent à laisser plus de liberté aux opérateurs historiques et à leur permettre de réinvestir leurs bénéfices; ouvrir au privé le capital des entreprises du secteur public et permettre à des opérateurs privés d’investir dans ce créneau. Comme se pose le problème de la disponibilité des contenus : les contenus existant dans les langues en usage posent eux aussi un problème de disponibilité qu’il n’est pas facile de régler. L’environnement culturel particulièrement pauvre, la faiblesse des systèmes éducatifs et l’absence d’investissement dans la recherche aggravent davantage le problème.

    3.- Pour l’Unesco dans sa note sur son site en date du 02 mai 2024, « le rôle des journalistes est crucial. C’est à travers leur travail, leur courage et leur persévérance que nous pouvons savoir ce qui se déroule vraiment à travers les différentes régions du monde. Ils sont en première ligne de notre combat collectif pour la santé de notre planète et de notre lutte pour des vies habitables ». A ce titre, au sein d’un monde super-médiatisé dominé par les nouvelles technologies de l’information et en cette journée du 03 mai 2024 consacré à la liberté de la presse, dans mes écrits depuis de longues décennies,( voir google.com -mebtoul -abderrahmane 1974/2024), je pense fermement que la seule façon de se maintenir au temps d’un monde mouvant qui change continuellement, le rôle de l’intellectuel et du journaliste c’est d’avoir une relation avec l’environnement national et international, avoir un discours de vérité selon sa propre vision du monde, à travers la confrontation d’idées contradictoires productives, loin de tout dénigrement, le plus grands ignorant étant celui qui prétend tout savoir, et cela s’applique également aux cadres dirigeants, à certains segments de la société civile, et aux partis politiques, devant s’éloigner des louanges par la soumission contre-productive en contrepartie d’une distribution de la rente, devant toujours douter selon l‘expression d’Aristote, et tenir compte de la spécificité des sociétés. D’où l’importance de l’approche socioculturelle qui rend compte de la complexité de nos sociétés qui doit beaucoup aux importants travaux sous l’angle de l’approche de l’anthropologie économique de l’économiste indien prix Nobel Amartya Sen et aux importants travaux du grand philosophe allemand Kant sur la rationalité qui est relative et historiquement datée comme l’ont montré les enquêtes de Malinovski sur les tribus d’Australie.

    Il s’agit de ne pas plaquer des schémas importés sur certaines structures sociales figées où il y a risque d’avoir un rejet (comme une greffe sur un corps humain) du fait que l’enseignement universel que l’on peut retirer est qu’il n’existe pas de modèle universel. L’histoire du cycle des civilisations, prospérité ou déclin, est liée au mode de gouvernance et à la considération du savoir au sens large du terme et qu’une société sans intellectuels et journalistes est comme un corps sans âme. Pour preuve, le déclin de l’Espagne après l’épuisement de l’or venant d’Amérique et certainement le déclin des sociétés qui reposent essentiellement sur la rente comme les hydrocarbures, ou l’exportation de matières premières brutes , vivant d’illusions à partir d’une richesse monétaire fictive ne provenant pas de l’intelligence et du travail.

    *Professeur des universités, expert international docteur d’Eta t1974-
    ademmebtoul@gmail.com

    #Presse #Médias #Journalistes #Algérie